C’était un 1er novembre…

1347 : la peste arrive à Marseille. Les responsables du port de Marseille acceptent un bateau génois dont ils savent pourtant qu’il est porteur de la peste… L’épidémie va se développer dans toute l’Europe et tuer en quelques mois jusqu’à 40% de la population de certaines régions européennes. Elle ressurgira par épisodes ici ou là.
En quatre ans, 25 à 40 millions d’Européens vont mourir de la « Grande Peste » ou « Peste noire ».

1478 : répondant à une demande du roi d’Espagne et des prélats de Castille, le pape Sixte IV nomme quatre inquisiteurs ecclésiastiques. C’est la naissance de l’Inquisition. En Espagne et au Portugal, où cette institution est fortement liée à l’Etat monarchique, elle durera plus longtemps, et avec une activité plus intense, que dans les autres pays. Elle épargnera à la péninsule ibérique le protestantisme et les terribles guerres de religion qui ravageront le reste de l’Europe.
Loin de la légende noire qu’ont élaborée les ennemis de l’Eglise, on peut lire sur ce thème Lettres à un ami post-moderne sur l’Inquisition du père Devillers, ou L’Inquisition, ses origines, sa procédure, de Mgr Douais.

1790 :  parution des Réflexions sur la Révolution française [disponible ici]– de l’écrivain anglais Edmund Burke – qui eut une grande importance (et influença Maistre et Bonald) et fit de l’auteur un précurseur de la contre-révolution. Ce texte puissant fut rédigé très tôt, dans le feu de l’action. En décalage avec l’opinion des libéraux anglais (dont il est) qui voit d’un bon œil les débuts de cette révolution, Burke en analyse et dénonce la violence :

« On a vu les Français s’insurger contre un monarque débonnaire et légitime avec plus de fureur dans l’action et plus de brutalité dans l’outrage qu’aucun peuple en rébellion n’en n’a jamais manifesté contre l’usurpateur le plus indigne ou le tyran le plus sanguinaire. »

Burke voit dans la composition de l’Assemblée nationale, où les « hommes de théorie » sont majoritaires, l’origine de ce déferlement de violence, qui renvoie à la boulimie de discours abstraits qui se succèdent à la tribune de l’Assemblée. Ce n’est pas le débat qui l’offusque, mais le fait que les discussions de salons de la deuxième moitié du XVIIIe siècle se retrouvent dans les travées de l’Assemblée, ô combien plus chargées de conséquences. Par cette analyse, Burke annonce les leçons d’Augustin Cochin sur le rôle des sociétés de pensée [livre ici] comme matrices de la pensée révolutionnaire. (F. Huguenin)

1950 : l’Assomption de Marie est définie comme un dogme de foi par la constitution apostolique Munificentissimus Deus de Pie XII :

« Par l’autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par Notre propre autorité, Nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »

1954 : massacre de la « Toussaint rouge » par le FLN, en Algérie française.
On compte au total dix morts sur le territoire.
Parmi eux, le meurtre de

Guy Monnerot émeut plus particulièrement l’opinion. Ce jeune instituteur est venu de la métropole avec son épouse pour instruire les enfants du bled. Leur autocar est attaqué dans les gorges de Tighanimine. Ils sont extraits du véhicule ainsi que les autres passagers et touchés par une rafale de mitrailleuse.

1976 : dans la nuit du 1er au 2, un attentat anéantit l’appartement de la famille Le Pen, villa Poirier, dans le XVe arrondissement de Paris. L’immeuble est éventré, mais par miracle il n’y a pas de tués. Les auteurs ne sont toujours pas identifiés.