Chronique de la christianophobie – 19/04/2010

«L’athéisme en France est une religion et l’anticléricalisme une église.» E.Berl

Chers internautes,

l’actualité de la christianophobie ayant été largement relayée cette semaine (chroniques de mercredi et jeudi dernier), je vous propose de revenir sur l’un des terreaux de la christianophobie en France et dans le monde, à savoir le satanisme. Lorsqu’on évoque la christianophobie, il est important d’en identifier les différents acteurs et de comprendre leur divergence de « mobiles ».

Le satanisme, terme désignant le culte de Satan, est un phénomène particulièrement difficile à définir, de par la diversité de ses courants internes notamment. Certains le considèrent comme une religion à part entière alors que d’autres ne lui accordent que le rang de « courant religieux » et/ou « philosophique ». Vigilance mes amis, vigilance ! Ces débats autour du statut à accorder au satanisme ne doivent pas nous détourner de la funeste menace qu’il représente. Outre l’encouragement à des pratiques décadentes (homo-bi-hétéro-sexualité débridée, écoute des instincts, exploration des sept péchés capitaux), le satanisme trouve bon nombre de ses fondements dans la haine du christianisme. On identifie deux courants principaux au sein de la mouvance funèbre que constitue le satanisme.

La première tendance constitue le « satanisme traditionnel ». Ici, les adeptes vénèrent Satan, et le considèrent comme leur Dieu. Cette tendance s’organise autour de rituels et de dogmes. Les rituels sataniques sont censés permettre l’obtention des faveurs de Satan, en échange d’un reniement de Dieu qui passe par des pratiques blasphématoires (messes noires, pactes diaboliques). Les adeptes de ce culte doivent donc combattre Dieu pour faire triompher Satan. Ce premier courant interne du satanisme est le plus radical en terme de christianophobie.

La seconde tendance majeure du satanisme est davantage philosophique. Dans ce second courant, il n’y a aucune croyance en une déité nommée Satan, même si c’est sur la symbolique de l’ange déchu que ce satanisme moderne fonde sa philosophie. Le satanisme philosophique place le sentiment de divinité en l’Homme lui-même, cultive l’ego et encourage l’individualisme. Ici, Satan est considéré comme l’incarnation des instincts charnels auxquels l’Homme doit obéir, l’idée étant que chaque Homme est son propre Dieu. Cette philosophie a été développée par Anton Szandor LaVey, auteur de la bible satanique, publiée en 1969 aux Etats Unis. Cet ouvrage, paru en France en 2006, constitue l’acte de naissance de la philosophie sataniste. Notons que ce même LaVey avait fondé trois ans auparavant l’Église de Satan à San Francisco.

Ce rapide survol de la mouvance sataniste nous permet de comprendre l’incompatibilité profonde de cette idéologie avec l’idéal chrétien et de mieux expliquer la haine qui anime les adeptes de ce mouvement à l’encontre de toutes les expressions concrètes du christianisme dans notre société. Les adeptes du satanisme, pionniers de la décadence et bourreaux de la morale, s’emploient jour après jour à détruire le christianisme qu’ils savent être l’un des derniers obstacles à l’hégémonie de leur idéologie libertaire, morbide et maléfique.

Dans sa campagne christianophobe, le satanisme utilise différents modes d’actions. Tentant de donner de la crédibilité à leur déviance, les satanistes s’attaquent tout d’abord aux fondements de la foi chrétienne en diffusant des analyses blasphématoires des dogmes et des évangiles. Loin de se contenter d’une conquête philosophique et spirituelle de la population, les satanistes mettent en œuvre différents modes d’action. A l’instar de certaines sectes dont nous reparlerons, les autorités satanistes ont mis en place une vaste campagne de renonciation au baptême. Un formulaire pré-rédigé demandant l’annulation du baptême est en effet mis à la disposition des adeptes, formulaire qu’il suffit d’envoyer à la paroisse de baptême et à l’évêché correspondant.

