C’était un 24 octobre…

996 : Hugues Ier Capet, couronné en 987, succombe à la variole, à l’âge de 55 ans. Son fils Robert II Le Pieux lui succède.

1870 : signature du « décret Crémieux », portant le nom d’Isaac-Moïse Adolphe Crémieux, député et ministre, et cosigné par Clemenceau : il accorde, en profitant de la débâcle de 1870, la nationalité française aux Israélites indigènes des départements d’Algérie.
Il restera en vigueur jusqu’à l’indépendance (hormis sous l’État français).
Dans une circulaire adressée aux maires le 3 mai suivant, son instigateur Crémieux tente de se justifier : « nous devons être disposés à accorder la nationalité française aux étrangers animés de l’esprit de nos institutions républicaines et qui, en outre, ont apporté en France, soit des capitaux, soit des industries […] ».

Son décret déclenche un tel tollé que, le 21 juillet 1871, Thiers propose son abrogation.
Alphonse de Rothschild menace de retirer ses concours aux emprunts engagés par l’État : le décret est maintenu.

Pourquoi Crémieux, de papiers français, voulut-il « naturaliser » des non Français ?
Cette disposition législative farfelue semble être le simple fruit d’un communautarisme qui fait fi des frontières et nationalités.
Les musulmans d’Algérie ont été indignés de ce traitement de faveur pour les seuls Juifs, et de là allait naître un malaise qui devait se payer cher.

1929 : krach boursier à New-York. Le « Jeudi noir ».

• 1940 : entrevue de Montoire (Loir-et-Cher), entre Hitler et le maréchal Pétain, après que la France, battue, a obtenu un armistice. La fameuse photo où les deux hommes se serrent la main a été largement exploitée à des fins de propagande contre l’Etat français, alors qu’à Montoire, le Maréchal a défendu les intérêts français de sorte que les Allemands regretteront vivement les termes de l’armistice (qu’ils violeront en 1942). Sur ce thème notamment, voir le livre du colonel Le Pargneux ou Montoire, Verdun diplomatique de Louis-Dominique Girard.

1944 : mort, à l’âge de 67 ans, de Louis Renault, inventeur, pilote de course et grand entrepreneur français.
Il fut le fondateur de l’empire industriel Renault, et donc un pionnier de l’industrie automobile. Avec son entreprise, il contribua intensivement à l’effort de guerre durant la Première Guerre mondiale.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il fut accusé comme des centaines de milliers de Français de « collaboration » (économique, en l’occurrence) avec l’occupant. Très malade, il se rendit librement à la convocation d’un juge qui l’inculpa et le fit aussitôt incarcérer à la prison de Fresnes. Il mourut un mois après, en détention – sans que son procès puisse avoir lieu –, des suites de mauvais traitements que lui firent subir ses gardiens. Son entreprise fut ensuite saisie et nationalisée par le Gouvernement provisoire de la République française.

Louis Renault, Henri Béraud, Paul Morand.

1945 : création, sous la direction d’Alfred Sauvy, de l’Institut national des études démographiques, dont les bases ont été jetées par les technocrates de Vichy et par Alexis Carrel.

1958 : mort, sur l’île de Ré, du journaliste, polémiste et écrivain Henri Béraud. Il fut condamné à mort à la Libération, puis gracié. Reporter, écrivain de très grand talent, il avait obtenu en 1922 le prix Goncourt pour son roman le Martyre de l’obèseLivres ici.

1968 : élection de l’écrivain Paul Morand à l’Académie française. Il avait raté son élection en 1959, car De Gaulle s’y opposait. Le tort de Morand était d’être anti-gaulliste. Il avait d’ailleurs été proche du « Régime de Vichy ».