Un ministre refuse d’embarquer car il y a un clandestin expulsé dans l’avion

Selon Le Canard Enchaîné,  le 27 avril dernier, le ministre chargé du Développement, Pascal Canfin, devait embarquer pour le Mali afin de parler coopération, à bord d’un vol régulier.

Mais l’avion comportait également comme passager un clandestin malien, accompagné par deux policiers pour une reconduite à la frontière. Rien que de très banal.

Apprenant la chose, le ministre a refusé d’embarquer. Il a affirmé que c’est « une décision personnelle », due à ses convictions. Evidemment, ce qui le gênait, ce n’est pas le côté très coûteux et peu écologique (et dérisoire) de ces expulsions au compte-goutte de délinquants qui envahissent notre pays et participent à sa ruine. Monsieur Canfin pense que la France doit être ouverte à tous, et tant pis pour les Français.

Au passage, signalons que, toujours selon Le Canard Enchaîné, l’individu qui faisait l’objet d’une expulsion venait de passer plusieurs années en prison pour viol aggravé sur un mineur…

Ah, les policiers maghrébins…

quel beau modèle d’intégration ! Surtout s’ils rentrent dans la Brigade anti-criminalité, ce « corps d’élite » !
Voilà qui fait chaud au coeur de nos assimilationistes.

Sauf quand on retrouve les immigrés en question dans les rangs islamistes au Mali, en train de combattre les militaires français, comme dans le cas de Djamel, rapporté par le Parisien.

Mali : « On veut être colonisés à nouveau »

Au Mali, après l’intervention de la France, la réaction des maliens est surprenante. Ils souhaitent le maintien de la présence française qu’ils jugent protectrice, au point même d’évoquer la colonisation comme une perspective souhaitable :

Le Qatar financerait les groupes islamistes du Nord Mali !

Le Qatar, c’est ce petit pays qui rachète la France morceau par morceau, comme nous avons déjà eu l’occasion de le manifester sur ce site.

En juin dernier, l’hebdomadaire satirique français “Le Canard Enchaîné”, citait une source de la Direction du renseignement militaire français (DRM) selon laquelle le riche émirat gazier du Qatar,  le prince al-Thani, financerait les groupes islamistes qui avaient pris le contrôle de l’Azawad, dans le Nord-Mali.

Selon cette source, « les insurgés du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA indépendantiste et laïc), les mouvements Ansar Eddine, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao) ont reçu une aide en dollars du Qatar ».

Au début de l’année, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) aurait transmis plusieurs notes à l’Élysée, informant la présidence des « activités internationales » du Qatar. Apparemment sans grand effet, le prince al-Thani étant un grand allié de l’ancien président français Nicolas Sarkozy.

Cette hypothèse paraît aujourd’hui confirmée par le Figaro. Le 20 janvier dernier, celui-ci évoquait l’équipement des djihadistes, auteurs de l’attaque du site gazier d’In Amenas : «On a trouvé parmi leurs kalachnikovs un modèle typiquement ­libyen, l’AK104, confie une source proche des militaires. Mais aussi des roquettes F5, petits modèles apparus pendant la guerre en Libye.» Leurs tenues aussi venaient de Libye : «Il s’agit de celles données par le Qatar aux rebelles du CNT (Conseil national de transition), reconnaissables à leur couleur ».

Nous admettons donc nous être trompés en constatant que le Qatar rachetait la France morceau par morceau : manifestement, avec son argent et ses jeux d’alliances, il semble vouloir acheter la terre entière et y asseoir sa domination…

 

Bernard Lugan : de la Somalie au Mali la solution passe le retour au réel ethnique

Bernard Lugan : Assistons-nous à la fin du règne des principes philosophiques occidentaux mortifères qui, depuis trois décennies, tuent l’Afrique à petit feu ? Trois exemples peuvent le laisser penser :

