C’était un 13 juillet…

1191 : les croisés, avec à leur tête Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion, entrent dans saint Jean d’Acre, après une reddition négociée par Saladin (il s’engage notamment à rendre la Vraie Croix, prise à Hattin).

1380 : en Lozère, s’éteint le connétable de France Bertrand du Guesclin. Né près de Dinan, ce guerrier légendaire fut un serviteur providentiel des rois de France.

1789 : Réunion maçonnique en l’église saint Antoine, où l’insurrection du lendemain contre la Bastille est décidée, ainsi que sa démolition.

Parmi les participants les plus actifs, figure Pierre-François Palloy, un entrepreneur qui tentait depuis plusieurs mois d’obtenir l’attribution de la démolition de la Bastille, décidée par Louis XVI. (Source)

1793 : Charlotte Corday assassine le chef républicain Jean-Paul Marat, coresponsable de grands massacres et dont la soif de « châtiments » et de sang semblait inextinguible.
« Marat pervertissait la France. J’ai tué un homme pour en sauver cent mille, un scélérat pour sauver des innocents, une bête féroce pour donner le repos à mon pays… » dira courageusement la jeune femme de 24 ans devant le Tribunal révolutionnaire.
« Adieu mon cher papa, je vous prie de vous réjouir de mon sort. N’oubliez pas ces vers de Corneille : « Le crime fait la honte et non pas l’échafaud » écrira-t-elle quelques heures avant d’être guillotinée le 17 juillet suivant.
Le poète André Chénier (guillotiné le 25 juillet 1794, 3 jours avant Robespierre) écrira dans son ode « A Charlotte Corday » :
« Belle, jeune, brillante, aux bourreaux amenée,
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C’était un… 12 juillet :

1174 : afin d’expier le meurtre de Thomas Becket, archevêque de Cantorbery, le roi Henri II d’Angleterre se présente devant le tombeau du saint, marchant nus pieds, revêtu d’une tunique de laine. S’étant prosterné devant le tombeau, il est fouetté à coups de verges par tous les religieux de l’abbaye.

1789 : Camille Desmoulins, avocat inconnu, monte sur une table du jardin du Palais Royal et ameute le peuple de Paris, conseillant à la foule de prendre pour signe de reconnaissance une cocarde verte. Avec une feuille de tilleul, il fabrique la première. Dès le lendemain, celle-ci est tricolore.
A Paris, le tocsin sonnera pendant toute la nuit suivante, favorisant un vent de panique.

Desmoulins au Palais-Royal (gravure populaire du musée Carnavalet)

1790 : l’Assemblée nationale constituante adopte le décret de la « constitution civile du clergé », prétendant organiser l’Eglise de France suite à la « nationalisation » (le vol) de ses biens en novembre 1789.
Sanctionnée contre son gré par Louis XVI le 24 août, elle veut instituer une nouvelle Église, l’Église constitutionnelle. Cette réorganisation est condamnée par le pape Pie VI en mars 1791, ce qui provoque la division du clergé français en clergé constitutionnel (les « jureurs ») et clergé réfractaire, puis le déchaînement christianophobe de la République.

1914 : la Ligue des Patriotes désigne le successeur de Paul Déroulède. C’est le très célèbre écrivain nationaliste Maurice Barrès qui est élu président. Il relancera son bulletin, Le Drapeau, en avril 1916. Avant d’aller fleurir les statues parisiennes de Jeanne d’Arc et de Strasbourg (place de la Concorde), il conclut son premier discours par ses mots :
« Républicains, bonapartistes, légitimistes, orléanistes, ce ne sont là chez nous que des prénoms. C’est Patriote le nom de famille. »

Source : Ephémérides nationalistes

C’était un… 11 juillet :

Dessin sur la Bataille de Courtrai, dans un manuscrit de 1340 environ (Bibliothèque du Vatican).

