Espagne : Podemos veut contrôler les cultes et favoriser une spiritualité syncrétiste maçonnique

Le site religionconfidencial.com a eu accès aux réflexions en interne du « Groupe spiritualité » du Cercle de spiritualité progressiste de Podemos, le mouvement d’extrême gauche qui a actuellement le vent en poupe en Espagne. Au nom du respect de la constitution espagnole et des droits de l’homme, le groupe soulève la possibilité de restreindre l’exercice de la liberté du culte religieux en réservant celui-ci à des « lieux publics » où seules pourront accéder des personnes qui aient « préalablement manifesté leur consentement ». Le but de ces limitations étant de garantir l’intégrité « physique et psychique » des personnes, spécialement celle des mineurs et d’autres « groupes vulnérables ». Mais au-delà, c’est l’avènement d’une spiritualité universelle,syncrétiste et maçonnique.

La « nouvelle démocratie » que souhaite construire Podemos passe par une réflexion sur la dimension spirituelle de l’homme et un rejet de toute religion, croyance ou secte basée sur l’existence « de groupes supérieurs et inférieurs » où les seconds doivent se soumettre aux premiers « contre leurs propres intérêts ». Seraient également « réglementées » ou au besoin « interdits » les « sectes ou groupes de pensée qui soient ouvertement racistes, xénophobes, phobiques par rapport à d’autres formes de croyances (anti-islamiques, antisémites, anti-athées etc.) »

Podemos : au service de la spiritualité syncrétiste mondiale

La formulation renvoie apparemment aux sectes. Mais ces mots sont utilisés pour justifier les restrictions opposées aux droits des chrétiens depuis fort longtemps. Quant aux « groupes supérieurs et inférieurs », ils peuvent aussi bien renvoyer à la hiérarchie catholique et au clergé qui prétend imposer des conduites à des personnes dont ce n’est pas l’« intérêt » – on pense à l’interdiction de la contraception, par exemple.

Pour le reste, on retrouve une rhétorique maçonnique qui est peu ou prou celle des grandes institutions internationales comme l’ONU ou l’UNESCO, qui rendent les religions traditionnelles responsables des « massacres les plus sanglants de l’histoire récente et passée » – passant sous silence les centaines de millions de victimes du communisme athée.

Les « valeurs » de Podemos sont tout aussi conformes à la pensée unique : « le respect et la sauvegarde de la nature, les droits humains universels, la justice sociale et économique, la démocratie, la non-violence et une culture de paix. » A cette fin le mouvement a choisi d’organiser des rencontres « interreligieuses » en vue de favoriser la « candidature de Podemos » et de « construire une société plus inclusive ». La première – prévue pour le mois de mars – devait commencer, ou finir, ou en tout cas « culminer » par une « une célébration syncrétique ».

Voilà qui a le mérite de la clarté.

Espagne : restreindre la liberté de culte catholique au nom de l’avènement du mondialisme maçonnique

En définitive, la rencontre est programmée pour le 11 avril à la paroisse Saint-Thomas-de-Villeneuve de Madrid. Cette paroisse catholique n’a pas hésité à accueillir la journée où défileront un ex-moine, porte-parole du Cercle spiritualiste, des théologiens, des pasteurs protestants, des soufis, des bouddhistes… La journée sera ponctuée par des « silences méditatifs », des sonneries de bols tibétains, yoga, danses, taï chi, chants…

Au lieu d’une célébration syncrétiste affichée, c’est une clôture musicale qui est prévue, avec danse de derviches tourneurs et prestations d’une « barde » qui orne son site internet d’un serpent et d’une pomme…

La spiritualité que promeut Podemos est en tous points conforme à celle de la spiritualité mondialiste que l’on retrouve dans de nombreuses organisations supranationales, et elle va nécessairement de pair avec des fortes restrictions sur les droits des religions établies – comme la religion catholique. Ainsi Podemos suggère de soumettre l’Eglise en Espagne aux mêmes règles – y compris fiscales – que celles des autres « associations civiles » et de régir la prédication publique de la même manière que l’ensemble des manifestations publiques.