Ce jour-là, près de Toulouse, le duc Eudes d’Aquitaine écrase les Arabo-musulmans : une victoire au moins aussi importante que celle de Charles Martel à Poitiers.
Après avoir réglé leurs problèmes en Espagne avec les Wisigoths et installé leur suprématie dans l’Al-Andalus – ensemble des péninsules ibériques (Espagne plus Portugal) musulmanes -, les Omeyyades avaient décidé de se tourner vers la Gaule.
Mais la grande victoire chrétienne de Toulouse (lors de laquelle le gouverneur arabe d’Al Andalus fut tué) porta un coup d’arrêt à l’expansion de l’islam en Occident, tout juste dix ans après le franchissement du détroit de Gibraltar par les premiers musulmans…
PS : sur le mythe de l’heureuse et paisible Andalus, que nous vendent aujourd’hui islamistes et cosmopolites, on peut lireAl Andalus, l’invention d’un mythe, de Serafin Fanjul.
• 632: mort, en Arabie, de Mahomet, le fondateur de l’islamisme (mot utilisé traditionnellement en France, avant la récente propagation de islam), que les musulmans considèrent comme prophète. On peut trouver ici quelques livres d’étude critique sur cette religion.
• 793 : Lindisfarne, petite île paisible du royaume de Northumberland, au nord de l’actuelle Angleterre, est plongée dans l’effroi. Plusieurs navires scandinaves abordent et des dizaines de vikings se ruent sur le monastère, qu’il pillent, assassinant les résidents ou les emmenant en esclavage. Cet événement qui a complètement pris au dépourvu le monde occidental est considéré comme le premier acte de « l’ère viking ».
• 1316: mort de Louis X le Hutin, devenu roi deux ans plus tôt. Homme violent, il fit étrangler sa femme adultère, et se remaria. Il vendit aux juifs le droit de rentrer dans le royaume.
• 1637: Descartes fait paraître son Discours de la méthode. Naissance du cartésianisme (rationalisme, « doute méthodique »). Rupture avec la philosophie scolastique médiévale. Dualisme radical entre âme et corps, qui influencera jusqu’à aujourd’hui les sciences (psychologie, médecine…).
• 1794: fête de l’« Être suprême », mise en scène par David, sous l’égide de Robespierre.
• 1795 : mort officielle de tuberculose, à la prison du Temple, de Louis XVII, âgé de 10 ans, fils survivant de Louis XVI et Marie-Antoinette, après trois ans d’une détention inhumaine par les républicains. Des historiens de renom douteront de cette version et croiront à l’évasion et à la survie de l’enfant (« Naundorff » sera le prétendant le plus suivi).
• 1880: décès d’Antoine Blanc de Saint-Bonnet, philosophe à l’origine du renouveau monarchiste de la fin du XIXe.
• 1941 : attaque anglo-gaulliste contre les forces française en Syrie, alors sous mandat français (exercé par l’Etat français du maréchal Pétain).
• 1959: mort du grand écrivain Jean Mallard, vicomte de La Varende, qui a longuement et magnifiquement décrit la géographie, l’histoire et les mentalités de la Normandie. Monarchiste, il dut démissionner de l’Académie Goncourt lors de la « Libération », victime de l’épuration comme une bonne partie de l’élite de notre pays.
Une association lui est consacrée, Présence de la Varende.
Son président Patrick Delon lui a consacré une biographie synthétique disponible ici. On peut trouver divers ouvrages de et sur La Varende ici, notamment son roman le plus emblématique, Nez de cuir, ainsi que les Manants du roi.
Ci-dessous le récit de la mort de ces deux militants patriotes, l’un militaire, l’autre civil, qui, engagés dans les commandos Delta de l’OAS, avaient exécuté le commissaire Gavoury – responsable de la répression antipatriotique (avec des méthodes ignobles) et complice de fait du FLN terroriste –, considéré comme un traître à la France et aux musulmans pro-français par le mouvement de résistance.
• 1654: à Reims, sacre du jeune roi Louis XIV, qui a seize ans. La cérémonie est organisée par le cardinal Jules Mazarin et célébrée par l’évêque de Soissons. En effet, Henri de Savoie, duc de Nemours, nommé à l’archevêché de Reims, n’avait pas encore été ordonné prêtre.