1302 : à Courtrai, défaite désastreuse de l’armée royale française face aux milices communales des rebelles flamands (le comté de Flandre était un fief vassal français depuis le IXe siècle) : les chevaliers français s’embourbent dans le marécage, et les rebelles – méprisant les lois de la guerre et du droit chrétien – massacrent les vaincus. Ils en collectent les éperons en trophée, d’où le nom qu’ils donnent à cet épisode : « bataille des éperons d’or ». De nombreux nobles français, dont de hauts chefs militaires, périssent : le désastre est comparable à celui d’Azincourt (avec un peu moins de morts tout de même).  Le roi de France prendra sa revanche ultérieurement.
PS : les « Identitaires » (Bloc identitaire, Génération identitaire) locaux célèbrent cette bataille…

1536 : mort à Bâle, du philosophe et « prince de l’humanisme » Didier Erasme. Ce libéral « chrétien » s’opposait à la doctrine et à l’influence de l’Eglise. Auteur du fameux Éloge de la folie, considéré comme l’une des œuvres qui ont eu le plus d’influence sur la littérature du monde occidental et l’un des catalyseurs de la Réforme. C’était un cosmopolite : « Le monde entier est notre patrie à tous ».

► Suggestion de lecture, pour creuser : La Réforme (le siècle de la folie), d’Alain Pascal.

1793 : par décret de la Convention, le Dauphin – orphelin de Louis XVI – est séparé de sa mère Marie-Antoinette. Début de son martyre, entre les mains de geôliers cruels.

1862 : émeutes à New-York contre la conscription destinée à combattre les Etats sécessionistes du Sud. 500 mort.

► Suggestion de lecture, pour creuser : la désinformation autour de la guerre de Sécession, d’Alain Sanders.

1880 : loi d’amnistie des principaux Communards, dont beaucoup avaient été déportés en Nouvelle-Calédonie, tels que le marquis de Rochefort dit Henri Rochefort (célèbre polémiste d’extrême-gauche qui deviendra nationaliste).

1892 : l’anarchiste Ravachol est guillotiné à Montbrison.

1931 : mort du peintre, dessinateur et célèbre caricaturiste Jean-Louis Forain, militant patriote qui s’illustra dans la presse nationaliste. Il deviendra une des grandes figures de Montmartre.

1935 : mort à Paris du capitaine Alfred Dreyfus. Sa condamnation pour trahison au profit de l’Allemagne fut à l’origine d’une véritable guerre civile intellectuelle en France, aux conséquences considérables.

► Suggestions de lectures ici, pour creuser le sujet.

1936 : le colonel de La Rocque lance le Parti social français (PSF), après la ligue des Croix de feu a été dissoute par le Front populaire avec les autres mouvements nationaux. Le PSF abandonne le  style ligueur et adopte les formes légales d’opposition républicaine ; il deviendra un parti de masse.

1975 : loi sur le divorce par consentement mutuel. L’adultère disparaît du Code pénal. C’est la « société libérale avancée » dont se targue Valéry Giscard d’Estaing, rapidement complétée par la loi légalisant l’avortement.

C’était un… 10 juillet :

1086 : le roi du Danemark Canut II le saint (« Knut II ») est assassiné par des rebelles, dans une église. Devenu roi en 1080, soutenant activement l’Eglise et prétendant au trône d’Angleterre, il s’était rendu impopulaire en procédant à une levée d’homme pour une nouvelle expédition vers ce pays, et en essayant de mettre en place la dîme en faveur de l’Eglise. Il sera canonisé et proclamé saint patron du Danemark.

1547 : lors d’un duel, le champion du roi Henri II est tué à la grande surprise du monarque et de l’assistance, par un adversaire moins réputé à tous points de vue, mais qui triompha grâce à un coup habile, du revers de l’épée : le baron de Jarnac. Naquit ici l’expression « coup de Jarnac ». Le roi n’autorisa ensuite plus les duels.

1851 : mort, à Bry-sur-Marne, de Louis-Jacques Daguerre, Français inventeur du premier système photographique « grand public » (le daguerréotype) en 1839.

1899 : parution du premier numéro d’une petite revue grise, le Bulletin d’Action française, sous la direction d’Henri Vaugeois. Sous l’influence de Charles Maurras, elle deviendra monarchiste, un mouvement politique s’y accolera et elle se transformera en quotidien en 1908.

► sur ce thème, on peut lire le Précis d’histoire de l’Action française de Gérard Bedel.

