Etat Islamique : « Vous nous avez vus en Syrie, maintenant nous sommes au sud de Rome »

Migrants

L’Italie s’inquiète de plus en plus et multiplie les appels pour un « réveil de la communauté internationale » afin de tenter, avant tout, une médiation diplomatique avec les différents interlocuteurs en Lybie où la situation est toujours plus dramatique. L’ambassade d’Italie à Tripoli a dû suspendre ses activités. Tout le personnel a été évacué. Il a été rapatrié avec une centaine d’autres Italiens à bord d’un navire arrivé dans la nuit au port d’Augusta en Sicile.
Des renforts militaires devraient arriver en Sicile car les flux de migrants en provenance des côtes libyennes augmentent de jour en jour. Dans la seule journée de dimanche, plus de 2 000 personnes ont été secourues dans le canal de Sicile.

Hier dimanche, c’est plus de 2 000 personnes qui ont été secourues.

Les nouveaux migrants récupérés en mer seront repartis, temporairement, dans différents centres d’accueil en Sicile. Celui de Lampedusa est actuellement saturé. Directement menacée par le groupe EI, Rome craint un véritable exode.
Ce matin, tous les quotidiens italiens publient en Une les menaces contre l’Italie attribuées à un groupe s’identifiant comme « l’État islamique de la province de Tripoli ». « Vous nous avez vus en Syrie, maintenant nous sommes au sud de Rome » ont-ils déclaré. De fait, l’Italie se sent désormais directement menacée.

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Nations Unies: « des enfants vendus, crucifiés, enterrés vivants par l’Etat Islamique »

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Le Comité des droits de l’enfant, organisme des Nations unies, a publié ce matin un rapport dans lequel il affirme des enfants Irakiens seraient de plus en plus souvent utilisés par l’Etat Islamique pour commettre des attentats suicides, jouer le rôle d’informateurs ou servir de boucliers humains pour protéger des installations des bombardements de la coalition menée par les Etats-Unis. D’autres sont massacrés ou vendus comme esclaves sexuels.

« Nous avons des informations selon lesquelles des enfants, en particulier des enfants déficients mentaux, sont utilisés comme kamikazes, très probablement sans qu’ils s’en rendent compte », a-elle poursuivi. « Une vidéo diffusée (sur internet) montre de très jeunes enfants, d’environ huit ans et moins, qui sont entraînés pour devenir des enfants soldats ».

Le comité des Nations unies, dans son rapport, dénonce « l’assassinat systématique d’enfants appartenant à des minorités religieuses ou ethniques par des membres de l’organisation de l’Etat islamique, y compris plusieurs cas d’exécutions de masse de garçons, ainsi que des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d’enfants vivants ».

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Ethnographe néerlandaise : ce sont les « jeunes » les mieux « intégrés » qui se radicalisent

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Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les jeunes d’origine immigrée les moins bien intégrés dans leur environnement occidental qui présentent le plus grand risque de « radicalisation », mais au contraire ceux qui ont vécu à la manière occidentale, éventuellement issus de familles aisées. C’est l’avis d’une ethnographe néerlandaise, Marion van San, qui devait témoigner ce lundi devant la commission « radicalisation » du Parlement flamand de ses recherches au sein de familles belges ou néerlandaises qui ont vu un enfant partir pour se battre en Syrie. Elle va même jusqu’à dire que ce sont « les jeunes les mieux intégrés qui se radicalisent », elle qui suit le problème sur le terrain depuis 2009. Elle a publié une tribune dans le quotidien belge De Standaard à l’occasion de son audition.

A l’heure où les gouvernements occidentaux aux prises avec la fascination de leurs jeunes « ethniques » (et quelques autres) par rapport à l’islam imaginent trouver une solution dans l’intégration laïciste, le constat de Marion van San mérite d’être entendu. Elle ne craint pas de dire que ce ne sont pas des jeunes de milieux pauvres, qui ont pratiquement lâché l’école avant l’adolescence, ou qui se sentent exclus de la société, qui fournissent les plus gros bataillons des recrues étrangères de l’Etat islamique. Ils sont nombreux à provenir des « classes moyennes ou aisées ».

