C’était un… 30 octobre :

1873 : dans le cadre de « la querelle du drapeau », le quotidien L’Union publie une lettre, datée du 27 octobre, du comte de Chambord (considéré par la plupart des royalistes comme l’héritier du trône de France, et bénéficiant d’une Assemblée nationale alors majoritairement royaliste), dans laquelle il explique qu’il refuse le pouvoir qu’on lui propose, car il ne sera jamais le roi légitime « de la Révolution ».

« Les prétentions de la veille me donnent la mesure des exigences de demain, et ne peuvent consentir à inaugurer un règne réparateur et fort par un acte de faiblesse… Je veux rester tout entier ce que je suis. Amoindri aujourd’hui, je serais impuissant demain… »

En lisant ce texte, le duc d’Audiffret-Pasquier (président royaliste de l’Assemblée nationale) déclare « nous sommes perdus ».
La royauté ne sera pas rétablie depuis.

Le comte de Chambord avait précisé sa pensée le 25 janvier 1872, par un manifeste dans lequel il proclamait :

« Je n’ai pas à justifier la voie que je me suis tracée. […] Je ne laisserai pas porter atteinte, après l’avoir conservé intact pendant quarante années, au principe monarchique, patrimoine de la France, dernier espoir de sa grandeur et de ses libertés. […] Je n’arbore pas un nouveau drapeau, je maintiens celui de la France […]. En dehors du principe national de l’hérédité monarchique sans lequel je ne suis rien, avec lequel je puis tout, où seront nos alliances ? […] Rien n’ébranlera mes résolutions, rien ne lassera ma patience, et personne, sous aucun prétexte, n’obtiendra de moi que je consente à devenir le roi légitime de la Révolution. »

1915 : blessé grièvement sur le front au début du mois, Henri Lagrange trépasse. Militant royaliste, il avait été condamné à six mois de prison pour avoir crié, au passage du président Fallières, « à bas la république ! » Avec Geogres Valois, il fut l’artisan du rapprochement entre les nationalistes et les syndicalistes révolutionnaires. « C’est aux intellectuels qu’il appartient de donner l’exemple » avait-il déclaré en se portant volontaire pour le front en août 1914.

1922 : à l’issue de la Marche sur Rome, le roi d’Italie Victor-Emmanuel III confie la présidence du Conseil à Mussolini.

1998 : Jean-Paul II entend faire un mea culpa au nom de l’Eglise concernant la sainte Inquisition.
A l’issue d’un symposium historique sur l’Inquisition organisé au Vatican, Jean-Paul II prétend qu’il s’agit d’un « chapitre douloureux pour lequel les fils de l’Église ne peuvent pas ne pas revenir en esprit de repentir ».
Il est vrai que du point de vue moderniste (avec son libéralisme), l’existence de l’Inquisition n’a pas de sens.
Pour savoir mieux ce que fut vraiment l’Inquisition, loin de la légende noire qu’ont élaborée les ennemis de l’Eglise, on peut lire Lettres à un ami post-moderne sur l’Inquisition du père Devillers, ou L’Inquisition, ses origines, sa procédure, de Mgr Douais.

Un an auparavant, il avait déjà dénoncé avec véhémence l’antijudaïsme chrétien, dénonçant « l’ignorance » et évoquant « des siècles de préjugés et d’oppositions qui ont creusé un profond fossé que l’Eglise s’efforce aujourd’hui, depuis le concile Vatican II, de colmater ». Pour en savoir plus sur cet antijudaïsme chrétien, on peut lire utilement le recueil de l’abbé Rioult.

A propos de l’Inquisition, rappelons, à l’intention des antichrétiens, ce mot de l’historien protestant Pierre Chaunu (1923-2009) :

« La Révolution française a fait plus de morts en un mois au nom de l’athéisme que l’Inquisition au nom de Dieu pendant tout le Moyen-Âge et dans toute l’Europe. »

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