Cologne. Une journaliste belge victime d’attouchements en plein direct alors qu’elle expliquait que le carnaval « se passait relativement bien »

Il y a des situations cocasses qui pourraient nous faire croire en l’adage, « journaliste qui parle, bouche qui ment. » C’est en tout cas, si l’on en croit un article de MetroNews, ce qu’ont dû penser les téléspectateurs belges de la RTBF. En effet, son envoyée spéciale à Cologne, une certaine Esmeralda Labye, qui avait pour but de couvrir le carnaval de la ville expliquait en direct que tout se passait bien, qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, dans le but évident de faire oublier les débordements de la Saint Sylvestre. Alors qu’elle était en train de nous dire ça, elle fut victime de « chuchotements à l’oreille » et de « gestes obscènes » de la part de jeunes qui se trouvaient autour d’elle, l’un d’entre eux ayant même mimé un mouvement du bassin derrière elle, avant de lui toucher les seins.

Le tout étant en direct, la chaîne n’a pu cacher cela au téléspectateur et a dû condamner de façon ferme ces comportements, tout en portant plainte. Plus tard, dans un autre direct, la journaliste a elle-même reconnu que « ce direct était effectivement chaotique avec des doigts d’honneur, un homme qui s’amusait à mimer derrière moi une scène sexuelle qui n’avait pas lieu d’être et puis, surtout, une main qui s’est posée sur ma poitrine au terme de ce direct. Cette scène m’a choquée. » Cependant que l’on ne s’attende pas à connaître exactement la vérité dans cette affaire, car la chaîne a décidé « de limiter la diffusion des images de ces comportements dégradants vis-à-vis de notre collègue. » On sait juste que la mairie de la ville allemande a présenté ses excuses à la chaîne. D’après l’AFP, le cas de la journaliste est, pour l’instant, le seul témoignage de personne ayant été victime d’un comportement agressif à caractère sexuel pour ce carnaval à Cologne. Quoiqu’il en soit, les internautes n’ont pas tardé à réagir, comme le montre -par exemple- ce tweet.

Mort d’un baroudeur

Le journaliste français Yves Debay a été abattu jeudi par un tireur embusqué dans le nord de la Syrie, où il était en reportage.
Il a été tué d’une balle dans la tête, dans des conditions encore troubles, près de la prison centrale d’Alep, à la lisière nord de la métropole où de violents combats opposaient rebelles et soldats.

Ancien militaire belge,  puis membre des unités d’élite de l’ex-armée rhodésienne (aujourd’hui Zimbabwe) face à la rébellion marxiste, avant d’être reporter de guerre pour la revue militaire Raids pendant 20 ans, Yves Debay avait lancé en 2008 sa propre revue, Assaut, pour laquelle il multipliait les reportages périlleux, sur tous les fronts.
Personnage attachant et haut en couleur, Yves Debay était de tendance nationale et n’hésitait pas à le faire savoir (y compris dans sa revue) ni à se montrer dans les rassemblements qui vont bien.

« Si l’armée quitte notre village, nous risquons d’être égorgés »

Entretien très intéressant d’un civil Syrien effectué par la journaliste Silvia Cattori, membre du Réseau Voltaire :

Silvia Cattori : Le 12 mars, les images insoutenables de 47 femmes, hommes, enfants mutilés, égorgés, certains carbonisés, à Homs, nous ont laissés sans voix. L’opposant Hadi Abdallah a attribué ce massacre « aux milices d’el-Assad » et a affirmé que des membres de « l’armée libre » avaient retrouvés ces corps dans les quartiers de Karm al-Zeitoun et d’al-Adawiyé et qu’ils les ont transportés dans le quartier de Baba Seeba où il les a filmés. [6] Selon vous l’armée gouvernementale serait-elle impliquée dans ces massacres barbares ?

Réponse : Ce qui se passe ici est tout le contraire de ce qui se dit chez vous. Je vous demande pardon Madame. Nos soldats ne sont pas des mercenaires. Ce sont les fils de ce peuple, toutes religions mélangées. Ce sont mon frère, mon fils, mon oncle. C’est cela notre armée. Il est impossible que le fils tue délibérément son père. Nos soldats font face depuis de longs mois à des mercenaires payés par des fonds extérieurs pour commettre des meurtres. Le massacre de ces femmes et enfants, dans les quartiers de Karm al-Zeitoun et d’al-Adawiyé, ce sont eux qui l’ont commis, pour ensuite en imputer la responsabilité aux forces du gouvernement. Il y a des preuves : les habitants des quartiers de Bab Sebaa, Nazihine et Nazha ont reconnu parmi les victimes de ce massacre des proches kidnappés et rançonnés par les mercenaires.

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