La République française est-elle la complice de la fuite de l’assassin d’un policier ?

Les media ont relayé le verdict rendu par la cour d’appel d’Annecy au sujet de l’assassinat d’un policier, Cédric Pappatico, qui avait été délibérément écrasé après un cambriolage, en 2012 : Nabile Medjadji et Rachid Bellakehal, âgés tous deux de 38 ans, ont été condamnés à 25 ans de réclusion, avec une période de sûreté des deux tiers. Trente ans avaient été requis contre eux. Mohamed Hamied, 37 ans, et Kamel Abbed, 32 ans, ont écopé respectivement de 20 et 23 ans de réclusion. On notera que la Cour d’appel est plus indulgente que la Cour d’assises, mais passons. Car le vrai scandale, c’est que le conducteur de la voiture (une Porsche volée) qui a écrasé le policier coule, lui, des jours heureux en Tunisie, où il vit libre comme l’air alors que tout le monde sait où il se trouve. Quelle est la raison de ce scandale ?

Slim Ben Hamed (c’est son nom) a la double nationalité franco-tunisienne et la Tunisie n’extrade pas ses ressortissants, y compris donc quand ceux-ci sont aussi français ! Ainsi, Ben Hamed jouit de tous les avantages de la nationalité française (par exemple, il a pu voter aux dernières présidentielles ou législatives en tant que Français de l’étranger), mais quand il s’agit d’assumer ses responsabilités, il se cache derrière sa nationalité tunisienne pour se défausser ! Magique double-nationalité qui est une véritable discrimination puisqu’un Français de souche ne pourrait pas agir de la même manière, mais là encore passons.

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Tunisie : Ben Ali bientôt regretté ?

Dans un entretien à La Presse (31 août 2012), Yadh Ben Achour estime qu’avec l’avènement du parti islamiste Ennahdha, les Tunisiens risquent de faire face à «une dictature pire que celle de Ben Ali».
Le Pr Yadh Ben Achour, ex-président de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution (Hiror), l’un des architectes de la première phase transitoire et des élections du 23 octobre 2011, a indiqué que, depuis l’accession du parti islamiste Ennahdha au pouvoir, «la religion a investi massivement le champ du débat social et politique». Conséquence: les Tunisiens risquent «de perdre l’un des acquis les plus chers de la révolution: la liberté d’expression».
Elles sont belles les révolutions démocratiques du printemps arabe !

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Tunisie : une constitution provisoire patriote

Le torchon Libération cite sans sourciller un extrait de la nouvelle constitution provisoire tunisienne : selon celle-ci, le président sera « exclusivement Tunisien, de religion musulmane, descendant de parents tunisiens et âgé de 35 ans minimum ».
Il est choisi au vote secret à la majorité absolue parmi des candidats qui doivent être parrainés chacun par quinze élus au moins. Imaginons une seule seconde le tollé que provoquerait la modification de la constitution de la République « française » afin que le président soit « exclusivement Français, de religion catholique, descendant de parents français et âgé de 35 ans minimum »…

Le cartel bancaire à l’assaut de la Tunisie

Les événements survenus en Tunisie sont assez explicites pour permettre à l’équipe de transition d’en tirer des conclusions immédiates. Six mois après la révolution qui a chassé l’ex-président Zine El Abidine Ben Ali, les partis politiques ont fleuri en Tunisie, pour atteindre quasiment la centaine. Aujourd’hui, un projet de décret-loi crucial sur l’organisation des partis politiques en Tunisie, interdisant notamment toute forme de financement étranger, doit être examiné par la Haute instance chargée des réformes. Cette institution, chargée de piloter les réformes politiques comprend les représentants d’une douzaine de partis, d’organisations syndicales et de défense des droits de l’homme, de juristes. Elle prépare et adopte des projets de lois qui sont ensuite soumis au président de la République par intérim, Foued Mebazaa.

