USA : le Christ trop blond et blanc pour lui, il traîne un musée en justice

La sainte famille et les anges - Sebastiano Ricci

Un Américain a lancé une procédure judiciaire contre le Metropolitan Museum of Art de New-York pour quatre Å“uvres qu’il juge discriminantes. Ces représentations de Jésus auraient provoqué chez lui «un sentiment de rejet».

Nouvelle absurdité du système judiciaire américain. La Cour Suprême de Manhattan devra dire si oui ou non il est possible de représenter un Jésus Christ à la peau pâle et aux cheveux blonds.

Justin Renel Joseph, un New-Yorkais de 33 ans – l’âge du Messie -, a porté plainte contre le célèbre Metropolitan Museum of Art situé dans la «Grosse Pomme». À l’origine du litige, quatre simples tableaux: La Crucifixionde Francesco Granacci, Le Miracle des pains et des poissons de Tintoretto, La Résurrection de Perugino et La Sainte famille et les anges de Sebastiano Ricci.

Dans la plainte rapportée par le New York Post et qui repose sur le Civil Rights Act de 1964 interdisant les discriminations basées sur la race ou la couleur de peau, l’Américain estime que ces toiles ne sont pas représentatives du Christ possédant des «cheveux noirs et laineux et une peau couleur de bronze». Celui exposé serait même «aryen», selon lui.

« L’impression de ne pas être accepté dans la société »

 

Toujours d’après Justin Renel Joseph interviewé par le quotidien, «les artistes ont complètement changé [la race de Jésus, NDLR.] afin qu’il soit plus conforme esthétiquement aux goûts des personnes blanches».

Cette représentation du Christ «a notamment entraîné chez le plaignant un sentiment de rejet et l’impression de ne pas être accepté dans la société», est-il d’ailleurs écrit sur la plainte, comme le révèle le New York Post.

Le Metropolitan Museum of Art a réagi. «Quand [ces tableaux, N.D.L.R.] ont été peints, il était habituel pour les artistes de peindre des sujets avec la même identité que le public local. On retrouve ce phénomène dans de nombreuses autres cultures», a répondu Elyse Topalian, porte-parole de l’établissement culturel.

Source : Merci à Franco