1934 : le NKVD remplace la Guépéou (GPU), en tant que police politique des communistes russes.

1939 : Pie XII lève les sanctions prises contre l’Action française par son prédécesseur, après que Charles Maurras et ses principaux cadres lui ont écrit quelques semaines plus tôt une lettre de soumission et d’excuses.
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C’était un… 9 juillet :

117 : mort de l’empereur Trajan, au cours d’une campagne en Cilicie, à l’âge de 63 ans. Il avait été un grand bâtisseur et administrateur, et avait vaincu les Parthes deux ans plus tôt. Il fut persécuteur des chrétiens.

monnaie à l’effigie d’Avitus

455 : ancien préfet du prétoire des Gaules et généralissime romain, Avitus, noble arverne et successeur d’Aetius, est proclamé empereur romain d’Occident, à Arles, par les Wisigoths et les sénateurs gaulois. Il reçoit la torque gauloise. Il inaugurera à Rome son premier consulat le 1er janvier 456, mais en raison de ses origines gauloises, il ne sera pas réellement reconnu comme empereur par les Romains d’Italie et, après l’échec de sa campagne contre les Vandales et le blocus de Rome, sa situation devint délicate. Les difficultés financières l’amenèrent à renvoyer ses gardes du corps goths. Il fut assassiné à l’automne suivant.

1572 : aux Pays-Bas, les « martyrs de Gorcum » (19 personnes, presque toutes des religieux) sont torturés et pendus en haine de la foi catholique, par des révoltés protestants.

1797 : mort de l’écrivain et homme politique anglais Edmund Burke, dont le livre Réflexions sur la Révolution française eut une grande importance (et influença Maistre et Bonald) et fit de lui un précurseur de la contre-révolution. Ce texte puissant avait été rédigé très tôt, en 1790, dans le feu de l’action. En décalage avec l’opinion des libéraux anglais (dont il est) qui voit d’un bon œil les débuts de cette révolution, il en analyse et dénonce la violence :

« On a vu les Français s’insurger contre un monarque débonnaire et légitime avec plus de fureur dans l’action et plus de brutalité dans l’outrage qu’aucun peuple en rébellion n’en n’a jamais manifesté contre l’usurpateur le plus indigne ou le tyran le plus sanguinaire. »

Burke voit dans la composition de l’Assemblée nationale, où les « hommes de théorie » sont majoritaires, l’origine de ce déferlement de violence, qui renvoie à la boulimie de discours abstraits qui se succèdent à la tribune de l’Assemblée. Ce n’est pas le débat qui l’offusque, mais le fait que les discussions de salons de la deuxième moitié du XVIIIe siècle se retrouvent dans les travées de l’Assemblée, ô combien plus chargées de conséquences. Par cette analyse, Burke annonce les leçons d’Augustin Cochin sur le rôle des sociétés de pensée [livre ici] comme matrices de la pensée révolutionnaire. (F. Huguenin)

1755 : mort de Daniel Hyacinthe Liénard de Beaujeu, héros canadien-français méconnu.
Né à Montréal en 1711, père de neuf enfants, il fut officier durant la guerre de Sept Ans, commandant de Fort Niagara.
Il organisa l’attaque préventive des troupes du général anglais Braddock alors que celles-ci traversent la rivière Monongahela afin d’assiéger Fort Duquesne en Nouvelle-France.
Conduisant une petite force (700 hommes) composée de soldats réguliers, de miliciens et d’une majorité d’Indiens, il parvint à défaire les troupes britanniques (2000 hommes).
Bien que tué dès le début de l’affrontement, il resta célèbre pour avoir utilisé des coutumes indiennes, tel que le port de peintures de guerre, pendant l’embuscade.
Il fut enterré sous les murs de Fort Duquesne (aujourd’hui Pittsburgh).

1860 : début du « massacre de Damas », qui durera jusqu’au 18, et durant lequel entre 10 000 et 20 000 chrétiens seront massacrés au Liban par les Druzes (dont 4000 à 6000 à Damas seule).

1918 : le maréchal Foch consacre au Sacré-Coeur toutes les armées alliées, dont il avait le commandement en chef depuis le 26 mars, en présence de ses officiers.

