Syrie : la statue de la Sainte Vierge de retour à Maaloula !

Vierge

L’antique cité chrétienne de Maaloula, au nord de Damas, a célébré samedi l’installation d’une nouvelle statue de la Vierge Marie, qui remplace celle qui avait été détruite par les djihadistes en 2013. Des dizaines de familles se sont rassemblées aux côtés de responsables civils, militaires et religieux sur la principale place de la ville pour célébrer l’installation de cette nouvelle statue de la Sainte Vierge, qui domine à nouveau le village.

« La statue est un symbole de protection pour moi », a affirmé Samya, une pharmacienne du village avant d’insister : « Maaloula est revenu à la normale avec le retour de la statue ».

Située à 55 km au nord de Damas, Maaloula doit sa renommée à ses églises, couvents mais également à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme. La majorité de ses habitants chrétiens sont grecs-catholiques et parlent d’ailleurs encore l’araméen, la langue du Christ.
En avril 2014, l’armée syrienne et le Hezbollah avaient repris la ville aux jihadistes du Front al-Nosra qui s’en étaient emparés quatre mois plus tôt et les 5.000 habitants avaient alors pu commencer à revenir dans le village très endommagé par les combats.

L’armée libanaise a par ailleurs indiqué avoir réussi à saisir à Ersal, au Liban, trois cloches et une grande quantité d’icônes, de croix et de rares manuscrits religieux que les djihadistes avaient volé à Maaloula.

Les cinq patriarches d’Antioche réunis à Damas

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Les cinq Patriarches d’Antioche étaient réunis hier au siège patriarcal grec orthodoxe de Damas :
S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, Patriarche d’Antioche des Maronites,
S.B. Grégoire III Laham, Patriarche d’Antioche des grecs melkites,
S.B. Ignace Youssef III Younan, Patriarche d’Antioche des syro-catholiques,
ainsi que le grec orthodoxe Yohanna X et le syro-orthodoxe Ephrem II.

Et tous ont encore une fois appelé de leurs voeux une solution politique en Syrie, qui ne peut se faire sans dialogue avec un des acteurs principaux qu’est le gouvernement syrien, et dénoncer le comportement occidental : « La seule voie à suivre pour tenter de sortir de la crise syrienne est celle d’une « solution politique » s’accompagnant de l’engagement des puissances globales et régionales à lutter contre les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ou à tout le moins à suspendre tout type d’appui en leur faveur ».

Patriarche syriaque, sur la Syrie : « On peut parler d’hécatombe, avec la complicité des Occidentaux »

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Le patriarche Syriaque  d’Antioche et de tout l’Orient était à Toulon le 2 juin, à la rencontre des réfugiés chrétiens Irakiens, Syriens et Libanais… L’occasion pour lui de dénoncer le comportement occidental dans sa région dans un entretien accordé à Var Matin. Un nouveau cri d’alarme sur la situation des chrétiens en Syrie.

Quelle est aujourd’hui la situation des Chrétiens en Syrie ?
La situation est dramatique. Ce n’est pas seulement de l’inquiétude, nous sommes dévastés par ce qui arrive. Il ne s’agit plus de savoir comment on pourrait améliorer nos conditions de vie, mais d’une lutte pour notre survie. On peut parler d’hécatombe, avec la complicité des Occidentaux, qui se disent pourtant défenseurs de la démocratie et des droits de l’homme.

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Le nonce apostolique à Damas est sans nouvelle du père Mourad, enlevé jeudi dernier

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Mgr Mario Zenari, nonce apostolique – c’est-à-dire l’ambassadeur du Saint-Siège – à Damas, a accordé un entretien à Asia News, agence d’informations des Œuvres pontiticales missionnaires.

Le nonce y avoue qu’on ne sait absolument rien sur la situation du Père Mourad, ni vraiment qui l’a enlevé : « Qui l’a fait ? Des extrémistes musulmans, des terroristes, l’État Islamique, des bandits de droit commun, le Front Al-Nosra ? Vous avez le choix. C’est à chacun de le deviner (…) N’oublions pas les deux évêques [orthodoxes] et les quatre prêtres qui ont disparu [en Syrie] au cours des quatre dernières années. Le total des disparus s’élève à 20 000. Sur les 200 000 personnes qui ont perdu la vie, quatre étaient des prêtres (…) Je pense que l’archéparchie d’Homs, la patriarcat et la communauté de Mar Moussa ont activé tous leurs réseaux pour entrer en contact avec les ravisseurs, mais sans succès jusqu’à présent (…) [Le Père Mourad] a été enlevé à son monastère [Mar Elia] jeudi, il y a deux jours. Il était la cible, ils sont venus pour lui.

