L’État Islamique : d’une fabrication sioniste au Contrôle mental – par Laurent Glauzy

« Les massacres en Irak provoquent la mort de cinq cents Yézidis ». « Des femmes et des enfants ont été enterrés vivants », « 300 femmes réduites en esclavage sexuel par le calife », « Des dizaines de milliers de Yézidis et de chrétiens un exode », « Les braves peshmerga (tant aimés par Israël) ont ouvert un corridor humanitaire », etc. Les titres de la presse sont composés sur ce même moule. Et, une fois de plus, les envoyés spéciaux nous assurent que ces mensonges sont « aussi vrais que terribles ». Toutes ces tragédies ont au moins un avantage : elles font oublier les atrocités de Gaza, les images de morts et de destructions de la nation sioniste.

Cette fois, ça tourne mal pour Sion. Dans le monde entier, les goyim s’indignent du génocide contre le pauvre peuple palestinien, seul pays arabe à ne pas être vendu à l’entité sioniste. Pour redevenir les victimes, cette fois, il n’est nul besoin de recourir à l’ancienne mesure propagandiste, à savoir de faux écrits antisémites sur les murs des capitales européennes donnant prétexte à des articles frémissant de civilité sur la retour de la « bête immonde ». On a même organisé une campagne contre un monstre sacré du « droit humanitaire », Amnesty International, affublé d’antisémitisme, parce qu’il menaçait de montrer les atrocités commises à Gaza dans un futur procès au Tribunal international.

Le journal londonien The Times a même refusé un article d’Elie Wiesel expliquant que, à Gaza, le Hamas avait tué des enfants palestiniens : ces victimes innocentes n’ont pas été tuées par des tirs juifs. La voix du « grand survivant » ne pouvait pas être plus haute et plus vibrante : « Les juifs ont refusé la pratique de sacrifier des enfants il y a 3 500 ans. Cette fois-ci, c’est le Hamas. » « Dans ma vie, j’ai vu des enfants juifs jeté dans le feu », écrit Wiesel, sans en expliquer les circonstances, bien que sa mémoire ne cesse de s’enrichir sur les « atrocités des camps ». Il ajoute même : « Et maintenant, je vois des enfants musulmans utilisés comme boucliers humains, dans les deux cas par des adorateurs du culte de la mort, que l’on ne peut distinguer des adorateurs de Moloch. »

Le Times refuse E. Wiesel

Alors, que faire, même si le Times n’a pas voulu l’article « torche-balle » de cet Elie Wiesel ?

Heureusement, le Calife est apparu. Un musulman plus mauvais que les Israéliens, qui accomplit plus d’atrocités que Sion et la « glorieuse » Tsahal. Il enterre des enfants yézidis vivants et tue les chrétiens. « Abou Bakr al-Baghadi a donné l’ordre d’exciser toutes les filles présentes sur le sol irakien. » Il met en péril la chrétienté (dont les médias découvrent la menace existante) et les « acquis des femmes ».

Bien entendu, Obama ne pouvait qu’ordonner le bombardement des positions de l’État islamique, Islamic State of Irak and Syria (ISIS) : seulement deux bombes furent larguées ! Des armes lourdes sont envoyées aux combattants kurdes du Peshmerga. Ce scénario ressemble à celui déjà produit avec les rebelles syriens qui, ensuite, se sont révélés être des membres de l’ISIS. Les valeurs judéo-chrétiennes sont confiées à leurs mains très civiles, comme Hollywood s’évertue à le montrer dans le film : Peshmerga, avec Angelina Jolie et Johnny Depp.

Les enfants de Gaza, le sang, les décombres, le génocide sous les yeux de l’Occident, sont à présent oubliés. Ils ont détruit des maisons, des hôpitaux, des écoles, des cimetières, des centrales électriques. Ils ont laissé sur ce mont de décombres 250 000 réfugiés qui n’ont ni nourriture ni eau. Des milliers de blessés, sans médicaments ni hôpitaux, avec des ambulances sur lesquelles les Israéliens tirent. Ne nous en soucions plus. C’est assez, la nouvelle a disparu. Maintenant, il faut apprendre à pleurer sur les Yézidis.

Ainsi, les activistes de Sion, sur les ordres du Hasbara (hébreu : « propagande »), peuvent poster des slogans pour le moins hasardeux : « Qui est avec le Hamas et contre Israël, soutient le calife. » De son côté, l’ancienne secrétaire d’État, Hillary Clinton, candidate potentielle à la présidentielle de 2016, déclare sans vergogne : « Il y a beaucoup plus de manifestations contre Israël que contre la Russie, alors qu’elle s’est emparée d’une partie de l’Ukraine et a abattu un avion civil ».

La Russie a abattu un avion civil ! Cette assertion très hasardeuse est tellement peu convaincante que ces sbires des Illuminati risquent de révéler au grand jour le rôle du calife, détournant les regards de l’actualité des massacres de Tsahal.

