
• 1120 : incendie de Vézelay. Lors de la veillée de la Sainte-Madeleine, la charpente de l’abbatiale prend feu et s’effondre, causant la mort de plus de mille personnes ; l’intégralité de la nef carolingienne de l’abbaye bénédictine est détruite.
Il ne faudra que douze années à l’abbé Renaud de Semur, reparator monasterii Vezeliacensis, pour la reconstruire…
• 1139 : Alphonse Enriques, comte du Portugal, vainc une coalition de rois maures à Ourique, dans l’actuelle province d’Alentejo, au sud du Tage.
C’est le « miracle d’Ourique », fondateur du Portugal indépendant.
Alphonse Enrique était d’origine française. Il était fils d’Henri de Bourgogne.
Les cinq écus bleus au centre du drapeau national rappellent les cinq rois maures vaincus à Ourique. Le drapeau va-t-il être modifié pour ne plus rappeler cet épisode « xénophobe » ?

• 1593: à Saint-Denis, le roi Henri IV abjure le protestantisme et se convertit officiellement au catholicisme : « Je proteste et je jure à la face du Dieu tout-puissant, de vivre et de mourir dans l’Eglise catholique, apostolique et romaine, de la protéger et de la défendre envers tous, au péril de mon sang et de ma vie, renonçant à toutes hérésies contraires à la doctrine de ladite Eglise. »
• 1789: l’Assemblée constituante institue un comité de recherches pour déjouer les « complots aristocratiques »…
• 1794 : le journaliste et poète André Chénier est guillotiné. Partisan de la monarchie constitutionnelle et admirateur de 1789, il avait essayé de sauver Louis XVI puis avait critiqué la Terreur.
Comme pour Antoine Lavoisier à qui le juge révolutionnaire avait déclaré lors de son procès : « La République n’a pas besoin de savants, ni de chimistes », Fouquier-Tinville adresse à Chénier : « La République n’a pas besoin de poètes ».
Chénier, avant de monter sur l’échafaud, dit : « Je n’ai rien fait pour la postérité », ajoutant en désignant sa tête : « Pourtant, j’avais quelque chose là ! »
• 1873: l’assemblée (conservatrice) vote une loi déclarant d’utilité publique la construction d’une église à Montmartre, conformément à la demande de l’archevêque de Paris, en expiation des fautes de la patrie (notamment lors de la Commune) et pour obtenir la fin des épreuves.
Isaac Crémieux vote contre, tout comme Sadi Carnot, Gambetta, Jules Ferry, Edgar Quinet, et autres antichrétiens dont les axes parisiens portent aujourd’hui les noms…
• 1909 : l’aviateur français Louis Blériot traverse la Manche. A 37 ans, il rallie Douvre – venant de Calais – en 38 minutes, à la vitesse de 75 km/h.
À son arrivée sur l’aérodrome, son hélice et son train d’atterrissage se brisent.
• 1920: publication du règlement de la Fédération nationale des Scouts de France. Cette date est retenue comme celle de la fondation du scoutisme en France.
• 1926 : au Mont des Alouettes, haut lieu des guerres de Vendée, rassemblement de près de 60 000 royalistes, autour de Léon Daudet (Action française).
Ce dernier raconte :
[…] On ne raconte pas la journée du Mont des Alouettes. Il faut l’avoir vécue, avoir assisté à ce déferlement de tout un peuple paysan sur le lieu sacré de la guerre de géants, de tout un peuple rassemblé par la faim du Roi, la soif de justice et de Restauration. Car c’est à ces deux ardeurs concrètes et pathétiques qu’aboutit, en fin de compte, la colère nationale, mise en mouvement par la trahison (Caillaux et Malvy), l’assassinat politique et policier (Plateau, Philippe, Berger) et la banqueroute. « Assez, nous en avons assez », puis « en avant », « à l’assaut, Daudet, à l’assaut », telles étaient les clameurs qui hachaient chacune de mes phrases ou, plutôt, chacun de mes appels à ces hommes héroïques et fiers, et à leurs aïeux. Leurs fantômes, comme ceux des nôtres, étaient au-dessus de nous et nous encourageaient. À l’horizon, dans la plaine immense de la Vendée militaire, étincelaient sous le ciel ensoleillé de l’ouest, – mais que modifie à chaque instant le vent venu de la mer – brasillaient les clochers et les villages. Là-bas, c’était le bois de la Chabotterie, que traversa Charette blessé, et prisonnier, Charette, personnification de cette race sublime dont la résistance étonna le monde et continue à étonner l’histoire…

• 1934: assassinat, à Vienne, du chancelier dictateur Engelbert Dollfuss, par des nationaux-socialistes (il s’opposait à une fusion avec l’Allemagne).
Le fondateur du Vaterländische Front (Front patriotique) avait maté l’opposition armée socialiste quelques mois plus tôt et instauré un État catholique, nationaliste, autoritaire et corporatif. Il fut soutenu jusqu’à la fin par Mussolini, au grand mécontentement de Hitler. Une petite biographie est disponible ici.
• 1936: dans Le Flambeau, journal du Parti social français, le célèbre aviateur Jean Mermoz écrit : « pour être saine et efficace, l’action sociale doit se libérer des entraves d’une politique de métier au service d’intérêts particuliers. Cette politique devra faire face une fois pour toutes à une politique purement française au service de ceux qui travaillent, sans distinction de classe, pour leur pays. »
• 1937: assassinat du militant du Parti social français Fernand Lafrance.
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