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Neuf des dix pays dans lesquels les chrétiens sont le plus persécutés sont majoritairement musulmans

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Depuis les années 1970, l’organisation de défense des droits de l’Homme Open Door USA établit la liste des 50 pays dans lesquels la persécution des chrétiens est la plus violente. Cette année, leur World Watch List révèle que parmi les dix pays dans lesquels les chrétiens subissent une « persécution extrême », neuf sont majoritairement musulmans. Mais pas d’amalgame.

Le pays qui reste le plus dangereux pour les chrétiens est la Corée du Nord et son régime communiste athée. Les neufs autres sont la Somalie, l’Iraq, la Syrie, l’Afghanistan, le Soudan, l’Iran, le Pakistan, l’Erythrée et le Nigéria, énoncés par ordre de danger pour les chrétiens.

Mais plus largement, 40 des 50 pays listés pour l’année 2015 ont une population majoritairement musulmane et les chrétiens y souffrent à cause de l’islamisme radical, cause la plus récurrente de leurs persécutions dans le monde.

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Les djihadistes de l’Etat Islamique continuent à éradiquer toute trace de christianisme en Irak…

Lundi dernier, des miliciens djihadistes de l’Etat Islamique ont fait sauter le couvent des Sœurs Chaldéennes du Sacré Cœur, qui était au préalable occupé comme logement militaire et base logistique. Des sources locales affirment que les djihadistes l’ont abandonné et fait explosé après l’avoir considéré comme un objectif imminent des attaques aériennes de la coalition menée par les Américains contre le « Califat »…

Pour le moment le monastère adjacent de Saint George ne semble pas avoir été touché.

Le couvent du Sacré Cœur, connu comme le couvent de la Victoire, avait été construit grâce à une donation faite par Saddam Hussein, le président iraquien exécuté en décembre 2006.

Une nouvelle trace du christianisme qui disparaît dans le berceau de la Chrétienté. Il y a quelques jours, c’est l’évêque syriaque de Mossoul qui s’effondrait en larmes, racontant que pour la première fois depuis 1500 ans, les chrétiens Irakiens fêtaient la Saint Simon hors de leur église de Mossoul…

Le soutien américain aux « rebelles modérés » profite… aux djihadistes !

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Les « rebelles modérés » supposés s’opposer aux djihadistes en Syrie refusent désormais de se battre, abandonnant le terrain à cause du manque d’armes et de soutien promis par l’Occident, ont récemment déclaré certains leaders.

« L’inconsistance » de la stratégie américaine …

Malgré la stratégie d’Obama, révélée le mois dernier, qui consistait à armer et entraîner des rebelles pour lutter contre l’Etat Islamique puis contre Bachar el Assad, ces rebelles affirment ne rien recevoir qui leur permettent de combattre convenablement.

« Nous décidons d’une mission. Ensuite nous nous adressons à l’Etat-major pour recevoir des armes. S’ils acceptent notre plan, les armes arrivent » raconte le commandant Abu Ahmed avant de poursuivre : « Si nous recevons des missiles TOW, nous devons filmer chaque utilisation pour prouver que nous ne les avons pas vendus ».

Cette défiance engendre de nombreux problèmes, dont celui d’être attaqué par les groupes djihadistes sans recevoir ensuite à temps le soutien nécessaire. Si bien que Jabhat al Nosra, qui se battait aux côtés de rebelles « modérés » jusqu’à ce que les Etats-Unis le bombardent comme l’Etat Islamique s’est retourné contre les premiers, récupérant ensuite les quelques armes distribuées par les Américains …

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Patriarche copte orthodoxe : « les groupes extrémistes sont également un produit de l’Occident »

Pope Tawadros II

Le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II a affirmé que les groupes extrémistes qui, par leurs offensives sur une large échelle, bouleversent les scénarios géopolitiques du Proche-Orient, sont également le produit de stratégie erronées menées en Occident, dans un entretien télévisé diffusé mardi dernier, à l’occasion de la visite du Patriarche en Russie.