Le Mossad derrière l’ISIS

Tous ces adeptes des loges maçonniques, les valets du Nouvel ordre mondial, ont oublié que les troupes de l’ISIS sont financées et armées par les Saoudiens et qu’elles ont été formées par des instructeurs américains pour détruire le régime d’Assad en Syrie. Elles ont récupéré des Humvees, des chars et de l’artillerie mobile Made in USA ayant servi aux attaques surprises des troupes irakiennes. Subitement, la Maison blanche, qui use de stratèges machiavéliques, a accusé le Premier ministre irakien, Al Maliki, d’être responsable de ces faits.

Les journalistes ont sciemment oublié les articles où Edward Snowden, ancien analyste de la National Security Agency, le mouchard des louches secrets américains, a expliqué que l’ISIS était l’œuvre des « services secrets américains et britanniques, ainsi que du Mossad, travaillant ensemble à la création de l’ISIS ». Leur objectif est de « créer une organisation capable d’attirer tous les extrémistes du monde ».

Si, comme aujourd’hui, l’État hébraïque manque d’un réel ennemi, important et menaçant pour justifier le slogan « Israël se défend seul », la création de l’ISIS remplit à présent cette fonction : « L’unique solution pour la protection de l’État hébraïque est de créer un ennemi proche de ses frontières », un islamisme qui « sème la discorde et la violence sectaire » entre les musulmans, et rend l’Islam odieux, alarmant les Occidentaux sur le péril vert et les coalisant pour défendre la civilisation judéo-chrétienne.

Elliot Shimon alias « Abu Bakr »

« Abu Bakr », nom du premier calife après Mahomet, est clairement un nom inventé pour influencer l’opinion apeurée. Selon Snowden, et l’intelligence iranienne, son vrai nom est Elliot Shimon, de père et de mère juifs, formé à la guerre psychologique contre les sociétés arabo-islamiques, dans les techniques militaires, est aussi un fin connaisseur de l’Islam. À d’autre périodes de sa vie, ce produit du Mossad s’est appelé Emir Daash, mais aussi Ibrahim ibn Awad ibn Ibrahim Al Badri Arradoui Hoseini. Les Américains lui ont fourni un passé vraisemblable, en le détenant quelque temps (les dates sont incertaines) à Camp Bucca, la plus grande prison que les forces occupantes des États-Unis ont gérée en Irak (fermée en 2009), à côté de la frontière koweitienne.

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Dans son rapport de 2004, la Croix-Rouge a écrit que 90 % des Irakiens détenus par les Américains à Camp Bucca ont été arrêtés sans motif. Certains anciens détenus de Camp Bucca ont déclaré à la chaîne qatari (dirigée en sous main par la CIA) Al Jazeera que c’était « une école d’Al-Qaïda », où les Américains radicalisaient les détenus avant de les libérer. Un agent de prison, l’ex-officier de l’US Air Force James Skylar Gerrond, compare ce centre pénitencier à une « cocotte-minute de l’extrémisme ». Si la CIA a officiellement reconnu avoir utilisé des techniques de contrôle mental comme le MK Ultra après la guerre du Vietnam, il est fort possible que Guantanamo et la prison secrète de Stare Kiejkuty en Pologne, aient servi à des opérations de programmation et de lavage de cerveau pour de futurs terroristes[1]. Par ce biais, les États-Unis dirigeraient pleinement la radicalisation de l’Islam à partir de techniques ayant déjà existé, ignorées du grand public. En clair, derrière les terroristes barbus se cacherait la CIA[2].

Israël et le calife ont les mêmes ennemis.

Combattre Israël ? Le docte calife cautionne, tout en ajoutant que « lutter contre les apostats voisins est plus important que de combattre les infidèles lointains. (…) Le prophète avait combattu la tribu des Quraysh avant de combattre la tribu juive de Médine des Banu Qurayza »

De plus, Israël et le calife, avec ses Takfiri[3], ont les mêmes ennemis : les chiites, l’Iran, Assad et le Hezbollah. Voilà une surprenante coïncidence. Assez pour avoir oublié, comme le font les journalistes, des photos de mai 2013, dans lesquelles McCain posait avec des rebelles anti-syriens, dont beaucoup – ô surprise – militent aujourd’hui dans l’ISIS et sont avec le calife Al-Mossad. Le sénateur américain était allé les voir dans leur antre. Ils s’étaient félicités avec lui. Comble de ce spectacle d’hypocrites dénués de la moindre once de morale, aujourd’hui, McCain accuse Obama de mollesse parce qu’il bombarde peu ses amis d’hier.

Mais les journalistes ne veulent pas se rappeler. Quoi qu’il en soit, personne ne verse plus de larmes sur Gaza. En fait, les journalistes font semblant de verser des larmes sur les pauvres chrétiens d’Irak, contraints d’abandonner leur maison (où ils habitaient en toute sécurité sous Saddam Hussein). L’Occident se mobilise pour eux en les approvisionnant en eau et en nourriture. Mais, sous le raïs, ils avaient aussi de la nourriture, de l’eau et un toit sur la tête. Les envahisseurs américains ont détruit la vie de tous les Irakiens.

Le calife et ses fanatiques égorgeurs filment les assassinats et les postent sur le net, pour démontrer que leurs victimes, par exemple des Israéliens, sont assassinées par des musulmans.