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Contrairement aux Syriens, les réfugiés chrétiens Irakiens n’imaginent plus rentrer en Irak…

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Sœur Hanan Youssef, religieuse de la Congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon-Pasteur, travaille dans un dispensaire situé à Roueissat, un bidonville de la banlieue nord de Beyrouth, au Liban : elle accueille dans cette petite structure des réfugiés irakiens et syriens, notamment des chrétiens qui fuient les persécutions, les attentats, et les menaces des islamistes.

A l’occasion de la Nuit des Témoins, organisée par l’Aide à Eglise en Détresse (AED), sœur Hanan Youssef est en France pour témoigner de la détresse que vivent ces chrétiens réfugiés au Liban, pour demander le soutien et la prière des chrétiens occidentaux et pour raconter ce que, elle, et les autres sœurs du Bon Pasteur d’Angers, accomplissent au quotidien pour soulager la douleur de toutes ces familles.

Si depuis quelques mois, les médias occidentaux parlent plus souvent et plus largement de l’exode des chrétiens Irakiens et Syriens à cause de l’avancée de l’Etat islamique, sœur Hanan Youssef rappelle que les premiers chrétiens irakiens à avoir fui leur pays sont arrivés au Liban vers 2007-2008. Depuis 2011, et le début de la guerre en Syrie, elle a vu arriver les chrétiens syriens avant de voir d’autres vagues d’Irakiens chercher refuge à partir de l’été 2014…

Sœur Hanan Youssef revient sur la différence entre la situation des chrétiens Irakiens, qui n’imaginent pas revenir dans leur pays, et les chrétiens Syriens, qui continuent à espérer… Elle supplie également les Occidentaux de cesser de vouloir vider le Moyen-Orient de ses chrétiens, pointant du doigt la responsabilité de nos gouvernements dans le calvaire de ces chrétiens.

Le très intéressant témoignage est à écouter ici.

Bachar el Assad ne veut « plus rester isolé face à la menace terroriste »

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Quatre parlementaires Français se sont rendus en Syrie, à Damas et trois d’entre eux ont rencontré le président Syrien Bachar el Assad. Une initiative attendue par les autorités syriennes qui sont le dernier rempart contre l’islamisme en Syrie et dans la région. François Hollande et Manuel Valls n’ont pas pu s’empêcher de critiquer ce voyage, montrant une méconnaissance totale de la situation sur le terrain.

Leur ennemi, c’est toujours Bachar el Assad tandis que les Syriens répètent qu’il n’est plus un choix politique mais une nécessité pour une échapper au chaos…

Le sénateur UDI François Zocchetto, présent en Syrie avec trois autres parlementaires, a assuré vendredi que le président syrien, Bachar al-Assad ne voulait « plus rester isolé face à la menace terroriste ».

« Bachar al-Assad est quelqu’un de réservé, il ne se livre pas facilement. Il a dit qu’il attendait de ne plus rester isolé face à la menace terroriste », a expliqué le sénateur sur Radio Classique, au sujet de sa rencontre avec le président syrien en compagnie de deux autres parlementaires français.

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Le soutien américain aux « rebelles modérés » profite… aux djihadistes !

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Les « rebelles modérés » supposés s’opposer aux djihadistes en Syrie refusent désormais de se battre, abandonnant le terrain à cause du manque d’armes et de soutien promis par l’Occident, ont récemment déclaré certains leaders.

« L’inconsistance » de la stratégie américaine …

Malgré la stratégie d’Obama, révélée le mois dernier, qui consistait à armer et entraîner des rebelles pour lutter contre l’Etat Islamique puis contre Bachar el Assad, ces rebelles affirment ne rien recevoir qui leur permettent de combattre convenablement.

« Nous décidons d’une mission. Ensuite nous nous adressons à l’Etat-major pour recevoir des armes. S’ils acceptent notre plan, les armes arrivent » raconte le commandant Abu Ahmed avant de poursuivre : « Si nous recevons des missiles TOW, nous devons filmer chaque utilisation pour prouver que nous ne les avons pas vendus ».