II a explicitement fait référence à une complicité de l’occident avec les groupes extrémistes fanatiques, visant à remodeler les équilibres de pouvoir dans l’ensemble de la région. Un projet qui, selon lui, comprendrait également la totale évacuation des communautés chrétiennes autochtones présentes dans cette zone du monde.

Dans cette perspective, Tawadros II a jugé qu’il était mal venu de placer sa confiance dans l’Occident concernant une aide aux communautés chrétiennes des pays arabes et du Proche Orient. En voyant les réactions médiatiques déchaînées lorsque la porte d’une église avait brûlée en Egypte,  le Patriarche a rappelé que « certains ont pensé que l’Amérique pouvait nous protéger ». Mais par la suite, lorsqu’en août 2013, des dizaines d’églises et d’écoles chrétiennes ont été prises d’assaut et détruites par les islamistes, « personne n’a bougé » a-t-il regretté.

« Il n’existe pas de différence importante entre un modéré et un extrémiste »

Yassin

La citation est issue d’une tribune publiée par Le Salon Beige, récemment livrée par Courrier International qui l’a reprenait du journal Al Hayat, basé à Londres…

L’auteur, Yassin al-Haj Saleh, est un Syrien originaire de la ville de Raqqa, aujourd’hui aux mains de l’Etat Islamique, grand opposant au gouvernement Syrien, très favorable aux premières heures de la révolution syrienne et grand adepte du communisme. Aujourd’hui recherché par le gouvernement autant que par les islamistes il se terre quelque part en Syrie… Malgré ce profil assez atypique sur ce site, l’homme livre une réflexion intéressante à propos de la distinction effectuée (presque) uniquement en Occident entre « musulmans modérés » et « islamistes ».

Bien loin du discours en vogue chez nos « élites » qui ne cessent de se prendre pour des exégètes de l’islam sans que personne ne leur demande, le texte est très clair : si la condamnation intellectuelle de l’Etat Islamique est très faible par les musulmans c’est qu’elle est très difficile à faire pour eux. Et ce pour plusieurs raisons.

Voici le texte, qui au delà d’une analyse politique de l’islam est une tribune expliquant l’incompatibilité évidente entre l’Islam et notre civilisation européenne…

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Il y a des islamistes qui s’opposent à Daech [l’Etat islamique]. Il y a même des islamistes, y compris salafistes, qui ont engagé le combat armé contre lui. Mais sur le front des idées ce combat reste étonnamment atone.
Cela amène à se demander pourquoi les musulmans ne s’insurgent pas pour défendre leur religion, cette religion qui sert aujourd’hui à désigner des pratiques qui sont les plus criminelles de l’histoire de l’humanité. Pourquoi sont-ils incapables de dire clairement que ce n’est pas l’islam ?

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Des prêtres irakiens sauvent des manuscrits anciens des mains de l’EI

Le monde dans lequel nous vivons est rare en bonnes nouvelles. Pourtant au milieu du chaos, il y a quelques lueurs d’espoirs, à l’instar de ces courageux prêtres dominicains d’Irak qui, au péril de leur vie, sauvent le patrimoine et l’héritage chrétiens de la région. Lu sur France 24 :

Cet été, alors que les combattants de l’organisation de l’État islamique (EI) progressaient en Irak, des prêtres dominicains installés dans la région depuis des décennies sont entrés dans une véritable course contre la montre. Objectif : sauver les précieux manuscrits orientaux qu’ils rassemblent depuis des dizaines d’années.
Ces derniers mois, les minorités religieuses du nord de l’Irak et du nord de la Syrie ont fui par milliers l’avancée des jihadistes pour se réfugier au Kurdistan irakien ou en Turquie. Cette avancée fulgurante de l’organisation de l’État islamique sur la région historique de Mésopotamie, connue comme le berceau de la civilisation, a laissé craindre pour son patrimoine inestimable.
Le père Najeeb Michaeel, dominicain irakien appartenant au couvent de Mossoul, travaille depuis plus de 25 ans à la collecte, la restauration et la numérisation de manuscrits religieux pour le centre numérique des manuscrits orientaux (CNMO). In extremis, il a pu mettre à l’abri ces œuvres qui témoignent de l’histoire des Églises d’Orient, et plus largement de l’histoire de la région.

