Frigide Barjot dérape encore…

Madame Barjot a sans doute quelque accointance avec ses prétendus adversaires. La dernière fois, elle voulait « dialoguer » avec eux, se voulant rassurante quant à ses intentions : non, elle n’est pas une « révolutionnaire« . Elle promettait donc de demeurer aux ordres.

Nous lui avions répondu, sur Contre-Info, que « les révolutionnaires, ce sont précisément ceux qui décident de renverser l’ordre traditionnel de la société, ce sont ceux qui nient l’ordre naturel, ou qui déclarent vouloir s’en émanciper, sous le fallacieux prétexte d’une liberté mal comprise, qui recouvre en fait un nouvel esclavage, celui du consumérisme. Les opposants à leur funeste projet sont au contraire des contre-révolutionnaires, qui veulent reconstruire la société sur ses fondements traditionnels, comme la famille, condition de sa pérennité. »

Hier, madame Barjot a poursuivi sur sa lancée. Annonçant que des perturbateurs tentaient de troubler la manifestation -allusion aux heurts déjà évoqués avec les forces de police-, elle demande aux forces de l’ordre de les en empêcher. Et de s’écrier fièrement : pas de « fachos » ! Voilà, le mot est lancé. Les fachos sont de retour. Entendez que dans sa bouche, il s’agit bien d’une insulte. Ou comment une organisatrice se retourne contre ses propres manifestants. Comme si elle avait besoin, en effet, de donner des gages de bonne volonté à un système qui l’a pourtant déjà condamnée, et de sacrifier sur l’autel de la bien-pensance les militants les plus remontés contre un gouvernement devenu totalement illégitime.

Jamais elle n’a eu de mot aussi dur contre ses « adversaires » politiques qui veulent faire passer en force une loi inique. Mais elle ne se prive pas en revanche de reprendre à son compte une rhétorique complètement éculée, celle de l' »adversaire » précisément, pour la retourner contre ceux qui sont censés être ses alliés dans le combat qu’elle prétend mener.

Doit-on souligner également qu’aucun député de la droite nationale, pourtant présents dans le cortège de la manifestation (les deux députés FN et Jacques Bompart), n’a été invité à s’exprimer sur le podium ? En revanche, un trotskyste a  été invité à y prononcer un discours. Vous avez dit « manif pour tous » ?