Ján Slota, l’anti-hongrois

La haine envers la Hongrie est toujours un atout politique entre les mains de Ján Slota, homme politique slovaque d’extrême droite, qui a l’habitude de provoquer des scandales politiques (tant intérieurs qu’extérieurs) et de ruiner les liaisons hungaro-slovaques avec ses déclarations.
Slota, dont les propos ne surprennent toutefois plus réellement ses voisins hongrois, a l’intention de rafler plus de 10 % des votes lors des élections législatives slovaques qui auront lieu en juin (son parti est actuellement en coalition).
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Actualité hongroise‏

Dimanche 25 avril, le Jobbik a confirmé sa percée électorale en envoyant 48 députés au Parlement national de Budapest.
Fondé en 2003, Le Jobbik est un exemple d’une recomposition réussie de droite nationale. Celle ci était alors handicapée par l’attitude peu habile d’Istvan Csurka, aux tendances népotistes, brillant écrivain mais piètre rassembleur. Le Miép, « Parti de la Vérité et de la Vie hongroise », dont il était le maître, avait peu de chances de remporter la mise. C’est chose faite avec le Jobbik. Issu du monde étudiant, où le « radicalisme » a ses meilleures assises, le Jobbik se fit connaître en érigeant des croix dans Budapest pendant la période de l’Avent ou en aidant matériellement les Hongrois de Transylvanie.

Profitant de l’émotion suscitée par la répression anti-nationale des émeutes de 2006, il bénéficie peu à peu du soutien de Kristina Morvai ( prononcez le i!), juriste éminente. Cette belle et très charmante personne est le cauchemar de l’établissement « hongrois ». C’est un peu comme si Élise Lucet claquait la porte de France 2 pour se mettre au service du Front National, voire du Renouveau Français. Devenue profondément chrétienne, elle a été très marquée par ce qu’elle a vue en Palestine, contrée dont elle aime comparer le sort à la Hongrie. Souhaitons-lui bonne chance.

Jean,
pour contre-info

Percée remarquable du parti nationaliste hongrois Jobbik

Les élections législatives hongroises de ce dimanche 12 avril ont été marquées par un effondrement de la gauche, un triomphe du parti de centre-droit Fidesz (52,74% des voix), et une remarquable percée du mouvement de droite nationaliste Jobbik.

Le Jobbik Magyarországért Mozgalom (« mouvement pour une meilleure Hongrie ») obtient 16,71% des voix et entre pour la 1ère fois au Parlement. Il gagne 2 points par rapport à son score des élections européennes de 2009.

D’abord association d’étudiants nationalistes créée en 2002, il devint un parti politique en 2003. Il connut un succès grandissant, dépassant l’ancien parti radical MIEP, et fit parler de lui  notamment en fondant la « Magyar Garda » (« garde magyare »), milice paramilitaire patriotique dissoute en 2009 par le gouvernement de gauche, et qu’il tente de recréer actuellement.

Il avait été aussi impliqué dans les émeutes de ces dernières années qui avaient été réprimées de manière très brutale, même sanglante, ce qui avaient motivées la création de la Garde.

La doctrine du mouvement est marquée par un nationalisme fervent, un christianisme affiché et militant, la défense des minorités hongroises hors-frontières actuelles ainsi qu’une lutte contre le lobby juif qui serait en France largement qualifiée d’antisémite.

Restriction de la liberté d’expression en Hongrie

La négation de la Shoah est désormais illégale et passible de trois ans de prison en Hongrie, après le vote, lundi 22 février 2010, d’un amendement au Parlement modifiant le Code pénal. La motion, présentée par les socialistes au pouvoir, a été adopté par 197 voix pour, 1 contre et 144 abstentions.

La loi punit la négation publique de la Shoah, ou sa présentation comme un événement sans importance. Jusque là,  la liberté d’expression ne faisait pas tomber de telles déclarations sous le coup de la loi.

Le plus grand parti de l’opposition de droite, le Fidesz, avait voulu faire adopter un amendement pour punir d’une façon identique la négation des crimes commis par les dictatures communistes, mais les députés socialistes ont rejetés cette proposition. Une fois de plus, les « démocrates » appliquent le deux poids, deux mesures.

Le pays abrite encore l’une des plus grande communauté juive d’Europe, comprenant entre 60.000 et 100.000 personnes.

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