Laurent Lemoine, prêtre dominicain, a lui aussi participé au processus de restauration d’œuvres dans le nord de l’Irak.

Nous voulions absolument sauver ces écrits car actuellement, dans le nord de l’Irak, il semble que tout est voué à la destruction : la population bien entendu est en danger, mais le patrimoine culturel aussi. Ces objets ont déjà échappé plusieurs fois au pire car, si la situation est particulièrement compliquée en Irak depuis le mois d’août, il faut savoir que les choses vont mal depuis des années. Notre collection a été déplacée à plusieurs reprises.

Au début, elle se trouvait à Karakosh – une ville qui accueillait une importante communauté chrétienne [où le père Najeeb Michaeel s’était réfugié lui aussi il y a plusieurs années, NDLR]. Mais à l’arrivée des jihadistes en août, on a dû tout transférer à Erbil. Ça s’est passé très vite. Quand le père a su qu’ils s’approchaient de la ville, il a jeté les manuscrits dans plusieurs voitures qui ont vite déguerpi. Certaines sont parties 30 minutes seulement avant que les islamistes n’entrent en ville.

Les manuscrits se trouvent donc actuellement dans une zone protégée qui n’est sous aucun menace immédiate, mais nous ne savons pas pour combien de temps. Dans la région, la chrétienté est en train d’être balayée. Depuis 1 600 ans, nous célébrions des messes à Mossoul mais cette année, pour la première fois, nous avons dû interrompre les offices religieux [la ville a été prise en juin par l’organisation de l’État islamique et depuis le 15 juin, aucune messe n’y est célébrée, NDLR]

« On a rassemblé des contenus d’une très grande valeur, dont un manuscrit qui pourrait dater de l’époque carolingienne »

Le père Najeeb s’était lancé dans l’immense tâche de collecter et protéger ces manuscrits à la fin des années 1980. La collection contient des écrits très divers, qui datent pour certains du XIVe siècle, et vont jusqu’au XIXe siècle. On a rassemblé des contenus d’une très grande valeur, dont un manuscrit qui pourrait dater de l’époque carolingienne [en attente d’expertise, NDLR]. Il a des travaux que l’Occident n’a jamais eu l’occasion de consulter, des textes sur la musique la grammaire, la théologie et même sur le Coran.

Des graffitis soutenant l’Etat islamique sur le mur d’un monastère au Kosovo

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Des graffitis soutenant l’État islamique et l’UÇK ont été inscrits sur des murs de bâtisses appartenant au monastère de Visoki Dečani, dans la nuit de samedi à dimanche, à côté de l’inscription « le Califat arrive ».  Les moines ont remarqué les graffitis dimanche, vers midi. Ils ont ensuite informé la police du Kosovo et la KFOR, qui ont ouvert une enquête. Selon les médias de Pristina, trois jeunes hommes soupçonnés d’avoir profané le monastère ont été arrêtés.

« Alors que j’étais avec le commandant local de la KFOR et le chef de la police de Deçan, un groupe de jeunes Albanais, postés à une centaine de mètres, a scandé pendant plusieurs minutes le nom de l’Armée de libération du Kosovo. Le chef de la police s’est dirigé vers son véhicule pour aller les identifier, mais ils étaient déjà partis », a expliqué le supérieur, le père Sava Janjić.

Il a expliqué que la KFOR italienne avait décidé ces dernières semaines de renforcer la surveillance du monastère et d’installer un nouveau système de vidéo-surveillance.

Mais ces mesures ne suffisent pas et il estime malgré tout le monastère en danger.

Il y a quelques mois, le père Sava avait lancé à contrecoeur la construction d’un mur d’enceinte autour du monastère, petite enclave serbe du Kosovo.

