Réflexions « à chaud » après l’arrestation de Laurent Gbagbo

Les preuves des massacres de chrétiens ivoiriens commencent à nous parvenirl’ONU veut juger Laurent Gbagbo et Bernard Lugan réagit à l’arrestation de l’ancien président de la Côte d’Ivoire :

En quatre mois de crise, Laurent Gbagbo n’aura commis qu’une seule véritable erreur politique, celle de déclarer la guerre à la France. Elle lui fut fatale. Revenons sur les trois jours qui firent basculer la Côte d’Ivoire afin de bien comprendre comment l’histoire s’est subitement emballée.
– Le samedi 9 avril, la zone de l’hôtel du Golf fut bombardée par les partisans de Laurent Gbagbo ce qui signifiait donc qu’ils disposaient encore de ces « armes lourdes» que la France avait pour mandat de réduire au silence afin de protéger les populations civiles.

– Le dimanche 10 avril, et bien que le camp Gbagbo eut dénoncé ces bombardements comme étant une provocation, les hélicoptères de la force Licorne attaquèrent la résidence présidentielle où ils détruisirent plusieurs véhicules armés. Les partisans de Laurent Gbagbo demandèrent alors aux miliciens de s’en prendre directement aux soldats français. A partir de ce moment, la force Licorne fut dans une impasse. Elle risqua même d’être aspirée dans un engrenage incontrôlable car le camp Ouattara la poussait à intervenir plus directement, cependant que le camp Gbagbo guettait son moindre faux pas pour pouvoir crier au néocolonialisme. Pour l’état-major français la priorité fut dès lors de sortir rapidement de ce double piège.
– Le lundi 11 avril, la solution fut trouvée par le haut, au terme d’une opération militaire parfaitement menée. Les hélicoptères français procédèrent à des frappes sévères qui réduisirent les derniers défenseurs de Laurent Gbagbo, cependant que d’autres troupes ouvraient le chemin aux forces d’Alassane Ouattara. Ce furent bien ces dernières qui pénétrèrent dans la résidence présidentielle et qui arrêtèrent l’ancien président. Mais sans le fort « coup de main » français, elles en auraient été incapables.
L’arrestation de Laurent Gbagbo ne doit pas faire oublier que la Côte d’Ivoire est coupée en deux et que toute création d’un gouvernement d’unité nationale ne serait que colmatage. De plus, Alassane Ouattara est, qu’on le veuille ou non, arrivé au pouvoir dans les fourgons de l’ancien colonisateur, ce qui ne va certainement pas renforcer son prestige aux yeux des 46% d’Ivoiriens qui ont voté pour Laurent Gbagbo lors du second tour des élections présidentielles.
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7 commentaires concernant l'article “Réflexions « à chaud » après l’arrestation de Laurent Gbagbo”

  1. Ouattara le candidat du FMI, avec sa femme plus « franzaise que les franzaises », ne pouvait que donner un cocktail explosif pour les chrétiens.

  2. Ne mettez pas systématiquement la France en joue , nous sommes gouvernés par un pouvoir paralléle qui n´a absolument rien á voir avec les français …qui sont aussi maintenant les memes qui vont prendre le pouvoir en Cote d´Ivoire , et vous le savez !
    Ils vont pouvoir maintenant piller le reste des richesses …j´avais lus un article sur cette femme …elle est redoutable dans le machiavélisme…

  3. Je ne fais pas l’amalgame entre la « république » française et le peuple français, rassurez-vous !

  4. On est un peu triste pour Gbagbo.
    Ce n’était sans doute pas un ange
    mais ça faisait plaisir de voir quelqu’un tenir tête
    à la si puissante communauté internationale.

  5. C’est l’armee francaise composee de francais qui a fait le sale travail , ces memes francais qui ont choisi leur chef et ces memes francais qui en sont responsables et qui un jour devront en toute justice en subir les consequences .

  6. Des Français maintenus dans l’ignorance totale par le système; notamment par le couple « éducation nationale »-médias.

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