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C’était un 8 juillet…

1115 : mort de Pierre l’Ermite. D’une famille noble et ayant porté les armes dans sa jeunesse, il renonça au monde pour se faire ermite, et partit en pèlerinage à Jérusalem. Il trouva les lieux saints dans un état si déplorable, qu’il en parla à son retour au pape Urbain II qui, touché de son récit, le charger d’aller de province en province pour exciter les peuples à aller délivrer les chrétiens de Palestine de la dure oppression qu’ils subissaient. Ses exhortations eurent tant de succès qu’elles donnèrent naissance à la Première croisade, conduite par Godefroi de Bouillon, dont il commanda une partie de l’expédition et dont il fut comme comme l’âme. Il quitta l’Orient au début du XIIe siècle et fonda l’abbaye de Neumoutier, en Flandre.

► Suggestion de lecture : la Première croisade, de Jacques Heers.

1758: au Fort Carillon (à la frontière entre les Treize Colonies britanniques et la Nouvelle-France), victoire des 3 600 hommes (dont les 400 Canadiens du Chevalier de Lévis) de Montcalm sur les 15 000 Britanniques et leurs alliés aux les ordres du major général James Abercromby.
Ce dernier avait levé pour cette attaque la plus grande armée jamais vue en Amérique du Nord.
Après la défaite (500 morts, 1000 blessés), s
es troupes se retirent vers le lac du Saint-Sacrement abandonnant armes, munitions et blessés. Les derniers assauts anglais ont été repoussés par un féroce combat à la baïonnette, au couteau et au sabre.

1814 : Louis XVIII annule le changement de nom des 3 000 communes renommées par les sans-culottes.

Statue de Surcouf  à saint Malo
Statue de Surcouf  à saint Malo

1827 : mort, à Saint Malo, du grand marin et corsaire Robert Surcouf.
Engagé dans la marine à l’âge de treize ans, capitaine à vingt ans, il mena à partir de 1795 une guerre de course contre les Anglais, dans les mers européennes mais aussi dans l’Océan indien, et poursuivit ses exploits audacieux jusqu’à la chute de l’Empire. Il fut l’un des derniers héros de la marine à voiles.

1892 : grand meeting boulangiste réunissant à la fois des militants socialistes (dont le gendre de Karl Marx, Paul Lafargue, et Jules Guesde) et des antisémites comme Drumont, Morès ou Guérin.

1916 : mort de l’historien Augustin Cochin, tué dans les combats de la Somme alors qu’il entraîne sa compagnie à l’attaque d’Hardecourt. Son œuvre, parue à titre posthume, a marqué la formation de nombreux hommes de droite (en particulier son livre incontournable Les sociétés de pensée et la démocratie moderne).
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C’était un… 7 juillet :

De la Pragmatique Sanction de Bourges au Concordat de Bologne

1438 : dans la situation incertaine issue du schisme d’Occident, le roi de France Charles VII, lassé, signe la « pragmatique sanction » de Bourges, par laquelle il décrète la liberté de l’Eglise de France vis-à-vis de Rome : c’est le premier pas du gallicanisme.

1456 : sentence des juges, nommés par le pape Calixte III, de nullité du procès, et de la condamnation de Jeanne d’Arc en 1431. Ils ordonnent qu’une croix soit plantée sur le lieu d’exécution de l’héroïne, place du Vieux-Marché à Rouen. L’évêque Cauchon sera excommunié.

1794 : durant la Terreur, première des trois fournées de suspects à la prison du Luxembourg. 68 victimes, dont l’abbé J.B.A de Salignac Fénelon, fondateur de l’œuvre des petits Savoyards, orphelins-ramoneurs qui accompagnèrent leur bienfaiteur jusqu’au pied de la guillotine.
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6 juillet 1962 : l’assassinat sordide de Roger Degueldre par la République version De Gaulle.