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Fonctionnement et communication de l’Etat Islamique

En guerre contre l’Etat islamique, les Occidentaux et leurs alliés arabes le reconnaissent eux-mêmes : ils ont sous-estimé la force des djihadistes (après les avoir soutenus sous d’autres noms en Syrie…), qui exercent aujourd’hui leur contrôle sur un large territoire s’étendant de l’ouest de l’Irak à l’est de la Syrie. Un document iTélé, de Peggy Bruguière.

Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements djihadistes et Olivier Ravanello, spécialiste iTélé des questions internationales reviennent ensuite sur les modes de fonctionnement et de communication des djihadistes de l’État islamique. Pour Wassim Nasr, ces derniers ont « des GoPro au bout de leurs kalachnikovs », afin de filmer au mieux leurs tirs et les partager ensuite dans des vidéos de propagande.

 

 

[Reportage exclusif pour CI] Liban : la détresse des réfugiés chrétiens syriens

Capture d’écran 2014-09-11 à 13.12.56L’évêché grec catholique de Zahlé, petite ville de la plaine de la Bekaa, dans la région libanaise frontalière avec la Syrie, s’occupe depuis le début de la guerre en Syrie des réfugiés chrétiens ayant fui leur pays. Reportage.

Aucun chrétien ne vit dans les camps de tentes qui ont fleuri partout au Liban depuis trois ans, ils n’ont pas l’habitude de vivre comme les musulmans et vivre sous la tente leur est impossible. La plupart d’entre eux tente donc de louer une petite pièce pour toute la famille… Mais les aides aussi bien financières que matérielles n’arrive pas jusqu’à eux, si ce n’est pas l’intéremédiaire de l’Eglise locale.

L’immense majorité de ces familles chrétienne ne reçoit aucune aide de la part des organisations internationales, puisqu’elles ne sont pas inscrites auprès des Nations Unies.

Parce qu’ils ont peur.

Ils sont nombreux à affirmer que les nations unies leur demande de préciser s’ils soutiennent le régime de Bachar et Assad au moment de l’enregistrement. Une réponse qu’ils refusent de donner à cause de la situation en Syrie, de la présence sur place d’une partie de leur famille et du danger que représenterait une telle prise de position pour cette minorité chrétienne qui a toujours choisi de rester loin des conflits politiques dans le pays. Mais tous regrettent que l’aide internationale soit conditionnée par une prise de position politique dans une guerre ou toute déclaration peut représenter un réel danger.
Quelques uns arrivent à trouver des petits travaux à effectuer temporairement, à l’instar de Sameer*, qui travaille pour offrir quelques mètres carrés aux 11 personnes de sa famille.
Ils sont originaires de Qusayr, petite ville de la province de Homs, et ont vu leur vie basculer en quelques semaines.

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Le drame des Chrétiens de Mossoul

Irak Chrétiens

Vendredi, l’Etat Islamique posait un ultimatum aux Chrétiens à Mossoul, depuis, tous ont fui, seule solution pour éviter la conversion, le règlement d’une lourde taxe ou la mort par le glaive.

Samedi à midi, heure limite de l’ultimatum, Mossoul ne comptait plus de Chrétiens.

Depuis, l’archevêché des syriaques catholiques, situé dans le centre-ville de Mossoul a été brûlé.

Samedi, les terroristes s’emparaient du couvent de Saint-Georges au nord de Mossoul, et dimanche, les combattants de l’Etat islamique mettaient la main sur le monastère des martyrs Behnam et Sarah, situé à quelques kilomètres de Mossoul, obligeant les moines à quitter le monastère.

Ces moines ont fui vers le Kurdistan irakien eux-aussi, n’ayant pas le temps d’emporter quoi que ce soit. Joint par téléphone, le supérieur de la communauté, le père Yakoub Hassou confiait que tous avaient rejoint Erbil.

Ils laissent derrière eux un hau lieu de spiritualité, un monument historique magnifique, une bibliothèque remplie de manuscrits anciens et de livres liturgiques.

Le tout condamné timidement par nos dirigeants, pourtant prompts à l’indignation…