Incapable de faire respecter ses frontières et ses lois, humilié chaque jour par l’ensauvagement et le narcotrafic, l‘État envoie ses fourgons, blindés et hélicos, au fin fond de l’Ariège, pour faire abattre un cheptel agricole. Sinistre jour.

« Il fallait voir la scène pour comprendre. Il fallait la vivre pour ne plus jamais croire aux fables de la République protectrice. Cette semaine, en Ariège, l’État français, la République française, a montré son vrai visage. Pas celui, défaillant, que l’on nous sert depuis des années quand il s’agit de protéger les honnêtes gens, de sécuriser les rues, d’éradiquer le narcotrafic, de faire régner l’ordre dans les prisons ou de défendre les enfants livrés aux prédateurs.
Non. Un autre visage. Glacial. Autoritaire. Implacable.
Pour tuer 200 vaches saines. Deux cents bêtes. Non malades. Non dangereuses. Non condamnées par la réalité sanitaire, mais par un algorithme réglementaire, par une norme européenne hors-sol, par une logique technocratique devenue folle.
Et pour cela, ils ont trouvé les moyens.
Des forces de l’ordre déployées comme en zone insurrectionnelle. Des hélicoptères. Des gaz à profusion. Des blindés, en nombre, jamais aperçu dans la moindre cité de France. Une démonstration de force digne d’une opération militaire.
Tout cela non pas pour arrêter ou éliminer physiquement des dealers qui pourrissent nos quartiers. Non pas pour démanteler des réseaux de proxénétisme de mineurs. Non pas pour reprendre le contrôle de prisons devenues des supermarchés du crime. Non pas pour assurer la sécurité dans les rues de Rennes ou de Nantes, où les fusillades s’enchainent.
Mais pour forcer des paysans à regarder mourir leur troupeau, sous la protection de l’État.
Qu’on ne nous dise plus jamais que l’État « ne peut pas ». Il peut. Il sait. Il choisit.