C’était un 18 mars : l’assassinat de François Duprat

Ce jour de 1978, à Caudebec-en-Caux (Normandie), François Duprat était victime d’un attentat à la voiture piégée, jamais élucidé. Sa femme fut gravement blessée.

Professeur d’histoire et de relations internationales, numéro 2 du Front national (voire « numéro 1 bis »), âgé de 37 ans, François Duprat était chef de file du courant « nationaliste-révolutionnaire ».
Antisioniste convaincu et promoteur du révisionnisme historique, auteur d’articles et d’ouvrages d’histoire du nationalisme, il était un doctrinaire autant qu’un homme d’action.

La sophistication de son assassinat laisse à penser que des services secrets en sont à l’origine, et les principales pistes restent les services  français et ceux d’Israël.

Pour connaître un résumé de sa doctrine, on peut lire son Manifeste nationaliste-révolutionnaire. Une anthologie de ses textes accompagnée de témoignages de militants est récemment parue.

Dans le National, mensuel du Front national, un article non signé lui rend un hommage qu’on ne risquerait pas de voir dans une publication du RN (qui de toute façon n’en a plus une seule) :

« Je devais te retrouver à « Occident », puis à « Ordre nouveau », toujours combattant sous le signe de la croix celtique, pour la libération nationale et sociale du peuple français. C’est alors que tu passas à un registre supérieur. Déjà, tu avais publié dans les « Cahiers universitaires » d’intéressantes études d’érudition. Osant aller à contre-courant des idées reçues et des préjugés, tu commenças à labourer un champ immense, jusqu’alors complètement déserté par la recherche universitaire.
[…]  Dans le « Manifeste nationaliste révolutionnaire », tu avais bien montré la situation de domination, d’aliénation et de colonisation dans laquelle se trouve présentement notre nation. Tu avais parfaitement compris que derrière l’ENNEMI APPARENT se trouvait tapi l’ENNEMI REEL, et tu avais osé mettre en lumière son mufle hideux. Nous connaissons tous le plan de génocide qu’il avait ourdi contre notre peuple : l’ouverture toute grande des vannes de l’immigration n’était que le corollaire obligé de la campagne anti-nataliste et de la propagande avorteuse. Contrairement à ce qu’écrivaient d’aucuns, nous osions soutenir qu’il ne s’agissait nullement d’un « suicide collectif » de la France mais bel et bien d’un assassinat mûrement prémédité. Etudiant les noms de ses promoteurs, nous retrouvions les mêmes, incrustés dans les MEDIAS, dans les groupes gauchistes, et à la tête de certain LOBBY bien précis, soucieux exclusivement d’intérêts tout autres de ceux de la France et du peuple français. Ceux-là même s’étaient mis, par avance, à l’abri de toute critique et de toute réaction populaire en imposant au Parlement le vote de la loi Pleven, qui a créé en France une catégorie de résidents privilégiés.

Et puis enfin, pour mieux conditionner encore nos concitoyens, il y avait tous ces tabous hérités du second conflit mondial. En tant qu’historien soucieux de vérité historique, tes patientes études t’avaient amené à [censuré par nous – NDCI], à t’attaquer à tous ces tabous et préjugés grâce auxquels l’ennemi a réussi, depuis plus de trente ans, à imposer son exécrable domination. Tu faisais partie de ce qu’il est convenu d’appeler l’école historique « révisionniste » et, naturellement, tu te trouvais en relation avec d’autres historiens de même tendance, tel ce R. Harwood, dont tu diffusais en France l’une des brochures les plus explosives, comme tu l’écrivais dans les Cahiers. Explosive, hélas oui, c’est bien le cas de le dire puisque en la diffusant, tu signais par là-même ton arrêt de mort. Aujourd’hui où tout le monde a à la bouche le mot de « liberté », c’est par l’interdit (Bardèche), les procès (Rassinier), et enfin à coup de bombes (Duprat) que certains prétendent réfuter une thèse d’histoire […]. Ils devraient toutefois savoir, les assassins, et leurs complices, qu’on ne dissout pas, qu’on n’interdit pas, qu’on ne tue pas une Idée. Et que personne n’a jamais réussi à museler la Vérité. Faut-il donc qu’ils la craignent, cette Vérité, pour qu’ils essayent de nous faire taire par tous les moyens, comme il était écrit dans l’un des torchons du Lobby, le mois dernier ! À 37 ans, ils t’ont assassiné, François. Ils ont cru couper le blé en herbe ! Mais déjà, des sillons tracés laborieusement par toi, camarade Duprat, et arrosés de ton sang généreux, se lève la riche moisson nouvelle. […] Sache en tout cas que tu n’es pas mort pour rien car nous reprenons le flambeau. Ton œuvre sera poursuivie ! »

Evidemment, nous sommes horrifiés par cette prose et nous désolidarisons du moindre mot !

1 commentaire concernant l'article “C’était un 18 mars : l’assassinat de François Duprat”

  1. Notre Anatole France avait compris bien des choses , de celles qui échapperont toujours à nos intellos estampillés à gôôche toute . La République gouverne mal , mais elle se défend fort bien .
    Reconnaissez que bien des pays du  » monde libre  » , nous snobent . Le goulag , en Russie ? Allons donc : Il est chez nous , voyons …

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