Additifs : la nouvelle méthode de l’industrie agro-alimentaire pour ne pas affoler les consommateurs

Il y a quelques années, les Français commencèrent à être inquiets de voir figurer dans la liste des ingrédients des produits qu’ils achetaient des éléments d’allure chimique : conservateurs, exhausteurs de goût, colorants, arômes, etc.

Sur les additifs alimentaires, on peut lire ce livre de Corinne Gouget

Devant cette suspicion légitime, bien que tous ces additifs ne soient pas aussi dangereux les uns que les autres, les professionnels du marketing ont eu l’idée de mettre en place une nomenclature plus discrète, plus ésotérique, avec des codes commençant par « E » pour désigner ces additifs sur les emballages.
Seulement, au bout d’un certain temps, les Français commencèrent à développer une répulsion naturelle vis-à-vis cette fois de ces E123 etc, qui parfois se multipliaient sur les étiquettes, et cela freinait la consommation des produits concernés.
Alors, depuis peu de temps, les industriels ont mis en place une parade : ils ont tout simplement abandonné les « E », pour revenir aux noms complets des additifs, estimant que les clients, jetant un coup d’œil pressé sur l’étiquette et ne voyant plus sur les emballages une ribambelle de « E », seraient naturellement rassurés et se jetteraient dessus, à l’heure du « bio »…
Ne tombez pas dans le panneau.

Pour ce produit par exemple, il y a en réalité pas moins de 8 additifs (E120, E621, E250, E451, E300, E330, E316…), dont 4 réputés à risque élevé.

Pour ceux qui sont équipés d’un « ordiphone » (smartphone), il existe une application gratuite assez bien faite : « Yuka ». En passant le code-barre devant votre téléphone, l’application vous donnera la liste complète des ingrédients avec une appréciation des risques.

PS : Yuka est surtout utile pour repérer les additifs risqués ou franchement dangereux. Pour ce qui est du « trop salé » ou « trop gras », elle est moins pertinente.