Cette défiance engendre de nombreux problèmes, dont celui d’être attaqué par les groupes djihadistes sans recevoir ensuite à temps le soutien nécessaire. Si bien que Jabhat al Nosra, qui se battait aux côtés de rebelles « modérés » jusqu’à ce que les Etats-Unis le bombardent comme l’Etat Islamique s’est retourné contre les premiers, récupérant ensuite les quelques armes distribuées par les Américains …

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« Il n’existe pas de différence importante entre un modéré et un extrémiste »

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La citation est issue d’une tribune publiée par Le Salon Beige, récemment livrée par Courrier International qui l’a reprenait du journal Al Hayat, basé à Londres…

L’auteur, Yassin al-Haj Saleh, est un Syrien originaire de la ville de Raqqa, aujourd’hui aux mains de l’Etat Islamique, grand opposant au gouvernement Syrien, très favorable aux premières heures de la révolution syrienne et grand adepte du communisme. Aujourd’hui recherché par le gouvernement autant que par les islamistes il se terre quelque part en Syrie… Malgré ce profil assez atypique sur ce site, l’homme livre une réflexion intéressante à propos de la distinction effectuée (presque) uniquement en Occident entre « musulmans modérés » et « islamistes ».

Bien loin du discours en vogue chez nos « élites » qui ne cessent de se prendre pour des exégètes de l’islam sans que personne ne leur demande, le texte est très clair : si la condamnation intellectuelle de l’Etat Islamique est très faible par les musulmans c’est qu’elle est très difficile à faire pour eux. Et ce pour plusieurs raisons.

Voici le texte, qui au delà d’une analyse politique de l’islam est une tribune expliquant l’incompatibilité évidente entre l’Islam et notre civilisation européenne…

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Il y a des islamistes qui s’opposent à Daech [l’Etat islamique]. Il y a même des islamistes, y compris salafistes, qui ont engagé le combat armé contre lui. Mais sur le front des idées ce combat reste étonnamment atone.
Cela amène à se demander pourquoi les musulmans ne s’insurgent pas pour défendre leur religion, cette religion qui sert aujourd’hui à désigner des pratiques qui sont les plus criminelles de l’histoire de l’humanité. Pourquoi sont-ils incapables de dire clairement que ce n’est pas l’islam ?

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[Reportage exclusif pour CI] Liban : la détresse des réfugiés chrétiens syriens

Capture d’écran 2014-09-11 à 13.12.56L’évêché grec catholique de Zahlé, petite ville de la plaine de la Bekaa, dans la région libanaise frontalière avec la Syrie, s’occupe depuis le début de la guerre en Syrie des réfugiés chrétiens ayant fui leur pays. Reportage.

Aucun chrétien ne vit dans les camps de tentes qui ont fleuri partout au Liban depuis trois ans, ils n’ont pas l’habitude de vivre comme les musulmans et vivre sous la tente leur est impossible. La plupart d’entre eux tente donc de louer une petite pièce pour toute la famille… Mais les aides aussi bien financières que matérielles n’arrive pas jusqu’à eux, si ce n’est pas l’intéremédiaire de l’Eglise locale.

L’immense majorité de ces familles chrétienne ne reçoit aucune aide de la part des organisations internationales, puisqu’elles ne sont pas inscrites auprès des Nations Unies.

Parce qu’ils ont peur.

Ils sont nombreux à affirmer que les nations unies leur demande de préciser s’ils soutiennent le régime de Bachar et Assad au moment de l’enregistrement. Une réponse qu’ils refusent de donner à cause de la situation en Syrie, de la présence sur place d’une partie de leur famille et du danger que représenterait une telle prise de position pour cette minorité chrétienne qui a toujours choisi de rester loin des conflits politiques dans le pays. Mais tous regrettent que l’aide internationale soit conditionnée par une prise de position politique dans une guerre ou toute déclaration peut représenter un réel danger.
Quelques uns arrivent à trouver des petits travaux à effectuer temporairement, à l’instar de Sameer*, qui travaille pour offrir quelques mètres carrés aux 11 personnes de sa famille.
Ils sont originaires de Qusayr, petite ville de la province de Homs, et ont vu leur vie basculer en quelques semaines.

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[Reportage exclusif pour CI] Homs : la ville fantôme

Capture d’écran 2014-09-03 à 14.47.42Homs, capitale de la province qui porte son nom, a été très touchée par de multiples affrontements destructeurs entre islamistes et armée syrienne de 2011 jusqu’au printemps 2014. Reportage.

Au terme de deux ans et demi de conflit, un accord était trouvé le 9 mai dernier entre les deux parties : les islamistes évacuaient les quartiers qu’ils occupaient dans le centre de la ville avec l’autorisation de n’emporter qu’une arme chacun.