Sacre de Louis XIV – Tapisserie de Lice, par Charles Le Brun
Pour les détails de la cérémonie, voir en fin de ce billet un article d’Hervé Pinoteau, spécialiste de symbolique royale.
• 1761: les Anglais s’emparent de la Dominique, une des Antilles françaises. Les Français s’en retirent définitivement le 28 février 1805.
• 1832: dernier combat des partisans vendéens de la duchesse de Berry, à l’escarmouche du Chêne, près de Vieille-Vigne. Le chef de sa garde d’honneur, le comte d’Hanache, est tué au combat. L’aventurière se réfugiera dans une cache secrète à Nantes.
Elle sera trahie et vendue le 6 novembre par Simon Deutz (fils du Grand Rabbin de France), son agent de liaison, à Adolphe Tiers, pour 500 000 francs-or.
• 1944: en Normandie, le sixième jour du sixième mois à 6 heures du matin, début du débarquement américain et destruction de la ville de Caen par l’aviation anglo-américaine (20 000 civils tués par les bombes en Normandie et 300 000 sinistrés). Video d’époque sur Caen, ici.
De Gaulle, qui n’a même pas été mis dans la confidence du débarquement tant son rôle était marginal, ne sera autorisé à débarquer que plusieurs jours après, sur une plage du Calvados. Continuer la lecture de « C’était un 6 juin… »
• 747: Charlemagne s’empare de Pavie, la capitale lombarde. Il prend ainsi le titre de roi des Lombards, qui vient s’ajouter à celui de roi des Francs.
• 1783: premier vol d’un aérostat des frères Montgolfier à Annonay, près de leur ville natale. « Jamais la physique, dit Lalande (fameux astronome), n’avait fait une aussi belle découverte. » Le peuple français est celui qui a fourni le plus d’inventions à l’humanité.
• 1862: l’empereur Tu-Duc cède les trois provinces de Saïgon, Bien Hoa et My-Tho à la France, accorde une liberté de culte et règle une indemnité de guerre. L’année suivante, la cour d’Annam ratifiera le traité. C’est la naissance de la Cochinchine française et le début de la présence française en Indochine.
• 1948: le Saint-Office rappelle aux catholiques l’interdiction de participer à des réunions à caractère œcuménique ou à des actes de culte non catholiques.
• 1961: le commande Hélie Denoix de Saint-Marc est condamné à sept ans de prison par le Haut Tribunal militaire (juridiction d’exception créée par De Gaulle en 1961 pour juger ses opposants patriotes), pour avoir défendu l’Algérie française face au reniement gaulliste.
• 1789: pendant que les Etats généraux sont réunis, le Dauphin de France, fils aîné de Louis XVI, âgé de sept ans, meurt à Meudon des suites de la tuberculose, après des années de souffrance et de négligence par les médecins. « Si mon fils était celui d’un particulier, il se porterait bien », déclare la reine.
Louis XVI, accablé tout comme le reste de la famille, demanda qu’on reculât la demande d’audience de la délégation du Tiers état de quelques jours, le temps de faire son deuil. Les députés refusèrent.
« N’y a-t-il donc pas de pères, parmi ces gens-là ? » demanda-t-il alors.
« À la mort de mon cher petit Dauphin, la Nation n’a pas seulement eu l’air de s’en apercevoir. À partir de ce jour-là, le peuple est en délire et je ne cesse de dévorer mes larmes », écrit le 17 décembre 1790 Marie-Antoinette à son frère Léopold.
• 1794: prêtre jureur et révolutionnaire ardent, l’abbé Grégoire, conventionnel qui a déjà plaidé la cause des israélites et des gens de couleur, dénonce les langues régionales comme des « patois contre-révolutionnaires » et réclame l’ « anéantissement » des diversités linguistiques.
• 1815: mort de Louis de La Rochejaquelein (frère d’Henri, le fameux généralissime vendéen tué en 1794), face aux soldats de l’Empire napoléonien, pendant les Cents jours, à la bataille des Mathes, sur la côte vendéenne.
Une partie de la Vendée s’était rebellée à nouveau, face au retour de Napoléon qui avait quitté l’île d’Elbe où il était exilé et repris le pouvoir à Louis XVIII. Mais ce soulèvement, pourtant fort de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, fut compromis par des mésententes entre les chefs.
• 1859: victoire française à Magenta sur les Autrichiens, suivie de la prise de Milan. A la tête de l’armée : Napoléon III, Canrobert et Mac Mahon.
