Grèce : « les jeux sont faits »

Un an après avoir sauvé la Grèce, l’Europe est à nouveau engagée dans une course contre la montre pour boucler un second plan d’aide censé éviter la banqueroute du pays, en pleine crise politique et sociale, et une contagion au reste de la zone euro. Et comme une agence américaine menace maintenant de dégrader les plus grosses banques françaises dont celle de l’ami de M. Sarkozy (BNP), ce dernier et le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn sont montés au créneau pour exhorter au compromis. Le président français, qui voit prochainement la chancelière allemande Angela Merkel, a demandé de « faire preuve d’esprit de responsabilité et du sens des compromis », car « il faut défendre notre monnaie unique ». Le second a appelé « tous les décideurs de l’UE (…) à dépasser les différences qui subsistent et à arriver à un accord responsable en ce moment critique ».

Depuis des semaines, les Européens se déchirent sur les modalités d’une nouvelle aide à la Grèce, qui devrait tourner autour de 100 milliards d’euros après déjà 110 milliards promis l’an dernier, et particulièrement sur les moyens de faire participer les banques créancières du pays à l’effort: l’Allemagne l’exige, alors que la Banque centrale européenne pose des conditions.

Or, le temps presse car Athènes a besoin d’argent frais en juillet. Faute de pouvoir parvenir à un accord global comme espéré d’ici fin juin, Olli Rehn a évoqué un scénario en deux temps. Les Européens vont tenter de s’entendre sur un nouveau plan d’aide d’ici une réunion prévue le 11 juillet. Toutefois, selon un diplomate européen, un accord détaillé pourrait devoir attendre « au plus tard » septembre. Dans l’immédiat, les pays européens décideront dans les prochains jours de débloquer la prochaine tranche des prêts promis l’an dernier à Athènes avec le Fonds monétaire international. En espérant que ce dernier, qui conditionne ses versements à des assurances sur le financement à moyen terme de la Grèce, accepte de suivre.

La situation politique en Grèce complique encore la donne: le Premier ministre socialiste Georges Papandréou est confronté à une fronde dans son propre parti et doit remanier son gouvernement pour permettre le vote au Parlement d’un nouveau plan d’économies et de privatisations sans lequel les Européens et le FMI lui couperont les vivres.  Autre complication, les pays de la zone euro ont encore échoué à s’entendre sur la façon de faire participer à l’aide les banques, assureurs et autres créanciers privés de la Grèce. Berlin, qui rechigne à faire payer les seuls contribuables, est soutenu notamment par les Pays-Bas, l’Autriche ou la Slovaquie. La Banque centrale européenne, suivie par la Commission et la France, insiste pour que cette participation du privé soit volontaire. Sinon, le pays risque d’être considéré en défaut de paiement, provoquant une panique sur les marchés et des conséquences en chaîne pour le reste de la zone euro, à commencer par ses membres déjà fragiles comme l’Irlande et le Portugal. Mais « personne ne sait vraiment où se situe la frontière entre le volontaire et le non volontaire », a reconnu jeudi le gouverneur de la banque centrale néerlandaise, Nout Wellink. « Plus on prend de risques, plus il faut être préparé à prévoir un grand filet de sécurité pour éviter la contagion » à d’autres pays fragiles de la zone euro, a-t-il prévenu, suggérant de doubler à 1.500 milliards d’euros le fonds créé l’an dernier par les Européens pour aider leurs membres en difficultés financières.

Au final, les tergiversations des Européens risquent de seulement retarder l’inéluctable, à savoir une restructuration de la dette grecque. « Cela fait un an que l’on sait que la Grèce va tomber en faillite, mais on attend la dernière minute », a déploré Serge Wibaut, un spécialiste en finance de l’Université catholique de Louvain, dans le journal la Libre Belgique.

LIESI maintient que derrière toutes ces gesticulations verbales il existe une volonté financière et politique de couler la Grèce afin de sauver le soldat JP Morgan. Depuis quelques mois, nous annonçons un été chaud : cela pourrait bien se conrétiser sur le front des changes. Entendons encore que la chute d’une seule banque française entraînera par effet de dominos, l’ensemble du système bancaire français. Car après cela, ce sera la perte de confiance des citoyens dans leurs banques. Le fonds de garantie français devrait marcher pour 28 000 comptes, mais rien que le Crédit Agricole, déjà dans la tourmente, possède 5 000 000 de comptes…

Et si les banquiers internationaux préparaient quelque chose pour le mois d’AOUT 2011 ?

Source LIESI

2 commentaires concernant l'article “Grèce : « les jeux sont faits »”

  1. Si la Grèce va si ma, c’est peut être aussi à cause des priorités de ce pays. Ainsi tout le pays est en émoi et à l’unisson, des gauchistes au gouvernement, des capitalistes aux anti-fa, à cause de ce qui s’est passé…

    Une stèle commémorant la shoah a été recouverte de l’inscription : « MENSONGE ». Il n’en faut pas moins pour faire l’unanimité des bien-pensants.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/20/97001-20110620FILWWW00513-grece-un-memorial-de-la-shoah-profane.php

    On note bien que le maire-gauchiste demande des condamnations. Par contre rien contre les banksters qui ont pillé son pays. Mais il est vrai qu’il a du avoir sa part de butin et ça aide à comprendre leurs priorités.

  2. La Grèce vit au dessus de ses moyens depuis 1981.

    Et les Grecs ne sont plus proprios de leur pays depuis cette date. Ils consomment comme des nouveaux riches une société qui n’est plus à eux.

    A noter les moyens d,action de ces officines anarchosyndicalistes, démesurés par rapport à leur audience réelle.

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