Les faubourgs de Homs continuent à vivre malgré les quelques magasins pillés ou brûlés que l’on devine, le quartier « arménien » (qui n’en compte plus un seul !) est dévasté, les volets baissés et l’évêque de Homs affirme qu’une voiture piégée explose tous les quinze jours. La guerre a fait son œuvre et continue à terroriser la population qui n’aspire qu’à la paix.

Monseigneur Jean Abdo Arbach est évêque de Homs, Hama et Yabroud depuis deux ans, il avait été rappelé en pleine guerre alors qu’il vivait paisiblement en Argentine depuis des années. « Mes fidèles argentins me demandaient souvent si j’avais peur, ma réponse est toujours non. La Syrie est mon pays et il est normal que d’y sois alors que mon peuple souffre. Mon espérance dépasse ma peur et s’il faut que je sois martyr, je le serai » confie-t-il avec un sourire désarmant.

Quelques rues plus loin, le spectacle est apocalyptique.

Les immeubles sont effondrés et le centre-ville n’est plus qu’un enchevêtrement de poutres et de gravas. Quelques personnes vont et viennent pour constater les dégâts. D’autres, plus chanceux, remontent dans un appartement qui a été miraculeusement sauvé. Quelques bénévoles de l’association Français SOS Chrétiens d’Orient sont là, une Syrienne les interpelle : « Comment la France qui est un pays chrétien peut-elle cautionner les actes de ces monstres ? » 

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[Reportage exclusif pour CI] Syrie : Yabroud a échappé au pire

Capture d’écran 2014-09-01 à 19.40.18Difficile d’entrer à Yabroud, seuls les locaux sont autorisés à le faire depuis que la ville a été reprise par l’armée syrienne il y a à peine deux mois. Les gardes armés sont nombreux à parcourir les rues, notamment en ce jour où les enfants chrétiens ont organisé un spectacle…

Reportage.

L’entrée de l’église est très contrôlée, une précaution avec laquelle personne ne s’amuse. Cette ville de 50.000 habitants, dont 5.000 chrétiens ne veut pas revivre ce qu’elle tente d’oublier.

Au début de la crise syrienne, une partie de la population sunnite de Yabroud profite des revendications entendues ici ou là à travers le pays pour s’organiser et tenter de récupérer de l’argent en faisant mine de s’opposer au régime. Les Chrétiens refusent prudemment de choisir un camp, et continuent à vivre paisiblement, aucune menace réelle ne pèse ni sur eux ni sur la ville.

Mais rapidement, des groupes armés sont arrivés des villages avoisinants, demandant notamment aux Chrétiens une taxe contre laquelle ils promettaient une protection. Rapidement, le père Georges Haddad (photo), qui s’occupe de collecter et remettre la somme d’argent réclamée, réalise que les intentions sont crapuleuses et que ces bandes sont absolument incapables de protéger quiconque. La situation se dégrade, les pillages et demandes de rançon se multiplient. Les autorités chrétiennes décident alors de diminuer la somme d’argent versée avant de la stopper complètement.

« Au printemps 2014, poursuit le père Georges, la situation devenait vraiment critique et j’ai décidé d’évacuer la ville de tous mes fidèles. En quelques heures tous sont partis sauf quelques familles chrétiennes qui voulaient rester ». Un exode assez rapide puis trois jours plus tard l’armée syrienne appuyée du Hezbollah encadre la ville et parvient à la reprendre. « Une tactique qui a permis d’éviter un bombardement de la ville par l’armée » se félicite le père.

Mais pendant trois jours durant, les islamistes n’ont pas hésité à profaner l’église nouvelle (l’ancienne était bien protégée et ses trésors très anciens étaient à Damas), à détruire les icônes, piller et brûler les maisons chrétiennes… « Ils prétendent combattre pour la démocratie et la liberté, soutenus dans ce combat par les États-Unis et l’Europe. La démocratie et la liberté nécessitent-elles de détruire églises et maisons ? » interroge ironiquement le père Georges… Dans la ville, majoritairement préservée, quelques maisons détruites, d’autres brûlées… A quelques exceptions près, seules les maisons chrétiennes ont été visées.

Difficile dès lors d’envisager à nouveau et sur le long terme la cohabitation, même si tous espèrent y parvenir : « nous avons vu des habitants de notre propre ville soutenir les djihadistes à leur arrivée… Comment voulez-vous que nous vivions sereinement à côté d’eux ? Nous ne pourrons vivre qu’avec ceux qui acceptent notre présence. Dans ces cas là, aucun problème » explique un chrétien qui tente de relancer péniblement son commerce.