Sous cette tempête informative, qui contraste tant avec le trou informatif d’autres tragédies, émane la mauvaise odeur de la désinformation, de la propagande et du « deux poids deux mesures ». Alors, les médias applaudissent à l’intervention humanitaire d’Obama en Irak, pendant que, dans le Dombass, où le régime de Kiev opère un massacre dans le plus grand silence des médias, se déroule une catastrophe humanitaire voulue et favorisée par les Américains. Toute intervention humanitaire est interdite. Dans ce cas, Obama et l’OTAN ont averti qu’ils la considèreraient comme une « invasion de l’Ukraine ».

Le retour des pseudo-consciences juives

Alors, sur cet échiquier, les grands menteurs accourent, pour se faire passer pour des victimes. Dans ce jeu, Elie Wiesel est complété par Bernard-Henri Lévy, le « philosophe » de très bas étage, sans talent, sans intelligence, sans érudition et sans classe, qui a poussé à l’intervention française au Liban, l’homme qui a affirmé : « Le printemps arabe est bon pour Israël », et à qui le Corriere della Serra (contrairement au Times) du 22 juillet 2014 a ouvert ses colonnes sur les massacres israéliens :

« À Paris, prétextant de la défense de la Palestine, des milliers d’hommes et de femmes s’en sont pris de nouveau aux juifs. Ces imbéciles et ces crapules, ou vice-versa, nous rappellent à bon compte que confondre les juifs et les Israéliens dans une même réprobation est le principe même de l’antisémitisme qui, en France, est puni par la loi. (…) Il n’y pas d’agression mais une contre-attaque d’Israël devant la pluie de missiles qui, encore une fois, s’abattent sur ses villes et qu’aucun État au monde n’aurait toléré ainsi longuement. »

Les sectes évangélistes en remplacement de la tradition chrétienne

Aujourd’hui, les chrétiens irakiens remportent quelques larmes : une mascarade de bon aloi avec la politique d’épuration d’Israël envers le peuple palestinien. Ce sont ces mêmes larmes qui manquent pour les dizaines de guerres que les États-Unis ont conduites contre l’Irak, ramenant ce pays à l’âge de la pierre, avec une guerre civile permanente ayant provoqué un million de morts. De Bush père à Clinton, de Bush fils à Obama, ces crimes de guerre portent les noms d’Operation Desert Shield, Operation Desert Storm, Operation Provide Comfort I et II, Operation Southern Watch, Operation Desert Strike, Operation Northern Watch, Operation Desert Fox, Operation Southern Focus, Operation Iraki Freedom, Operation New Dawn, jusqu’à l’actuelle Operation « Humanitarian » d’Obama.

Enfin, il est pertinent d’observer ce qu’aucun média ne mentionne : déjà, en 2010 et 2011, quand les Chrétiens d’Orient de Bagdad faisaient l’objet des attentats les plus sanguinaires, comme dans le cas de l’attaque de Notre-Dame du Perpétuel Secours, le 31 octobre 2010, les États-Unis implantaient des sectes évangélistes, pro-sionistes, ne faisant l’objet d’aucune agression[4]. Il y a fort à parier que cette tendance se poursuivra dans une Mésopotamie incluse, en grande partie, dans les frontières secrètes et étendues du grand Israël. Les sectes évangélistes américaines, dont un de leur soutien est Nick Rockefeller, supplanteraient ainsi le monde de la tradition chrétienne. Cette attitude ressemble fort à celle des parpaillots qui en France incendiaient nos Eglises. Et, il fut des tribunaux d’inquisition (prononçant à de rares exceptions des sentences capitales) pour endiguer la colère des paysans.

L’histoire se répète donc en Irak, et avec les mêmes commendataires qui agissent en sous-main, en prenant en l’occurrence le masque de l’Islam, et en exploitant très certainement les techniques du Contrôle mental.

Laurent GLauzy

 Laurent Glauzy est aussi l’auteur de :
Les géants et l’Atlantide
Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan
Illuminati. « De l’industrie du Rock à Walt Disney : les arcanes du satanisme ».
Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale
Atlas de géopolitique révisée, tome II
Atlas de géopolitique révisée, tome I
Chine, l’empire de la barbarie
Extra-terrestres, les messagers du New-Age

[1] L. Glauzy, Atlas de géopolitique révisée (chroniques 2003-2010), T. 1, art. Stare Kiejkuty : le « Guantanamo polonais », pp. 163-167.

[2] Cf. sur les techniques de contrôle mental : L. Glauzy, Illuminati : de l’industrie du rock à Walt Disney, les arcanes du satanisme, 2012.

[3] Les Takfiri sont des extrémistes islamistes adeptes d’une idéologie violente, considérant les musulmans ne partageant pas leur point de vue comme étant des apostats, cibles légitimes de leurs attaques.

[4] L. Glauzy, Atlas de géopolitique révisée (chroniques 2010-2012), T. 2, art. : Bagdad : l’attentat de Notre-Dame du Perpétuel Secours, 2012, pp. 214-219.