Barjot dérape : elle est huée par les manifestants

« Il n’y aura pas de retrait de la loi Taubira si on ne propose pas l’union civile. 54% des Français sont pour« . Ce sont les mots de Frigide Barjot à Lyon, dimanche. Huée par les manifestants, elle a dû se retirer rapidement. Et demain, elle nous expliquera qu’il n’y aura pas de retrait des lois sur la GPA et la PMA si on ne propose pas le mariage. Bref, Barjot est toujours en retard sur la gauche. Rien de plus.

Pourquoi voudrait-elle que ceux qui manifestaient il y a près de 15 ans contre le Pacs et se mobilisent aujourd’hui contre le « mariage » homo proposent, contre le retrait de la loi, un Pacs amélioré ? Jusqu’où va-t-on aller dans la surenchère ? Car fondamentalement, dans ces différentes propositions, le problème vient de ce que d’une part l’être humain est enfermé dans une catégorie et réduit à son orientation sexuelle, d’autre part que la loi est mise au service de son désir égoïste. Tant que l’on ne balaiera pas ce schéma, on ne sera jamais qu’en retard sur la gauche…

Christine Boutin se désolidarise de Frigide Barjot !

Hier soir, lors de la manifestation aux Invalides, Christine Boutin s’est écartée du défilé en confiant : « J’ai entendu Frigide Barjot parler de l’alliance civile. Je travaille depuis longtemps sur le sujet; je sais très bien que cela aboutira aux mêmes conséquences sur la filiation, aux mêmes combines avec la PMA et la GPA. Donc je ne marche plus avec cela, je m’en vais. »

C’est une première, car Christine Boutin est le seul homme politique hostile au « mariage » homo qui se soit désolidarisé de Frigide Barjot et de la démagogie dont elle fait preuve.

Sur le fond, il est évident que le problème qui nous distingue des partisans au « mariage » homo est celui de la reconnaissance par la loi des catégories sexuelles. Là où nous voyons des hommes et des femmes, ceux-ci voient des hétéros et des homos : plus de nature sexuée, seulement l’orientation sexuelle ; plus d’objectivité de la nature, mais la subjectivité du désir. Et il faudrait mettre la loi au service de ce désir, au service de la jouissance, en la détournant du bien commun. Demain, l’enfant en fera les frais, objet du désir, objet de la loi. A cette école, l’union civile et le mariage ne diffèrent pas essentiellement car ils se rattachent tous deux à cette même structure de pensée. Différence de degré donc.

Sur la forme, Frigide Barjot court derrière la gauche. Le même peuple qui s’oppose aujourd’hui au « mariage » homo s’opposait hier au Pacs. Aujourd’hui, Frigide veut l’améliorer. Faut-il n’avoir en permanence sur la gauche qu’un combat de retard. Faut-il courir derrière elle sur toutes les questions de société, et finir par la rattraper ?

Enfin, vouloir donner des gages de bonne volonté à un système qui vous a déjà condamné, au risque d’introduire une confusion sur la ligne que l’on défend et de susciter ainsi des divisions internes, voilà ce à quoi s’est exposée Frigide Barjot. Et voilà ce que paye le mouvement de contestation.

Le dogmatisme de Karl Zéro

L’animateur de télévision Karl Zéro, beau-frère de Frigide Barjot, a taclé hier sa belle sœur dans les médias. Publiant une lettre ouverte  adressée à la porte parole de la Manif pour tous, invité sur Europe 1,  estime que Frigide Barjot «est manipulée par en-dessous, par tous ceux qui veulent en finir une bonne fois pour toutes avec la République».

Bien que rien ne laisse paraître dans le discours de Frigide Barjot, obsédée par le cadre légal, une volonté d’en finir avec la République -défendre un modèle familial ne signifie pas remettre en cause un régime politique-, il est toujours de  bon ton, pour disqualifier un opposant, d’expliquer qu’il est vilain et qu’il n’aime pas la République. Banalité très commune, à la limite de la tarte à la crème.

Et d’abord, qu’est-ce que la République ? La res publica, c’est-à-dire la chose publique ? A cette école, sauf les anarchistes, personne ne s’oppose aux institutions publiques : car l’homme est un animal politique. A cette école, la monarchie elle-même peut être une république.

Ou bien, au delà de l’institution, au delà même du régime politique, faut-il voir dans la République de Karl Zéro une idéologie ? Dans ce cas, sauf à sombrer dans le dogme, peut-être a-t-on le droit de ne pas souscrire au logiciel idéologique de la république de 1789. Peut-être a-t-on le droit d’estimer que la loi n’est pas l’expression de la volonté générale, dans la mesure où l’on n’enracine pas dans la volonté humaine la mesure du bien et du mal. Dans la mesure où l’on croit à la transcendance de certains principes.

Évidemment, on touche là à la distinction entre légalité et légitimité. Et on comprend que le système panique et que ses sbires rappellent le dogme, sans l’étayer par définition…

Frigide Barjot dérape encore…

Madame Barjot a sans doute quelque accointance avec ses prétendus adversaires. La dernière fois, elle voulait « dialoguer » avec eux, se voulant rassurante quant à ses intentions : non, elle n’est pas une « révolutionnaire« . Elle promettait donc de demeurer aux ordres.