1) La Somalie est en guerre depuis 1991 après que, au nom des droits de l’homme et de la démocratie, la communauté internationale eut laissé certaines tribus chasser du pouvoir le général Syad Barré, autocrate certes, mais seul capable de maintenir l’unité de ce conglomérat de clans baptisé Etat somalien. Depuis, tout a été tenté pour y rétablir la paix : interventions militaires directes puis indirectes des Etats-Unis suivies de celles de l’ONU, de l’Ethiopie, des Etats africains, puis enfin du Kenya. Rien n’y fit véritablement. Jusqu’au jour où, localement et sans l’intervention de BHL ou du docteur Kouchner, il fut décidé de reprendre le problème à l’origine et de demander aux chefs coutumiers de tenter de le régler, ce qui passait par la répudiation de l’impératif occidental de démocratie individualiste basée sur le « one man, one vote ». Les chefs se sont donc réunis, ils ont longuement palabré et ont finalement désigné une assemblée constituante reflétant les véritables rapports de force sociopolitiques du pays. Loin des constructions partisanes voulant copier le « modèle » occidental. Ces députés nommés doivent élire le nouveau chef de l’Etat le 8 septembre. Rien ne permet naturellement de dire que le retour à la paix est assuré. Loin de là ! Mais une première tentative sérieuse vient enfin d’être faite dans ce sens.

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La talibanisation du Mali peut encore être évitée

Point de situation de Bernard Lugan :

Après la désastreuse intervention franco-otanienne en Libye qui a eu pour résultat de disloquer les équilibres régionaux, les fondamentalistes musulmans ont entrepris de faire du Sahel un nouvel Afghanistan. Créés par les services algériens -comme les jihadistes afghans le furent par les Américains-, ils ont pris leur totale autonomie avant de se retourner contre Alger. Aujourd’hui, les principaux groupes salafistes qui opèrent au Sahel et au Sahara sont dirigés par des Algériens et très majoritairement composés d’Algériens. Ils se sont armés en puisant dans les arsenaux libyens.
Ces groupes qui opéraient primitivement dans la partie « arabe » du Sahara ont noué des alliances avec certaines composantes touareg, ce qui leur a permis d’étendre leur zone d’influence. Aussi, quand, au mois de janvier 2012, éclata l’insurrection des Touareg du Mali regroupés dans le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), fondé par le colonel Ag Gamou, ancien de l’armée libyenne, une politique intelligente, et je n’ai eu de cesse de le dire, aurait consisté à soutenir ces derniers contre les islamistes.

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Bernard Lugan sur Sud Radio

Un billet de Bernard Lugan :

Au Mali, deux guerres sont en cours :

– La première qui concerne les seuls Touaregs est menée par le MNLA. Son but est l’indépendance de l’Azawag, la terre touareg, ce qui passe par la partition du Mali.

– La seconde est menée par un petit mouvement islamiste du nom d’Ansar Dine dont l’objectif est totalement différent puisqu’il veut contrôler tout le Mali pour y instaurer la charia. Même s’il est dirigé par un Touareg Ifora, tribu qui fournit l’essentiel des troupes du MNLA, Ansar Dine est composé de sahéliens de diverses ethnies et d’abord d’Arabes sahariens comme les Chamba, les Reguibat ou les Maures. En effet, les Touaregs ne peuplent pas tout le Sahara, mais seulement sa partie centrale, tout l’ouest du désert jusqu’à l’Atlantique étant une zone arabe ou arabisée.

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Niaiseries en chanson

Si l’on en croit le chanteur -M- (Matthieu Chedid), dont la dernière chanson tourne en boucle à la radio, celui-ci a en effet « retrouvé la liberté » au Mali, dans les bras d’une Africaine.

Nonobstant l’apologie évidente du métissage sur un air du classique poncif bobo « les Africains ont tout à nous apprendre sur la vie », taillé sur mesure pour plaire aux adolescentes culpabilisées, on notera que cette chanson survient moins d’un mois après l’affaire Germaneau qui a vu cet idéaliste septuagénaire, inconscient pour sa propre sécurité, se faire enlever puis assassiner (dans des conditions toujours inconnues) par des rebelles islamistes au cœur du Mali. Continuer la lecture de « Niaiseries en chanson »