Faut-il supprimer le BAC ?

Le niveau de l’enseignement, supérieur y compris, ne cesse de baisser depuis plus de 40 ans. L’obtention du baccalauréat ne signifie plus grand chose mais la suppression de l’examen n’est pas forcément la solution. Il faudrait avant tout traiter le problème à la racine. Changer les méthodes pédagogiques catastrophiques (pas d’enseignement frontal, l’élève doit tout trouver par lui-même, méthode globale, mépris des humanités, etc.) et rehausser le niveau de l’enseignement général sans avoir peur de réorienter les élèves n’ayant pas les aptitudes ou la volonté nécessaires pour poursuivre. Une fois l’enseignement réformé, il serait logique de remonter le niveau du BAC jusqu’à lui faire prendre une véritable valeur de diplôme de fin de secondaire.
Si aucune réforme n’est engagée pour remonter le niveau de l’éducation nationale, alors oui, l’auteur du billet ci-dessous a raison, il faut supprimer le BAC !
Lu sur Le Point :

Il faut supprimer le bac. En effet, avec un taux de réussite de 85 % (89 % au bac général), le baccalauréat est devenu un simple certificat de scolarité. Il n’est plus besoin d’en faire un examen national qui coûte près de 100 millions à organiser, avec tous les risques d’erreur et de fraude, et qui mange trois semaines de la vie des lycées et de certains collèges. Si l’on tient à maintenir un examen, chaque canton pourrait l’organiser comme autrefois le certificat d’études.

A l’heure actuelle, le bac ne sert déjà plus pour les élèves qui entrent en IUT (instituts universitaires de technologie), en STS (sections de techniciens supérieurs), en classes préparatoires aux « grandes écoles », les « prépas », et dans les écoles privées, soit 45 % des bacheliers puisque pour tous ceux-ci l’admission se fait sur dossier, en général avant le bac, durant le troisième trimestre de l’année scolaire.

Depuis 1960, le nombre de bacheliers, toutes sections confondues, est passé de 50.000 à plus de 600.000, dont près de 300.000 pour le bac général. En 1980, le taux de bacheliers par classe d’âge était inférieur à 30 %. Il est maintenant proche de 80 %. On peut se féliciter que plus des deux tiers d’une classe d’âge ait une culture générale, bien que celle-ci soit désormais diffusée par les médias et accessible par Internet.