Nous lui avions répondu, sur Contre-Info, que « les révolutionnaires, ce sont précisément ceux qui décident de renverser l’ordre traditionnel de la société, ce sont ceux qui nient l’ordre naturel, ou qui déclarent vouloir s’en émanciper, sous le fallacieux prétexte d’une liberté mal comprise, qui recouvre en fait un nouvel esclavage, celui du consumérisme. Les opposants à leur funeste projet sont au contraire des contre-révolutionnaires, qui veulent reconstruire la société sur ses fondements traditionnels, comme la famille, condition de sa pérennité. »

Hier, madame Barjot a poursuivi sur sa lancée. Annonçant que des perturbateurs tentaient de troubler la manifestation -allusion aux heurts déjà évoqués avec les forces de police-, elle demande aux forces de l’ordre de les en empêcher. Et de s’écrier fièrement : pas de « fachos » ! Voilà, le mot est lancé. Les fachos sont de retour. Entendez que dans sa bouche, il s’agit bien d’une insulte. Ou comment une organisatrice se retourne contre ses propres manifestants. Comme si elle avait besoin, en effet, de donner des gages de bonne volonté à un système qui l’a pourtant déjà condamnée, et de sacrifier sur l’autel de la bien-pensance les militants les plus remontés contre un gouvernement devenu totalement illégitime. Continuer la lecture de « Frigide Barjot dérape encore… »

Manif pour tous et interdiction de la préfecture : Frigide Barjot veut « dialoguer »

La préfecture de Paris, aux ordre évidemment, vient d’interdire la Manif pour tous de défiler sur les Champs-Elysées le 24 mars. Elle invoque « des raisons tenant à la préservation de l’ordre public », pour justifier que la Manif pour Tous ne pourra pas « emprunter un itinéraire passant par les Champs-Élysées ». Réaction de Frigide Barjot : « Nous ne sommes pas des révolutionnaires, nous allons continuer à dialoguer« .

Frigide dialoguera, très bien. Mais le motif qu’elle invoque ne tient pas. Car les révolutionnaires, ce sont précisément ceux qui décident de renverser l’ordre traditionnel de la société, ce sont ceux qui nient l’ordre naturel, ou qui déclarent vouloir s’en émanciper, sous le fallacieux prétexte d’une liberté mal comprise, qui recouvre en fait un nouvel esclavage, celui du consumérisme. Les opposants à leur funeste projet sont au contraire des contre-révolutionnaires, qui veulent reconstruire la société sur ses fondements traditionnels, comme la famille, condition de sa pérennité. Il reste que la légitimité d’un gouvernement révolutionnaire qui détournerait du bien commun l’exercice de son autorité et la confisquerait à des fins idéologiques et destructrices des principes traditionnels sur lesquels s’est bâtie la civilisation, est fortement discutable.

Le peuple pourrait bien avoir choisi majoritairement et librement ses gouvernants, cela ne changerait rien. Est-ce en effet de l’addition arithmétique des suffrages que procède la vérité ? Certes non. La loi doit-elle alors s’enraciner dans la volonté générale, en être l’expression ? Non plus, car la volonté de l’homme ne détermine pas le bien et le mal.

Si le système est fondamentalement vicié, il faut donc le remplacer : non madame Barjot, lutter contre la Révolution n’est pas là un acte révolutionnaire.

 

Manifestation du 13 : Barjot dérape !

Frigide Barjot, responsable de la manifestation pour tous, était hier l’invitée de la radio RTL. Elle a déclaré (cliquez pour écouter l’interview, à partir de la 9e minute), qu’il y aurait bien un char homosexuel lors de la manifestation qu’elle organise !

L’annonce n’est pas nouvelle, mais on avait fini par croire qu’elle avait renoncé à ce projet. Les autres organisateurs avaient en effet pris leur distance : Xavier Bongibault en dénonçant le caractère « clivant » d’un tel char, réduisant en effet les personnes à leur orientation sexuelle, et Tugdual Derville en évoquant un « dérapage » verbal. Puis silence sur le sujet. Hier, soit à trois jours de la manifestation,  Mme Barjot est revenue sur ce thème, confirmant la présence d’un char « gay » lors du défilé du 13 janvier. Sans concertation préalable avec les autres organisateurs.

Le droit naturel, à l’échelle individuelle ou à l’échelle sociale, en éthique ou en politique, ne se divise pas : manifester pour le défendre en politique, et le nier en éthique par la promotion de l’homosexualité, voilà qui n’a pas de sens. Pour le moins, nous aurions pu nous mettre d’accord en rappelant que la politique ne s’intéresse pas à la vie sexuelle et privée des individus -et c’est bien la raison pour laquelle le mariage, qui a une fonction sociale, ne saurait être la simple reconnaissance d’un amour : et dans ce cas, évitons d’évoquer les comportements privés lors d’une manifestation contre le « mariage » homosexuel, en n’exposant pas ostensiblement, par exemple, des personnes en raison de leur orientation sexuelle. La personne ne s’identifie d’ailleurs pas à ses pulsions sexuelles : une telle réduction ne grandit pas l’homme…

Quoiqu’il en soit, les élucubrations de Mme Barjot, qui tente d’obtenir un brevet de respectabilité en donnant des gages de bonne volonté à la caste gaucho-médiatique, discrédite totalement sa démarche. Rendez-vous donc dimanche 13 janvier, à 13 heures, dans le XIIIe arrondissement de Paris, place Pinel (métro Nationale), pour se rendre place Vauban !