Laurent Mauron, le journaliste du Parisien qui rapporte les événements ayant conduit à la fermeture de la piscine, use de tous les stratagèmes pour minimiser la violence et la gravité des faits. Dans l’application de cet exercice de style, c’est un docteur ès « Novlangue ».
Jugez plutôt : il parle « d’incidents », de « jeunes », de « trublions », qui se rebellent à cause du règlement (bien sûr), qui lancent « quelques insultent » (pas beaucoup…), car en effet, le groupe est « turbulent » (sic !).
Tout commence, samedi vers 16 heures. Un groupe d’une vingtaine de jeunes se présente à l’entrée. Ils n’ont pas les maillots de bain réglementaires. Deux tentent de pénétrer en force. Le personnel résiste comme il peut mais les trublions finissent par entrer. Quelques insultes fusent au passage. Une heure plus tard, la fermeture approche. 950 personnes se trouvent dans l’enceinte de la piscine. Le groupe est turbulent. « Certains ont fumé du cannabis et consommé de l’alcool qu’ils ont introduit dans une bouteille en plastique. Plus tard, l’un d’eux m’a craché dessus », raconte un agent de sécurité.