La violence des satanistes à l’encontre des chrétiens n’est pas uniquement morale. Si les agressions physiques restent rares, les cimetières chrétiens sont eux bien souvent pris pour cibles par les suppôts de Satan. Croix renversées, tags satanistes, corps exhumés sont autant d’illustrations de l’intense christianophobie qui anime les milieux satanistes. Le message antichrétien du satanisme connaît un succès de plus en plus important dans notre société, cela étant du notamment à l’efficacité de ses relais. L’un des relais les plus efficaces dans ce domaine est la musique, et plus particulièrement le « rock’n roll ». Beaucoup de gens ignorent l’origine de ce terme inventé en 1954 pour décrire un nouveau rythme musical. Cette expression décrit en fait deux mouvements du corps humain pendant les ébats sexuels. C’est en exploitant cette nouvelle musique qui séduisait la jeunesse et en proclamant notamment la fin des interdits sexuels qu’Elvis Presley a obtenu la célébrité que nous lui connaissons. Après le rock initial sont arrivé le « Hard rock » et le « Heavy rock », des musiques beaucoup plus agressives pour les oreilles et les esprits. Aujourd’hui on identifie d’autres types de musiques tels que le « punk rock » et l’ « acid rock », musiques faisant l’apologie du sexe et de la drogue. En plus de l’immoralité des paroles de chansons de ces types de musiques, il est possible d’identifier dans bien des morceaux une quantité non négligeable de messages subliminaux satanistes. Les Beatles ont été les premiers à utiliser ce type de procédé, suivis par plusieurs groupes connus tels que les Rolling Stones, the who, ou encore Michael Jackson. Les messages subliminaux encouragent notamment à la perversion sexuelle sous toutes ses formes, à la violence, au meurtre et exigent la consécration à Satan.

Le satanisme n’est pas seulement un phénomène marginal concernant quelques individus en manque de repères. La menace qu’il représente est bien là, au cœur de notre quotidien. Gardons cette réalité à l’esprit afin de résister efficacement aux visées expansionnistes du Prince des Ténèbres. Je voudrais conclure en rappelant une phrase du pape Jean-Paul II: « Mes frères, n’oubliez jamais que la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ».

Que Dieu vous garde.

Laurent, pour contre-info.com

8 commentaires concernant l'article “Chronique de la christianophobie – 19/04/2010”

  1. Bon article, mais il manque un élément, il s’agit de l’inspirateur du Satanisme moderne à savoir Aleister Crowley qui fut un des pontes de l’occultisme du début du XXè siècle. On ne compte plus les groupes, même les plus anodins qui s’en réclament. Sa pensée s’exprime dans le Liber al vel Legis. Dans cet ouvrage, tous les principes incitant à la décadence se concentrent sous des atours poétiques :

    « Do what thou wilt shall be the whole of the Law »
    « Love is the Law, love under will »

    Y est également évoqué un rituel incorporant la sainte eucharistie, et le sang d’un enfant.

    V.R.S! N.S.M.V! S.M.Q.L! I.V.B

  2. Très intéressant, cet article.

    Contre-info est décidément plein de ressources et de bonnes surprises!

  3. Mathias,

    le luciférisme (comme le satanisme) est séparé en plusieurs courants.

    Aujourd’hui, le satanisme le plus répandu est le satanisme dit « moderne » ou « philosophique », où il n’y a pas de culte à Satan. Le luciférisme, par l’adoration de Lucifer, se distingue donc de ce satanisme majoritaire tout en présentant des similitudes avec le satanisme traditionnel, à savoir le culte de Satan. Des différences subsistent entre lucifériens et satanistes traditionnels, concernant l’entité à adorer. Alors que les satanistes ont plutôt tendance à confondre Satan et Lucifer, les lucifériens identifient clairement Satan comme étant le chef de la puissance qui s’oppose à Dieu, et Lucifer comme étant l’ange déchu, symbole de la rébellion face au Créateur.

    Dans le langage courant, il est vrai qu’on a tendance à employer le terme de « satanisme » pour regrouper tout ce qui a trait au culte du Démon, même si des différences existent entre les différentes déviances. Merci donc pour cette judicieuse question 😉

    Quoi qu’il en soit, satanisme et luciférisme sont tout aussi dangereux !

  4. Un article fort enrichissant qui nous appelle maintenant à rechercher les eventuels liens entre le satanisme et le pouvoir occulte de la Franc-maçonnerie.

  5. Merci pour cet article.

    C’est bien d’avoir des analyses un peu plus complètes de temps en temps, ça enrichit clairement le blog.

    Concernant la différence entre sataniste et luciférien, il me semblait que :
    – les satanistes vénéraient Satan en tant que Puissance du mal.
    – les lucifériens vénéraient Lucifer, qu’ils estiment être le dieu en réalité bon, présenté comme mauvais par les chrétiens.

    Or pour les catholiques, Satan = Lucifer, même s’il peut se présenter sous des apparences de bien.

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