Mort d’un baroudeur

Le journaliste français Yves Debay a été abattu jeudi par un tireur embusqué dans le nord de la Syrie, où il était en reportage.
Il a été tué d’une balle dans la tête, dans des conditions encore troubles, près de la prison centrale d’Alep, à la lisière nord de la métropole où de violents combats opposaient rebelles et soldats.

Ancien militaire belge,  puis membre des unités d’élite de l’ex-armée rhodésienne (aujourd’hui Zimbabwe) face à la rébellion marxiste, avant d’être reporter de guerre pour la revue militaire Raids pendant 20 ans, Yves Debay avait lancé en 2008 sa propre revue, Assaut, pour laquelle il multipliait les reportages périlleux, sur tous les fronts.
Personnage attachant et haut en couleur, Yves Debay était de tendance nationale et n’hésitait pas à le faire savoir (y compris dans sa revue) ni à se montrer dans les rassemblements qui vont bien.

Syrie : mensonges & diffamations, deux mamelles (encore bien pleines) de la presse française

Lu sur Infosyrie : Le fait que leur rêve de subversion de la Syrie s’évapore ne dissuade par certains journalistes et médias militants de continuer à mentir et désinformer.

Parmi ceux-ci nous sommes contraints, une fois encore, de « distinguer  » I-Télé qui s’est empressée lundi soir, d’une part de relayer une thèse  abracadabrantesque, et d’autre part de mentir ouvertement sur un fait, ces deux désinformations ayant, on l’aura deviné, pour but commun de charger le gouvernement syrien de crimes qu’il n’a pas commis, même en pensée.

Sensationnel ! Kadhafi « donné » par Bachar

Evidemment, le pompon est la présentation façon « scoop » des déclarations au quotidien britannique The Daily Télegraph d’un ex-responsable du Conseil national de transition (CNT) libyen, selon lesquels le colonel Kadhafi, réfugié avec une poignée de fidèles à Syrte, a pu être localisé – et assassiné – par des agents français envoyés par Sarkozy… grâce au numéro de son téléphone satellitaire personnel, numéro fourni aux Français par… Bachar al-Assad !

C’est Rami El Obeidi, ex-responsable des relations avec les agences de renseignements étrangères du CNT, qui est l’auteur de cette thèse grotesque, qu’il pense étayer en expliquant que le président syrien aurait agi ainsi pour obtenir de Sarkozy qu’il diminue la pression sur le régime – « ce qui est arrivé », affirme Rami El Obeidi sans crainte du ridicule. Tout le monde, sur ce site et ailleurs, a pu constater que Nicolas Sarkozy et Alain Juppé ont été, avant et après la mort de Kadhafi, parmi les dirigeants occidentaux les plus hostiles à l’encontre de Damas. Pour l’ex-diplomate Patrick Haimzadeh, interrogé par Le Point, Rami El Obeidi, un ancien militaire qui a été écarté du CNT, ne cherche qu’à exister politiquement.

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Syrie : les islamistes de « l’ASL » montrent leur véritable visage

3 vidéos montrant des rebelles syriens jetant des corps du toit d’un bâtiment ou égorgeant sauvagement un homme ont été diffusées sur le net. Sur la première vidéo (ci dessous), des corps de policiers syriens sont jetés un à un du toit d’un bâtiment. Selon 20 minutes, dans une autre vidéo amateur, un homme, les yeux bandés et les mains liées dans le dos, essaie de résister alors qu’un groupe le force à s’allonger sur la chaussée. Les combattants lui crient « Assieds-toi » et l’un d’eux crie: « Je prèfère qu’on le tue par balle » mais un autre lui rétorque: « Non, tais-toi ». Alors que des gens crient aussi « Allah Akbar », un homme apparaît avec un petit couteau, l’égorge et son sang se répand sur la chaussée. « C’est le sort de tous les chabbiha (bandits) et ceux qui soutiennent Bachar (al-Assad) », assure le cameraman. Ce dernier ajoute « Hamdoulillah » (louange à Dieu) et demande à l’égorgeur de s’arrêter, ce qu’il ne fait pas. « O Bachar, c’est le sort de ton armée et de tes chabbiha », ajoute le caméraman. Dans le troisième clip, tourné à Azaz dans la province d’Alep, un homme portant une barbe est sorti d’une voiture avec les mains attachées derrière le dos et jeté à terre. Un homme tire sur lui avec un pistolet et un autre l’achève avec un fusil mitrailleur.

Attention, les images peuvent choquer certains lecteurs :

Forcément, les acteurs de la propagande sont gênés aux entournures : « Cela bénéficie au régime et aux ennemis de la révolution à l’intérieur et à l’extérieur » a déclaré Abdel Rahmane (OSDH).

Ce que combat l’armée à Alep, et ailleurs…

Lu sur Infosyrie :
Si l’on en croit l’OSDH, les insurgés ont attaqué cette nuit (de lundi à mardi) le siège du tribunal militaire d’Alep, un poste de police et du local du parti Bas dans le quartier de Salhine. Des combats seraient également intervenus, selon la même source pro-ASL, dans les parages du bâtiment des services de renseignements de l’armée de l’Air.
Salaheddine & Anadan
On notera que l’OSDH ne parle pas  de l’éventuelle prise de des différents objectifs. Un groupe local de l’opposition radicale, la « Commission générale de la révolution syrienne« , prétend que le quartier de Salaheddine, principal point d’appui ASL dont l’armée avait revendiqué la reconquête hier matin, avait été mitraillé ce matin encore par des hélicoptères, et que les rebelles en contrôlent toujours la majeure partie. Mais inventer des succès et nier des échecs, c’est le mode opératoire habituel de la communication opposante. Sinon l’OSDH parle encore de bombardements, cette nuit, des quartiers de Ferdous, d’al-Machad et d’Ansari, qui tous se situent dans le sud et le sud-ouest d’Alep..
Sana, dans son édition du 30 juillet, rend compte de la destruction de quatre véhicules 4×4 équipés de mitrailleuses lourdes et de l’annihilation de leurs équipages. Et de l’interception, dans le secteur d’Oram al-Kubra, dans les environs de la ville, d’un camion chargé d’explosifs et de détonateurs.