• 1920: traité de Trianon, qui modifia grandement la carte de l’Europe centrale et orientale. De vifs et durables ressentiments en résulteront, en Hongrie particulièrement, qui perd les deux tiers de son territoire et compte désormais d’importantes minorités hongroises hors frontières.
• 1958: à Alger, devant des centaines de milliers de personnes, le général De Gaulle, appelé par les révoltés qui prirent le pouvoir le 13 Mai pour garder l’Algérie française, leur tient un discours célèbre :
« Je vous ai compris ! Je sais ce qui s’est passé ici. Je vois ce que vous avez voulu faire. […] ». Deux jours plus tard, il criera « Vive l’Algérie française ! », à Mostaganem. On saura ensuite, et comme l’attitude de De Gaulle le prouvera, qu’il avait à ce moment délibérément trompé l’auditoire, afin de pouvoir s’installer au pouvoir, avant de se parjurer et de trahir – au profit de l’organisation terroriste FLN – tous les Algériens, français, juifs et musulmans, qui lui avaient fait confiance.
• 987: Hugues Capet est sacré roi de France, à Reims. Il inaugure une nouvelle dynastie royale.
Fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain – tableau d’Ambroise Louis Garneray (1848)
• 1608: Sur le fleuve Saint-Laurent, fondation de la ville de Québec (qui signifie « rétrécissement de rivière » en dialecte indien), par le Français Samuel de Champlain, envoyé par Louis XIII.
• 1763: les armées confédérées, commandées par le général Robert Lee, sont écrasées à Gettysburg (Pennsylvanie) par l’armée nordiste. Cette bataille, la plus importante et la plus meurtrière de la Guerre de Sécession, fait passer la victoire dans le camp de l’Union. Le champ de bataille sera déclaré cimetière national.
• 1904: mort de Theodor Herzl. Ecrivain juif né à Budapest, ne croyant pas en la possibilité d’une assimilation des siens, il affirma l’existence d’une nation juive et la nécessité pour elle de trouver une patrie. Ces idées n’étaient pas nouvelles mais celle du sionisme – installation des Juifs en Palestine – l’était bien plus. Herzl fut à l’origine de l’Organisation sioniste mondiale et, sa vie durant, multiplia les démarches nécessaires à un appui officiel pour sa demande d’établissement d’un foyer national juif en Palestine. En mars de cette année, il avait été reçu par le pape Pie X, qui lui opposa un refus ferme : « Nous ne pourrons pas empêcher les juifs d’aller à Jérusalem, mais nous ne pouvons en aucun cas soutenir cela », ajoutant « Les juifs n’ont pas reconnu Notre Seigneur, par conséquent nous ne pouvons pas reconnaître le peuple juif ».
Ayant échoué dans ses négociations avec le kaiser Guillaume II, Herzl pensa un moment à implanter l’État juif en Ouganda, ce qui fut rejeté par le VIe congrès sioniste en 1903.
• 1905: à l’instigation du président du Conseil Emile Combes, radical et franc-maçon, l’Assemblée nationale vote la séparation de l’Eglise et de l’Etat, mettant fun à un siècle de Concordat, par 341 voix contre 233. Pour Combes, « l’anticléricalisme est l’œuvre la plus considérable pour l’émancipation de l’esprit humain ». Promulguée le 9 décembre suivant, la loi reconnait la liberté de culte mais ne subventionne ni ne reconnaît plus aucun culte. Il est également décidé un « inventaire » des biens de l’Eglise, qui suscitera une opposition des catholiques face à une spoliation et une profanation (en janvier 1906, une circulaire destinée aux fonctionnaires des Domaines contiendra une phrase qui mettra le feu aux poudres : « les agents chargés de l’inventaire demanderont l’ouverture des tabernacles ».)
• 1940: attaque surprise de l’escadre française bloquée dans la rade de Toulon par les Britanniques, qui craignent que la flotte ne tombe aux mains des Allemands alors que le Maréchal Pétain avait donné des ordres pour qu’il n’en soit rien. 1297 marins tués et 350 blessés. Trois jours après, cinq avions anglais feront à nouveau feu sur les navires français déjà en piteux état. Article plus complet ici.
