Vu sur LIESI :
Voilà une photo prise en Syrie par l’agence EPA le jeudi 26 juillet 2012. Un jeune couple et leur bébé. Maman porte le nécessaire habituel pour son bébé, et quelques affaires personnelles. Le soleil est très haut. Le magasin est fermé parce que c’est l’heure chaude. Que font-ils ? Reviennent-ils d’un déjeuner chez des amis ou chez les beaux-parents ? Nul ne le sait.
Maintenant, voilà l’image qui est parue dans Krone, deux jours plus tard.
Le décor trop paisible a été supprimé grâce à l’outil de base de tout illustrateur : le logiciel de retouche Photoshop. A la place, on a copié-collé un décor de ville en guerre, prise ailleurs. Cela pourrait être au Liban, en Irak ou à Mogadiscio. Les immeubles ont subi un bombardement et des tirs nourris, pendant plusieurs jours.



Selon l’agence


Le premier anniversaire de la « Révolution syrienne » a été l’occasion d’une double action de communication.
Depuis onze mois, les puissances occidentales et du Golfe conduisent une entreprise de déstabilisation de la Syrie. Plusieurs milliers de mercenaires se sont infiltrés dans le pays. Recrutés par des officines de l’Arabie saoudite et du Qatar au sein des milieux extrémistes sunnites, ils sont venus renverser « l’usurpateur alaouite » Bachar el-Assad et imposer une dictature d’inspiration wahhabite. Ils disposent du matériel militaire le plus sophistiqué, incluant des systèmes de vision nocturne, des centraux de communication, et des robots de combat urbain. Soutenus en sous main par les puissances de l’OTAN, ils ont en outre accès aux renseignements militaires indispensables, notamment des images satellites des déplacements des troupes syriennes, et des interceptions téléphoniques.
Enquête du 