Chanson en hommage par Jean-Pax Méfret (1968) :

Ci-dessous un texte de José Castano à ce sujet :

« Le jour où les « fells » entreront à Alger, j’espère trouver trois compagnons pour garder les faces du Monument aux morts et tomber en tirant une dernière salve de PM » – R.D –

C’est quelques heures seulement après le génocide du 5 juillet 1962 qui, rappelons-le, fit plus de trois mille victimes parmi la population civile européenne, que De Gaulle prit sa décision de faire fusiller le lieutenant Roger DEGUELDRE qui, fidèle à son engagement « La mort plutôt que le déshonneur! », avait justifié son action dans l’OAS par ces mots : « Mon serment, je l’ai fait sur le cercueil du Colonel Jeanpierre.
Plutôt mourir, Mon Colonel, que de laisser l’Algérie aux mains du FLN, je vous le jure !
»

Le lendemain, 6 juillet 1962, à l’aube, au fort d’Ivry, Degueldre se présenta devant le peloton d’exécution en tenue de parachutiste, le drapeau tricolore sur la poitrine, drapeau auquel il avait tout sacrifié et qu’il avait choisi comme linceul.
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5 juillet 1962 : le massacre d’Oran, avec la complicité de De Gaulle

Européens raflés, avant leur mise à mort
Dans quelques instants, ce gamin au regard éperdu sera assassiné avec de nombreux autres, parce qu’il est français. Fusillé ou égorgé…

Ce 5 juillet à Oran (environ 100 000 Européens y résidaient encore à ce moment), alors que le prétendu « cessez-le-feu » avec le FLN était en vigueur depuis 3 mois, suite à la trahison gaulliste, se déroula une terrible chasse aux Blancs.

« On égorgea, on tua au revolver ou à la mitraillette, on prit des rues en enfilade, tuant tout ce qui bougeait.
On pénétra dans les restaurants, les magasins, les appartements, assassinant les pauvres gens avec des raffinements de cruauté, arrachant des yeux, coupant des membres. On vit même des femmes musulmanes dépecer des vivants avec les dents. »

Bilan : 3 000 morts et disparus.

Le pire, dans cette histoire, est que 18 000 soldats français étaient stationnés à Oran. Ils reçurent l’ordre de l’infâme général

Le général Katz, une belle ordure

Katz de rester cantonnés dans leurs casernes, sans intervenir.
Katz téléphona à De Gaulle pour l’informer de l’ampleur du massacre. Le chef de l’Etat répondit « ne bougez pas ».
Les accords d’Évian (article V) prévoyaient pourtant que l’armée française puisse intervenir, au cas où la sécurité de ressortissants français serait menacée. Mais les 18 000 soldats français reçurent l’ordre de rester dans les casernes.
Enlèvements et assassinats se poursuivirent jusqu’à la tombée de la nuit.

« C’est le seul exemple dans l’histoire d’un massacre perpétré sur une communauté sans défense, en présence d’une armée qui laisse assassiner ses ressortissants sans intervenir.

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C’était un… 4 juillet :

1564 : le roi Charles IX signe une ordonnance qui fixe désormais le début de l’année civile au 1er janvier. Selon les diocèses, l’année débutait alors soit à Noël, soit le 25 mars, soit le 1er mars ou encore à Pâques. Mais c’est le pape Grégoire XIII qui, en 1582, généralisa cette mesure à l’ensemble du monde catholique en même temps que la réforme instituant le calendrier grégorien.

1776 : à Philadelphie, Thomas Jefferson proclame l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, bien que la guerre contre la Grande-Bretagne continue (jusqu’à ce que les Anglais reconnaissent leur défaite six mois plus tard).

