Un policier marseillais : « On a ordre de laisser les dealers tranquilles, sinon, ils vont mettre le feu aux cités et dépouiller les supermarchés »

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Pendant que des hélicoptères de la gendarmerie traquent les randonneurs isolés dans le Massif des Vosges, ou que des traquenards sont installés par la maréchaussée à l’entrée d’hypermarchés pour faire de la verbalisation facile :

« A Marseille, des centaines de fumeurs paniqués se pressaient pour acheter leurs barrettes de shit, collés les uns aux autres dans une longue file d’attente.
«150000 euros de chiffre d’affaires pendant les trois premiers jours de confinement aux Oliviers… C’est exceptionnel ! » confie un policier étonné.

Ce même agent révèle le mode opératoire, simple : « On a ordre de laisser tranquilles les dealers et de chasser les clients. Si on s’attaque aux réseaux, les trafiquants vont mettre le feu aux cités, dépouiller les supermarchés, attaquer les camions alimentaires. On ferme les yeux.
D’ici un mois, ils vont commencer à souffrir, avec la fermeture des frontières entre l’Espagne et le Maroc ».

Le temps peut sembler épais, long, y compris pour les « experts » en privation de liberté, tous ces prisonniers dorénavant dispensés de parloir et de ravitaillement. Situation tendue qu’un détenu des Baumettes synthétise : « Le shit manque. On devient fou. Je ne sais pas comment on va tenir ». »

Lu dans Paris Match du 2 au 8 avril (p. 59),
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