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Benoit XVI parle d’immigration et s’égare

Extrait du message pascal de Benoît XVI :

« Aux nombreux exilés et aux réfugiés qui proviennent de différents pays africains et qui ont été contraints de laisser leurs affections les plus chères, que se manifeste la solidarité de tous! Que les hommes de bonne volonté soient éclairés pour ouvrir leur coeur à l’accueil, afin que de façon solidaire et concertée il soit possible de répondre aux nécessités pressantes de tant de frères », a ajouté le souverain pontife, dans cet appel solennel, qui fait écho à de nombreuses voix de l’Eglise catholique. Qu’à tous ceux qui se dépensent en de généreux efforts et offrent des témoignages exemplaires en ce sens parviennent nos encouragements et notre appréciation. »

Une fois de plus le souverain pontife parle de politique et s’égare. Rappelons seulement que la saine laïcité est la distinction, et non la séparation, entre le pouvoir spirituel (l’Église) et le pouvoir temporel (les Etats).

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Les immigrés envahissant Lampedusa ne perdent pas de temps

On a arrêté à Padoue pour trafic de drogue le premier Tunisien de la nouvelle vague d’immigration clandestine. Il s’agit d’un jeune homme né en 1994, qui avait débarqué à Lampedusa le 8 février sans être accompagné d’aucun parent. Il ne parle pas un seul mot d’italien, mais il a été arrêté avec 20 grammes de hashish et trois téléphones portables sur lui. Il a été confié à une « communauté pour mineurs ». Les enquêteurs soupçonnent que certains trafiquants de drogue l’utilisaient comme « courrier » entre la banlieue de Padoue et le centre historique.

Source (merci à Henry)

Alain Bauer porte plainte à tout va

Le conseiller de Nicolas Sarközy sur la sécurité, Alain Bauer, a annoncé qu’il allait porter plainte pour diffamation contre Thierry Meyssan, fondateur du réseau Voltaire (« réseau de presse non alignée »), qui l’a mis en cause dans « la répression des soulèvements arabes ».
La plainte visera également « 17 sites internet » français ou étrangers ayant repris ces propos.

Thierry Messan avait affirmé sur son site qu’Alain Bauer avait « négocié l’exportation avortée de matériels de sécurité en Tunisie, le jour-même de la fuite du président Ben Ali » et qu’il participe depuis 2 ans à la « formation de la police de Bahreïn ».

Alain Bauer a été Grand Maître de la secte du Grand Orient de France. Proche de Sarközy, il est membre ou directeur de diverses commissions liées à la sécurité et conseiller auprès de différents services de sécurité à travers le monde.

Après la Tunisie, l’Egypte s’embrase et les islamistes attendent leur heure

A peine deux semaines après la chute du régime de Ben Ali en Tunisie, voilà que l’Egypte de Moubarak s’embrase à son tour. Des milliers de manifestants se sont affrontés à la police dans les principales villes du pays, demandant la démission du président au pouvoir depuis 1981, la dissolution du gouvernement du Premier ministre Ahmed Nazef, la dissolution de l’Assemblée populaire et tenue de nouvelles élections, établissement d’un nouveau gouvernement soutenu par le peuple. Derrière des émeutes, qui ont fait pour l’heure trois morts dont un policier, il y a la diplomatie américaine et les Frères musulmans.
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Réflexions sur la crise tunisienne

L’éminent africaniste Bernard Lugan émet un avis intéressant sur la crise tunisienne actuelle, à travers le communiqué suivant.

« Les graves évènements de Tunisie m’inspirent les réflexions suivantes :

1) Certes le président Ben Ali n’était pas l’illustration de la démocratie telle que la connaissent une trentaine de pays sur les 192 représentés à l’ONU, certes encore, de fortes disparités sociales existaient en Tunisie, mais, en vingt ans, il avait réussi à transformer un Etat du tiers monde en un pays moderne attirant capitaux et industries, en un pôle de stabilité et de tolérance dans un univers musulman souvent chaotique. Des centaines de milliers de touristes venaient rechercher en Tunisie un exotisme tempéré par une grande modernité, des milliers de patients s’y faisaient opérer à des coûts inférieurs et pour une même qualité de soins qu’en Europe, la jeunesse était scolarisée à 100%, les femmes étaient libres et les filles ne portaient pas le voile.

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