• 1252 : mort de Jean de Plan Carpin, religieux franciscain italien. Agé de 63 ans, en 1245, il avait été envoyé en mission par le pape chez le Grand Khan des Tartares, par la route du nord qui passe par la Russie : il alla jusqu’au nord du désert de Gobi et aux frontières de la Mandchourie. Il était porteur de deux lettres pour le Khan et d’une encyclique invitant les églises orientales à se réunir à Rome. Il revint sain et sauf de son périple de deux ans et rédigea ses souvenirs.

• 1291: naissance de la Suisse. Les représentants des cantons de Schwyz, d’Uri, d’Unterwald et, selon la légende, Guillaume Tell, promettent de délivrer leur pays de l’emprise des Habsbourg : c’est le serment du Grütli.
Cet événement est considéré comme
la naissance officielle de la Confédération helvétique.
Depuis 2006, les autorités s’évertuent à bannir toute participation ou rassemblement dit « d’extrême-droite » sur cette fameuse plaine, à cette date.
• 1469 : institution par Louis XI de l’ordre de Saint-Michel, réplique à celui – bourguignon – de la Toison d’Or. Il sera aboli en 1789 puis en 1830. Ordre de chevalerie destiné à l’origine à la noblesse et lié directement au roi, il va tendre aux XVIIe et XVIIIe siècles à devenir un ordre de mérite civil où seront distingués de nombreux artistes, architectes, collectionneurs ou gens de lettres (au ministère de la Culture, il est considéré comme le précurseur de l’ordre des Arts et des Lettres.).
• 1793 : phénomène unique dans l’histoire, ce sont les élus d’un Peuple souverain qui, le 1er août 1793, à l’unanimité votent une loi de déportation et de destruction totale par le feu et par le fer d’un pan entier d’un territoire, la Vendée (à cheval sur le Poitou, l’Anjou et la Bretagne) dont ils sont les représentants. Déçus des résultats obtenus par l’application de cette première loi génocidaire, ils votent à l’unanimité une seconde loi d’extermination de la population le 1er octobre 1793.
Ces deux lois votées à l’unanimité par des révolutionnaires convaincus, en conscience, de leur bon droit et de leur devoir de salut public, sont publiées au Journal officiel de l’époque. Elles sont sans ambiguïté, tant au niveau de la destruction des biens que de l’élimination de la population. Les mots parlent d’eux-mêmes : « Soldats de la Liberté. Il faut que les brigands de la Vendée soient exterminés avant la fin du mois d’octobre : le salut de la patrie l’exige ; l’impatience du peuple français le commande ». Quelques jours plus tard, des ordres précisent que par « Brigands » on entend tous les habitants résidents de Vendée et qu’il faut de préférence éliminer les femmes, « Sillons reproducteurs », et les enfants, « Car futurs brigands ». Ainsi, les Vendéens ont été exterminés, non pas pour ce qu’ils ont fait ou pour ce qu’ils croient, mais pour ce qu’ils sont, du simple fait qu’ils existent.

• 1793 : la Convention ordonne la destruction des tombeaux royaux de Saint-Denis. Les restes de Henri IV et de Louis XIV sont dispersés et jetés à la fosse commune. Les gisants de bronze sont fondus avec la couronne de Charlemagne. La basilique n’échappe à la destruction que grâce à l’action d’Alexandre Lenoir, créateur du Musée des monuments français.