Réflexions « à chaud » après l’arrestation de Laurent Gbagbo

Les preuves des massacres de chrétiens ivoiriens commencent à nous parvenirl’ONU veut juger Laurent Gbagbo et Bernard Lugan réagit à l’arrestation de l’ancien président de la Côte d’Ivoire :

En quatre mois de crise, Laurent Gbagbo n’aura commis qu’une seule véritable erreur politique, celle de déclarer la guerre à la France. Elle lui fut fatale. Revenons sur les trois jours qui firent basculer la Côte d’Ivoire afin de bien comprendre comment l’histoire s’est subitement emballée.
– Le samedi 9 avril, la zone de l’hôtel du Golf fut bombardée par les partisans de Laurent Gbagbo ce qui signifiait donc qu’ils disposaient encore de ces « armes lourdes» que la France avait pour mandat de réduire au silence afin de protéger les populations civiles.

Les véritables raisons de l’intervention française en Côte d’Ivoire

C’est une véritable coalition diplomatique qui s’est abattue sur Laurent Gbagbo suite à l’annulation, par le Conseil Constitutionnel,  de la victoire de son rival Alassane Ouattara. Pourquoi la France s’est-elle ainsi positionnée en sa faveur ? Certes, comme les médias le relaient sans arrêt, Alassane Ouattara a occupé de hauts postes en tant que fonctionnaire ou politicien. Le plus symbolique étant celui de Directeur adjoint du FMI entre 1994 et 1999. De ces années, lui restent les séquelles d’une politique libérale, renforçant sa position et son crédit auprès de la France. L’histoire d’amour entre le président élu de Côte d’Ivoire, mais contesté, et la France commence en 1990, lorsqu’Alassane Ouattara épouse Dominique Novion. Le mariage entre les deux tourtereaux est célébré par un certain… Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly-sur-Seine.

Continuer la lecture de « Les véritables raisons de l’intervention française en Côte d’Ivoire »

Editorial de L’Afrique Réelle N°14

Le 5 janvier 2011,interrogé par Robert Ménard sur Itélé, j’avais expliqué en quoi la position de Laurent Gbagbo était forte et comment, arcbouté sur la Côte d’Ivoire « utile », sa stratégie était de gagner du temps afin de mettre en évidence l’impuissance d’Alassane Ouattara. Contrairement à ce qui était alors affirmé par les « spécialistes » et les correspondants « sur place », j’avais également dit que Laurent Gbagbo n’était pas isolé et qu’il disposait de soutiens, tant en Afrique qu’ailleurs dans le monde. Dans ce numéro de l’Afrique Réelle nous revenons sur sa stratégie et sur celle de l’ONU dont le but est l’assèchement financier de son régime.

Continuer la lecture de « Editorial de L’Afrique Réelle N°14 »