Après avoir été l’un des membres fondateurs d’Al-Qaïda, Aimen Dean l’a espionné pour les services de renseignements britanniques MI5 et MI6 à partir de 1998, après une crise de conscience. Récemment interrogé par la BBC, il est revenu sur ses années de travail en Afghanistan puis à Londres où il était devenu l’un des indicateurs les plus utiles à l’Occident dans la lutte contre le terrorisme islamique.
Né en Arabie Saoudite, Aimen Dean s’engage dans les années 1980 dans le djihad contre l’occupation soviétique en Afghanistan. Il est tout naturellement parti, alors qu’il était adolescent, pour défendre les musulmans bosniaques contre les nationalistes serbes. Il s’était alors engagé avec un de ses amis, Khalid al-Hajj, qui devait par la suite prendre la tête d’Al-Qaïda en Arabie-Saoudite.
Aimen Dean n’avait qu’un but : mourir martyr pour servir l’islam
Ce rassemblement de combattants venus du monde entier avec l’islam pour seul point commun reste pour lui une belle expérience, en plus de lui avoir donné une formation militaire sans équivalent possible.
La mort ne l’effrayait pas, et de moins en moins à mesure que le combat se rapprochait : Aimen Dean voulait mourir martyr, pour la cause.
A la fin du conflit en Bosnie, Aimen Dean note parmi ses camarades une haine croissante à l’égard de l’Occident et de la mondialisation : ils étaient persuadés que les pays occidentaux s’étaient lancés dans une guerre contre l’islam. Les moudjahidines deviennent alors des terroristes, se souvient-il.

Voilà qui devrait (encore que…) déciller les yeux des antimondialistes français, qui veulent voir en Poutine un opposant radical et résolu au Nouvel Ordre Mondial sauce yankee.
Vous avez peut-être entendu parler de la mort de 31 soldats US vendredi dernier, après que l’hélicoptère (qui les ramenait d’un raid) a été détruit. Les médias ont d’abord parlé d’un accident, puis la résistance afghane a affirmé avoir abattu l’appareil à l’aide de deux roquettes RPG.
Parce que sceptique sur l’utilité de l’alignement (mené avec acharnement par Sarközy) de la France sur la politique étrangère américaine…

