C’était un… 16 octobre

708 : fondation du sanctuaire du Mont-Saint-Michel par Aubert, évêque d’Avranches, après que Saint Michel lui eut apparu plusieurs fois en rêve pour l’y pousser.

1628 : mort, à Paris, de François de Malherbe. Admiré de Boileau, il s’efforça d’épurer la langue et d’en fixer la grammaire, l’orthographe et la syntaxe.

1730 : mort d’Antoine de Lamothe-Cadillac, aventurier et explorateur français en Amérique du Nord. Voir ci-après.

1799 : début de la seconde chouannerie normande, avec le retour du comte Louis de Frotté, le 23 septembre.

1793 : exécution de la reine de France, Marie-Antoinette. [voir ici]

1813 : « bataille des Nations » à Leipzig, jusqu’au 19. Le résultat est relativement indécis, et Napoléon réussit à évacuer le gros de ses forces (environ 160 000 hommes), après avoir infligé des pertes sérieuses aux Alliés. Cette bataille a toutefois pour conséquence l’effondrement du système napoléonien en Europe, la dissolution de la Confédération du Rhin et la libération de tous les territoires allemands.

1815 : exilé par les Anglais, Napoléon débarque dans sa dernière demeure sur l’île de Sainte-Hélène, au large des côtes africaines.

1908 : « création des Camelots du Roi », troupes de choc de l’Action française, qui diffusent le journal et pratiquent l’agitation.

1941 : à Vichy, promulgation d’une loi qui crée l’ordre de la Francisque. Cette décoration sera décernée à environ 2600 personnes et supprimée à la Libération (François Mitterrand obtiendra le n° 2 202).
On peut trouver une grande partie des membres dans un recueil d’Henry Coston.

1959 : faux « attentat de l’Observatoire ».

François Mitterrand fait savoir qu’il a été, dans la nuit, victime d’un attentat à l’arme automatique alors qu’il rentrait chez lui en voiture. Il n’aurait dû son salut qu’à une fuite éperdue en sautant la grille des jardins de l’Observatoire. Une semaine plus tard, l’ancien député gaulliste, puis poujadiste, Robert Pesquet révèle qu’il a mis au point avec le futur président de la République cette fusillade publicitaire. Le sénateur de la Nièvre dément, mais devra reconnaître par la suite avoir rencontré Pesquet. Inculpé d’outrage à magistrat, il bénéficiera en août 1966 d’un non-lieu. Ce scandale a failli ruiner la trajectoire politique de cet ambitieux, qui finalement s’en est bien sorti, les Français étant oublieux.

1978 : assassinat à Paris du dissident croate Bruno Bušić par les services secrets de la Yougoslavie communiste.

1989 : attentat sioniste contre le mensuel nationaliste Le Choc du mois.

1995 : de 400 000 à 1 million de Noirs américains participent à la marche organisée à Washington par le leader noir Louis Farrakhan, leader de la « Nation de l’islam » (qui revendique – comme les séparatistes blancs – un développement séparé des races aux Etats-Unis).

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Antoine de Lamothe-Cadillac :

Fondateur en 1701 de la ville de Détroit (Michigan), gouverneur de la Louisiane de 1713 à 1716, et gouverneur de la ville de Castelsarrasin de 1722 à 1730, Antoine Laumet, dit Antoine de Lamothe-Cadillac, est une personnalité importante mais controversée de la Nouvelle-France.

Né en 1658, il mène une vie d’aventure outre-Atlantique, où son ascension sociale lui vaut soutiens autant qu’inimitiés.
Il débarque en Acadie en 1683 et connaît alors un destin extraordinaire.

Tour à tour flibustier, explorateur, coureur des bois, trafiquant d’alcool et de fourrures, Cadillac est également un officier des troupes de Marine que ses connaissances des côtes de la Nouvelle-Angleterre et de la région des Grands Lacs font apprécier de Frontenac, le gouverneur de la Nouvelle-France, et de Pontchartrain, le ministre de la Marine du roi Louis XIV, à une époque d’intense rivalité entre la France et l’Angleterre sur l’Amérique du Nord.

Sur leurs conseils, Louis XIV lui accorde diverses gratifications, dont ses grades d’officier, la seigneurie de Détroit, le poste de gouverneur de la Louisiane et la croix de Saint-Louis.

Mais très critiqué par les jésuites qui lui reprochent de pervertir les Amérindiens avec ses trafics d’alcool et de fourrures et par les notables de Québec et de Montréal qui s’inquiètent de l’expansion possible de Détroit, Antoine de Lamothe-Cadillac connaît des périodes de disgrâce qui le conduisent quelques mois en prison à Québec en 1704 puis à la Bastille à son retour en France en 1717.

Pour faire valoir ses droits sur la succession de son père en 1718, il reconnaît avoir changé d’identité en s’installant en Amérique et il retrouve sa véritable identité d’Antoine Laumet (ce changement d’identité ne lui a jamais été reproché par ses contemporains). En revanche, les raisons de ce changement d’identité et de son départ en Amérique restent encore ignorées.
Son esprit visionnaire est cependant indéniable et ses projets prendront corps après lui. Detroit est ainsi devenue le centre mondial de la production automobile au XXe siècle ; William A. Murphy et Henry M. Leland lui rendront hommage en baptisant leur firme automobile de son nom et en reprenant ses armoiries pour emblème en 1902. Divers lieux portent son nom en Amérique, notamment le Mont Cadillac dans l’État du Maine et la ville de Cadillac dans l’État du Michigan.

Statue d’Antoine de Lamothe-Cadillac à Détroit.

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