C’était un… 2 août :

1914 : à la suite de la mobilisation de la veille, le ministre français de l’Intérieur suspend les mesures anticléricales. Plus de 10 000 religieux, tous volontaires, seront tués ou blessés sur les champs de bataille. Mais en juin 1924, Edouard Herriot, nommé trois jours plus tôt président du Conseil par le victorieux Cartel des gauches, tentera de rétablir le bannissement des congrégations, avant de devoir renoncer face à la mobilisation des associations d’anciens combattants : elles seront alors « tolérées » par la très maçonnique IIIe République.

1940 : un mois après l’attaque anglaise sur Mers el-Kébir, et d’autres de moindre ampleur, et tandis que Charles de Gaulle prépare l’attaque contre les Français à Dakar, il est condamné à Clermont-Ferrand à la « peine de mort, dégradation militaire et confiscation de ses biens meubles et immeubles » pour « trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, désertion à l’étranger en temps de guerre sur un territoire en état de guerre et de siège ».
Auparavant, sa promotion au grade de général avait été annulée et le 23 juin, le président de la République Albert Lebrun avait pris un décret décidant de mettre le colonel de Gaulle à la retraite d’office par mesure disciplinaire, et de le traduire devant le Conseil de guerre, qui le condamna le 4 juillet (toujours sous la IIIe République, donc) à quatre ans de prison et à la perte de sa nationalité française.

soldats de l’« armée Vlassov »

1946 : exécution du général Andreï Vlassov, condamné à mort la veille, par les bolcheviques.
Ancien haut gradé soviétique, déçu du stalinisme, il était passé du côté des Allemands en 1942 et avait formé une « Armée de libération russe » luttant contre les troupes soviétiques, ayant pour but de mettre un terme au régime communiste.
En 1955, 95% des membres de cette armée (soient 50 000 hommes) étaient morts, soit dans les combats de la guerre, soit, plus largement, d’exécutions sommaires par les communistes après la chute de Berlin et d’internements inhumains dans les goulags. Des dizaines de milliers de ces combattants, qui avaient espéré à la fin de la guerre pouvoir s’entendre avec les Américains pour lutter contre l’URSS, avaient été faits prisonniers par les Alliés et furent livrés malgré leurs protestations à Staline.

1 commentaire concernant l'article “C’était un… 2 août :”

  1. Une fois arrivé à l’Elysée le nouveau president n’a pas pensé à annuler sa condamnation archivée au fort de Vincennes; n’importe quel gendarme aurait été en droit de l’interpeller à tout moment….

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