1848 : mort, dans un modeste appartement de la rue du Bac, de François-René de Chateaubriand, l’un des plus brillants et des plus ardents défenseurs de la monarchie,  considéré comme le père du romantisme français et l’un des piliers de la littérature française en général.
Il avait renié sa jeunesse : « de chrétien que j’avais été, j’étais devenu un esprit fort, c’est-à-dire un esprit faible. Ce changement s’était opéré à la lecture des ouvrages philosophiques » (comprendre : de la mouvance des prétendues « Lumières »).
Dès 1792, il avait rejoint l’armée des émigrés. Revenu en France, il fut un ennemi irréductible de Napoléon Ier à qui il ne pardonnait pas l’assassinat du duc d’Enghien.  Il devint le chef de file des ultras (royalistes) sous Louis XVIII, dont il fut ministre d’État en charge des Affaires étrangères. Il démissionna de toutes ses charges et pensions à l’avènement de l’usurpateur Louis-Philippe, refusant sa monarchie « bâtarde ».
Il mit son talent au service de la revue Le Conservateur (l’un des premiers journaux de « droite ») et du Journal des débats.
Il écrivit le Génie du christianisme « avec l’ardeur d’un fils qui bâtit un mausolée à sa mère ».
Sa mort passa inaperçue, étant survenue pendant les émeutes de 1848 dont les fracas s’entendaient de sa chambre. « Quel est ce bruit ? » demanda-t-il – « C’est le canon, on se bat dans Paris » – « Je veux y aller ». Ce furent ses derniers mots.
La veille, il avait terminé son testament : « je déclare devant Dieu rétracter tout ce qu’il peut y avoir dans mes écrits de contraire à la foi et aux mœurs et généralement aux principes conservateurs du bien. »

Avis du précieux abbé Bethléem dans son sévère mais incontournable recueil de notices :

Le Génie du christianisme où l’auteur essaie de réconcilier l’esprit français avec la religion, en lui montrant ses beautés sensibles, est plus séduisant que profond, plus esthétique que convaincant : il renferme du reste des erreurs et des futilités, à côté de tableaux magnifiques.
Athala, René, les Nachez, le Dernier Abancérage, les Martyrs, types de romans poétiques, sont trop troublants pour être lus par des jeunes gens. Nous les signalons cependant ici parce qu’il a été publié de quelques-uns de ces ouvrages, des éditions corrigées (Vermot, abbé Mullois, etc.), où la richesse d’imagination, l’éloquence passionnée, l’éclat descriptif de l’auteur restent suffisamment en relief.

► autre livre suggéré, de cet auteur : De Buonaparte et des Bourbons.

 

1848 : publication, à Londres, du Manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels. Probablement le livre qui aura causé le plus de morts dans l’histoire de l’humanité.

► sur ce thème, lire par exemple : le communisme dans l’histoire de l’abbé Onclair, Connaître le communisme de Jean Daujet (excellente petite synthèse doctrinale),  le communisme dans la révolution antichrétienne de l’abbé Meinvielle, et d’autres.

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3 juillet 1940… Agression britannique sur Mers El-Kébir : 1297 marins français tués

« Le souvenir de ces morts dérange tout le monde parce que l’évènement échappe à la logique. Il est à part des tragédies de la guerre. Personne n’a intérêt à ce que l’on en parle trop »

Amiral Marcel Gensoul

Mers El-Kébir… le « Grand Port », mot composé arabe, évoque la mer, que ce lieu géographique essaie d’étreindre dans la tenaille, largement ouverte de sa rade, et l’installation portuaire que la France de la seconde moitié du XX° siècle y a créée (1928 – 1945)…

Mieux abrité que Gibraltar, le port possède une des rades les plus belles et les plus sûres de l’Algérie. Le site profite enfin de la proximité de l’agglomération urbaine d’Oran, créée au début du X° siècle.

Le but de la base navale est, non seulement de compléter la défense des côtes algériennes, de maintenir l’intégrité du territoire français, mais aussi d’assurer la liberté des communications et d’organiser notre présence dans la Méditerranée occidentale, en cas de conflit, face à une Italie hostile (en 1939) et à une Espagne d’une neutralité bienveillante envers les pays de l’Axe Berlin-Rome.

L’armistice franco-allemand du 25 juin 1940 consacre l’échec de nos armées sur terre ; notre flotte, une des plus puissantes -qui n’avait pas été vaincue- est libre.
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C’était un 1er juillet…

987 : exaspérés par la faiblesse des derniers héritiers de Charlemagne, les principaux seigneurs de Francie occidentale offrent la couronne royale au meilleur d’entre eux, le comte de Paris Hugues Capet.
Celui-ci devient roi des Francs sous le nom de Hugues Ier.
Il est sacré deux jours plus tard dans la cathédrale de Noyon par l’évêque de Reims, Adalbéron, selon un rituel germanique inauguré par Pépin le Bref en 751.
Hugues Ier est déjà au moment de son élection un homme mûr de 47 ans.
Sa dynastie va finir par se confondre avec le royaume jusqu’en 1792.