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Béziers et Maaloula jumelées : bonne nouvelle pour ces chrétiens qui se sentaient « abandonnés par la France »

Capture d’écran 2014-08-29 à 09.46.17Robert Ménard, maire de Béziers, vient d’annoncer le jumelage de sa ville avec le petit village syrien et chrétien de Maaloula.  Un village martyr, occupé pendant sept mois par les djihadistes de Jabat-al-Nosra, qui reprend vie depuis sa libération par l’armée syrienne aidée du Hezbollah le 14 avril dernier. Reportage à Maaloula.

Une bonne nouvelle puisque ses habitants confiaient il y a quelques jours se sentir « abandonnés par la France ». Ils sont nombreux à regretter le temps où la diplomatie française faisait exception en honorant ses promesses dans la région, tout particulièrement celle d’être protectrice des Chrétiens…

La politique Française, alignée sur celle des Etats-Unis depuis quelques temps n’a cessé d’accroître l’insécurité dans laquelle vivent les Syriens depuis trois ans, et tout particulièrement ces Chrétiens menacés doublement par les djihadistes, comme Syriens puis comme Chrétiens.

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Le Liban à son tour menacé par les djihadistes

Le Liban à son tour menacé par les djihadistesLe chef de l’armée libanaise a affirmé que l’offensive menée dimanche par des groupuscules islamistes armés contre les soldats Libanais à Ersal, au nord du Liban, avait été concoctée depuis un certain temps. Le général Kahwagi faisait allusion aux multiples informations récemment parvenues aux services de renseignements libanais relatives à un complot visant l’armée, voire même au-delà en ciblant le Hezbollah chiite en réaction à l’intervention de ce dernier en Syrie.

Ersal était indiscutablement le lieu de passage le plus approprié pour accéder aux localités chiites environnantes.

Il a par ailleurs adressé un message alarmant sur la surveillance urgente et stricte à mettre en place dans les camps des réfugiés syriens répandus sur l’ensemble du territoire libanais, « afin que ces derniers ne se transforment pas en îlots terroristes ».

Des islamistes parmi les « réfugiés » syriens

Une chose est désormais certaine : parmi les combattants qui ont pris part à l’opération militaire contre les soldats libanais, se trouvent des éléments armés issus des camps dits de « réfugiés ». Ils étaient dimanche armés, cagoulés et prêts à l’assaut. De nombreux témoignages donnés par les habitants du lieu font état de milices qui auraient surgit du centre de la ville.

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Le terroriste visait le Louvre et la Tour Eiffel

Le terroriste visait le Louvre et la Tour Eiffel

Le cas d’Ali n’est pas isolé, prévient le juge Marc Trévic. En prison depuis un an, le jeune homme est enfermé dans le cadre de l’information judiciaire pour « association de malfaiteurs » ouverte à son encontre depuis son arrestation par les enquêteurs de la DGSI alors qu’il s’apprêtait à gagner un maquis du Sud algérien pour s’y entraîner.

L’enquête vient de révéler des messages cryptés que le fameux Ali échangeait avec un haut dignitaire d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) dans lesquels il suggérait de viser un large éventail d’objectifs parmi lesquels la Tour Eiffel, le Musée du Louvres, des centrales nucléaires, le Festival d’Avignon ou encore des bars ou boîtes de nuit.

Des candidats au djihad toujours plus nombreux

Difficile de savoir si le jeune homme, que son avocate décrit (évidemment…) comme un jeune homme faible et victime d’un véritable endoctrinement, serait passé à l’acte, mais la DGSI, elle, insiste sur son zèle.

Aqmi reste la menace principale mais chaque zone de conflit « en terre d’islam » fait naître de nouvelles vocations, de nouvelles filières de djihadistes qui deviennent terroristes potentiels à leur retour en France. Les atrocités d’Abou Bakr al-Baghdadi qui vient de proclamer la création d’un califat en Irak attire déjà de nouvelles recrues.

A quand la surveillance des imams et des mosquées ?

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a choisi d’élargir l’arsenal juridique pour l’adapter au mieux à ces nouvelles menaces. Il propose, notamment, de renforcer la surveillance d’Internet, qu’un enquêteur de la DGSI qualifie de « principal lieu d’endoctrinement et de radicalisation des jeunes candidats au départ ». Ce n’est donc plus la prison ?

Le renforcement de la surveillance internet est aussi une façon d’accroître les contrôles et la surveillance des citoyens Français, au nom de leur sécurité… Si on essayait de renforcer la surveillance des frontières, des banlieues, des imams et des mosquées pour commencer ?