• 1962: De Gaulle reconnaît officiellement l’indépendance de l’Algérie, contrairement à ses engagements et ce pour quoi il avait été appelé au pouvoir en 1958 par les Algériens. Il abandonne le pays à l’organisation terroriste FLN, qui avait été vaincue militairement par l’armée française, au prix de nombreux sacrifices. De Gaulle abandonne là-bas les Français et indigènes pro-français : plusieurs centaines de milliers seront tués, souvent torturés avant leur meurtre.
• 1972 : dans le sillage de l’égalitarisme révolutionnaire, une loi française établit que les enfants naturels disposent des mêmes droits que les enfants légitimes.
• 1984: mort, au Val de Grâce, du général Raoul Salan. Officier le plus décoré de France, il avait pris la tête de l’OAS en 1961 pour s’opposer à la politique gaulliste en Algérie.
• 545: mort de Sainte Clotilde (et donc sa fête, dans le calendrier traditionnel). Fille orpheline de Chilpéric II, roi catholique de Lyon (Bourgogne), elle accepta d’épouser le païen Clovis – qui avait entendu parler de sa beauté et de ses vertus – à condition que ses enfants soient baptisés dans la foi catholique, qu’elle avait gardée contre vents et marées.
Elle obtint la conversion de son mari à l’occasion de la bataille de Tolbiac contre les Alamans (496). Après la mort de celui-ci en 511, elle se retira bientôt du monde, éprouvée et probablement dégoûtée par les cruelles tragédies familiales, et alla finir sa vie dans les larmes, les prières et les aumônes, au fond d’un couvent à Tours, auprès du tombeau de saint Martin.
1098: les Croisés libèrent la cité d’Antioche des infidèles.
1315: le roi Louis X le Hutin, qui n’a régné que deux ans, interdit par édit l’esclavage sur le sol du Domaine royal de France, en rappelant que « chacun naît franc » (libre). Pour un rappel de vérités sur l’esclavage, voir ici.
1425: le pape Martin V impose par la bulle Sedes apostolica aux juifs de porter un insigne distinctif et leur interdit les emplois publics.
1785: après les remontrances du clergé au roi, le Conseil d’État interdit la réédition des œuvres de Voltaire. Le duc d’Orléans (franc-maçon et futur Philippe-Egalité), accoutumé à braver l’opinion religieuse, rend cet arrêt illusoire en permettant, dans l’enceinte de son palais, la vente des ouvrages proscrits.
Perte des deux provinces : Le Souvenir, statue à Nancy.
1871: l’Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées par le Reich allemand.
1937: mort dans un accident d’avion du général Mola, chef de l’armée nationaliste du nord de l’Espagne.
1940: la Luftwaffe bombarde Paris : 254 morts et 650 blessés.
• 936: mort d’Henri Ier de Germanie, dit « l’Oiseleur », premier souverain germanique de la maison de Saxe, prétendant à l’empire à la fin de son règne. Il fut le vainqueur des Hongrois en 933, à Merseburg, et repoussa les Slaves jusqu’à l’Elbe. Il fut très admiré de Himmler qui, dit-on parfois, se croyait sa réincarnation.
• 1035: mort de Robert Ier, dit le Diable ou le Magnifique, duc de Normandie, père de Guillaume le Conquérant.
• 1461: Louis XI devient roi de France. Il va régner 22 ans.
• 1566: mort de Nostradamus, astrologue français célèbre pour ses Centuries dont lesquelles beaucoup ont voulu voir des prophéties.
• 1717 : un arrêt du Conseil de Régence interdit aux princes légitimés, c’est-à-dire aux enfants naturels de Louis XIV, de succéder à la Couronne de France.
• 1751: interdiction de la franc-maçonnerie espagnole par le décret d’Aranjuez. En France, elle était déjà bien installée dans les hautes sphères et ne suscita pas de réaction : elle ne fut pas combattue par le pouvoir politique et sa condamnation par le Pape (voir ici les rapports entre Eglise et F-M) ne se traduisit pas (gallicanisme ?).
• 1778: mort, à Ermenonville (Oise), de l’essayiste suisse Jean-Jacques Rousseau, mauvais père (il abandonna ses cinq enfants aux « Enfants assistés » se piquant pourtant de donner des leçons en matière d’éducation dans l’Emile. Il fit, avec Voltaire, un mal terrible, dans le domaine des idées, préparant la Révolution française. On peut lire à ce sujet Le Contrat social de J.J. Rousseaude Léon de Montesquiou et, sous un angle plus large, Le Siècle des Ténèbres d’Alain Pascal.