1097 : bataille de Dorylée et victoire des croisés.
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C’était un 30 juin : Franco sauvait plusieurs milliers de Pieds-Noirs que De Gaulle voulait abandonner au FLN

C’est un épisode peu connu, au cours duquel Franco fit preuve d’une courageuse bienveillance envers les Français, en s’opposant fermement à De Gaulle qui préférait qu’ils fussent livrés à la barbarie du FLN. Quelques jours après, dans la même ville d’Oran, c’était le massacre (voir ici).

Texte de José Castano :

« Les 29 et 30 juin 1962, l’Espagne du général Franco vint au secours des Oranais malmenés par les sbires du général Katz, en affrétant 2 ferrys, le « Victoria »  et le « Virgen de Africa »

Pour accoster le long des quais d’Oran, il fallut longuement parlementer avec les autorités françaises réticentes et même donner à la France un ultimatum, risquant un grave incident diplomatique…

Le 30 juin, à 10 h du matin, malgré l’opposition de De Gaulle, le général Franco donna l’ordre à ses capitaines d’embarquer cette « misère humaine » qui attendait depuis des jours sous un soleil torride, sans la moindre assistance, un hypothétique embarquement vers la France.

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C’était un 29 juin…


1559 : le roi Henri II est blessé mortellement d’un coup de lance par le comte de Montgomery lors d’un tournoi. Ce dernier avait refusé d’affronter le roi car son père avait manqué autrefois de tuer François Ier, mais Henri II avait insisté ; il mourut dans de cruelles souffrances dix jours plus tard.

1610 : obsèques d’Henri IV. Le corps du roi est porté du Louvre à Notre-Dame : « il y eut si grand concours et affluence du peuple à le voir passer que le monde s’y entretuait ».

1683 : à Alger, les prisonniers français esclaves sont libérés. En décembre 1681, les barbaresques avaient capturé un bâtiment de la marine royale et vendu l’équipage et son commandant comme esclaves à Alger. Le 27 juin 1683, la Royale avait bombardé Alger et les négociations aboutirent à leur libération.

1694: victoire du Texel (actuels Pays-Bas).

« La bataille de Texel »,tableau d’Eugene Isabey (vers 1920)

Une flotte de sept navires  corsaires, commandée par Jean Bart, attaque une imposante flotte de guerre hollandaise pour reprendre un convoi de navires chargés de blé détourné par les Provinces-Unies.

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C’était un 28 juin…

1098 : victoire des Croisés lors du second siège d’Antioche. Les croisés sortent de la ville, non pas poussivement, mais en armée en pleine possession de ses moyens malgré la famine et la fatigue. La surprise du chef de l’armée turque est telle qu’il ne réagit pas. En tête des Croisés, est brandie la Sainte Lance, découverte miraculeusement par Pierre Barthélémy affirmant avoir eu une vision de saint André lui révélant qu’elle se trouvait enterrée dans la cathédrale Saint-Pierre d’Antioche. L’attaque franque est si foudroyante que la plupart des Turcs paniquent et bientôt, toute l’armée musulmane bat en retraite. Le siège d’Antioche devient rapidement légendaire, et au XIIe siècle fut le sujet d’une chanson de geste, la chanson d’Antioche.

Tableau serbe de 1919

1389 : bataille cruciale du « Champ des merles », dans la plaine de Kosovo, où les Serbes (menés par le prince Lazare) et leurs alliés croates sont vaincus par les Turcs.
La nouvelle parviendra jusqu’à Saint-Denis, où l’on sonne le glas.

1635 : Charles Liènard de l’Olive et Jean du Plessis d’Ossonville accostent en Guadeloupe, qui devient française, mandatés par la Compagnie des Îles d’Amérique. Quatre dominicains choisis par le cardinal de Richelieu et près de cinq cents colons engagés par contrat pour trois ans les accompagnent.

1629 : suite aux capitulations des villes protestantes de La Rochelle (le 28 octobre 1628), d’Alès (le 17 juin 1629) et de Privas, face à l’armée du roi Louis XIII, Richelieu signe le traité d’Alès qui met fin aux hostilités.

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