La France aurait mené la guerre en Libye pour obtenir des gisements de gaz. C’est en tout cas ce que révèle le magazine de Canal Plus « Spécial investigation », de Patrick-Charles Messance, dans son dernier reportage consacré aux rapports entre le pétrole et la guerre.
A en croire les journalistes de Canal +, lesquels ont mené des investigations sur le sujet, l’Elysée aurait déroulé le tapis rouge au chef libyen Mouaammar Kadhafi, par intérêt pour des gisement de gaz. Le refus du Lybien de satisfaire les exigences de Paris aurait alors expliqué l’acharnement de l’ex-président français contre le dirigeant libyen lors des évènements en Libye.
Selon les « sources discrètes » de Patrick-Charles Messance, « l’opération aurait été préparée de longue date et le printemps arabe n’aurait été que le prétexte idéal pour la lancer ». Et d’après le même reportage, deux semaines après l’intervention de la France en Lybie, un accord confidentiel aurait été passé entre le Conseil national de Transition et Paris, attribuant 35 % de réserves libyennes de pétrole à la France.

Y-a-t-il un lien de causalité entre les menaces de Kadhafi et la tentative de négociation française? Nous ne le saurons probablement jamais et pourtant le lien semble évident. Le dirigeant lybien a déclaré dans une allocution sonore diffusée à la télévision: « Le peuple libyen n’a pas de problème, ce sont les puissances coloniales qui ont un problème. Elles veulent faire main basse sur notre pétrole. Elles sont jalouses parce que Dieu nous a fait le don du pétrole ». « Des centaines de Libyens se feront martyrs en Europe. Je vous avais dit que ce serait œil pour œil et dent pour dent. Mais nous leur donnerons une chance de revenir à la raison ». « Vous le regretterez au sein de l’Otan lorsque la guerre se déplacera en Europe ». On apprend ce matin en lisant Le Point que La France a fait évoluer dimanche sa position sur le conflit libyen, dont l’issue sera, selon elle, non pas militaire mais le fruit de négociations entre les parties en présence. Le ministre de la Défense Gérard Longuet a conditionné la fin de l’intervention alliée sous l’égide de l’Otan à la mise en place d’un dialogue entre les militants pro-Kadhafi et l’opposition.
C’est le Wall Street Journal, reprenant un rapport du Congrès américain, qui l’affirme.