Pfizer : l’une des entreprises les plus condamnés au monde (et la première dans le domaine de la santé)

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« Depuis 2000, la somme des pénalités financières infligées à Prizer et ses nombreuses filiales par les différents départements de l’administration des États-Unis s’élèverait ainsi à près de 5 milliards de dollars, avec d’importants écarts entre les montants.

[…] En 2005 et 2006, c’est au tour d’une autre filiale du géant américain, King Pharmaceuticals, de recevoir une amende de deux fois 124 millions de dollars pour falsification des faits et fausses déclarations. Dans cette affaire, l’entreprise était accusée d’avoir trompé diverses entités gouvernementales sur le prix de ses produits, en contournant les systèmes de contrôle.

En 2013, Wyeth doit à nouveau payer une amende colossale — 490,9 millions de dollars — à l’administration américaine : cette fois-ci, la justice impute à la société d’avoir recommandé et vendu le Rapamune, un médicament employé lors des transplantations de reins, dans le cadre de « greffes non rénales », mettant en danger la santé des patients.

Si l’on omet bien d’autres sanctions inférieures, Pfizer a également été condamnée, en 2016, à une amende de 784 millions de dollars pour avoir une énième fois escroqué le gouvernement des États-Unis, en pratiquant des prix faux et frauduleux sur deux de ses médicaments, Protonix Oral et Protonix IV, prescrits pour traiter les symptômes du reflux acide.

Mais la condamnation la plus lourde, battant tous les records américains dans le domaine de la santé, est sans aucun doute celle de 2009. Pfizer écope cette année-là d’une amende de 2,3 milliards de dollars pour avoir fait la promotion illégale de quatre médicaments : le Bextra, un anti-inflammatoire ; le Geodon, un antipsychotique ; le Zyvox, un antibiotique et le Lyricia, un antiépileptique.

Pour le Bextra, Pfizer avait continué de promouvoir et commercialiser son médicament alors que la FDA l’avait retiré du marché en 2005, en raison d’inquiétudes sur ses effets secondaires.

Cette « suppression de résultats d’essais défavorables », très grave, n’avait pourtant pas valu de sanctions pénales aux représentants de l’entreprise.

Pour le Geodon, le Zyvox et le Lyricia, le géant pharmaceutique avait trompé les programmes d’assurance-maladie gouvernementaux et versé des commissions occultes à de nombreux professionnels de santé pour pouvoir étendre la commercialisation de ses médicaments, notamment parmi les enfants et les personnes âgées. »

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► Voir aussi : Le PDG de Pfizer, Albert Bourla, reçoit le « Prix Nobel juif » pour son « engagement envers les valeurs juives »