1778: mort de François-Marie Arouet, dit Voltaire, écrivain et « philosophe » antichrétien forcené, qui eut une influence considérable sur son temps.
On peut se procurer une solide biographie de lui par l’abbé Ulysse Maynard ici, ainsi que deux livres évoquant certains aspects peu connus du bonhomme, par Xavier Martin : Voltaire méconnu et par Marion Sigaut : Voltaire, une imposture au service des puissants.
1814: premier traité de Paris : la France, qui déplore plusieurs centaines de milliers de morts, revient à ses frontières de 1792.
1899 : après sa tentative de coup d’État raté, les jurés du tribunal de la Seine acquittent Paul Déroulède.
Il leur avait déclaré : « si vous me condamnez, vous ne ferez que retarder l’heure du réveil, si vous me rendez ma liberté, je recommencerai. »
Ce jour est la fête religieuse de Sainte Jeanne d’Arc.
En effet, elle mourut brûlée vive un 30 mai, sur la place du Vieux Marché à Rouen. Elle avait préalablement demandé une croix, de l’eau bénite, et invoqué Saint Michel, puis sainte Catherine, qui jadis lui étaient apparu. Elle cria à plusieurs reprises : « Jésus ! Jésus ! ».
Elle n’avait que 19 ans. Béatifiée en 1909, elle fut canonisée par Benoît XV le 9 mai 1920.
D’après les témoignages le cœur de la sainte fut l’objet d’un miracle : dans l’impossibilité de le consumer, le bourreau l’a jeté dans la Seine.
Concernant sa mort et ce fait, voici la déposition de frère Isambard de la Pierre, dominicain ayant assisté aux événements :
« A son dernier jour, Jeanne se confessa et communia. La sentence ecclésiastique fut ensuite prononcée. Ayant assisté à tout le dénouement du procès, j’ai bien et clairement vu qu’il n’y ut pas de sentence portée par le juge séculier. Celui-ci était à son siège, mais il ne formula pas de conclusion. L’attente avait été longue. A la fin du sermon, les gens du roi d’Angleterre emmenèrent Jeanne et la livrèrent au bourreau pour être brûlée. Le juge se borna à dire au bourreau, sans autre sentence : « Fais ton office ! »
Le 29 mai 1453 marque la chute de la ville millénaire de Constantinople, cette autre Rome. Ce jour est aussi celui de la fin du dernier empereur romain d’Orient, Constantin XI Paléologue, cent quatre-vingt-seizième empereur romain, Occident et Orient confondus, douzième de la dynastie des Paléologue.
Mystérieux et méconnu du grand public – il n’a régné que quatre ans, une seule illustration contemporaine nous est connue (image ci-dessus) – son destin n’en est pas moins remarquable et son exemple mérite d’être connu.
L’historien grec Georges Sphrantzès reconstituera ainsi dans sa Chronique le discours éloquent que donna Constantin XI devant son armée défendant la ville assiégée depuis plus d’un mois, à la veille de l’assaut ennemi :
Le 29 mai 1453, l’Empire romain d’Orient (« Empire byzantin ») s’effondrait avec la chute de Constantinople.
Celle-ci fut accompagnée de massacres des civils, viols et sacrilèges commis par les sectateurs de Mahomet.
Ce n’était que le début d’une longue nuit d’esclavage et de destruction culturelle.
« Durant toute cette journée, les Turcs firent, par toute la cité, un grand carnage de chrétiens. Le sang coulait sur la terre comme s’il en pleuvait et formait de vrais ruisseaux. … Georges Phrantzes dit aussi que, « en certains endroits, le sol disparaissait sous les cadavres et que l’on ne pouvait passer par les rues ».
« … Ils volent, dérobent, tuent,… font captifs femmes, enfants, vieillards, jeunes gens, moines, hommes de tous âges, de toutes conditions ».
Nous aimons rappeler aux républicains – donneurs de leçons impénitents -, l’histoire de leur Régime.
Ce 28 mai donc, Étienne Christophe Maignet, chargé de la lutte contre la « contre-révolution » en Auvergne, fit incendier le village de Bédoin, au pied du mont Ventoux, et massacrer une bonne partie de sa population.
Quel acte extraordinaire pouvait-il justifier de telles représailles ?
Simplement l’arrachage, quelques semaines plus tôt, d’un « arbre de la liberté »…