
• 1789 : pendant que les Etats généraux sont réunis, le Dauphin de France, fils aîné de Louis XVI, âgé de sept ans, meurt à Meudon des suites de la tuberculose, après des années de souffrance et de négligence par les médecins. « Si mon fils était celui d’un particulier, il se porterait bien », déclare la reine.
Louis XVI, accablé tout comme le reste de la famille, demanda qu’on reculât la demande d’audience de la délégation du Tiers état de quelques jours, le temps de faire son deuil. Les députés refusèrent.
« N’y a-t-il donc pas de pères, parmi ces gens-là ? » demanda-t-il alors.
« À la mort de mon cher petit Dauphin, la Nation n’a pas seulement eu l’air de s’en apercevoir. À partir de ce jour-là, le peuple est en délire et je ne cesse de dévorer mes larmes », écrit le 17 décembre 1790 Marie-Antoinette à son frère Léopold.
• 1794 : prêtre jureur et révolutionnaire ardent, l’abbé Grégoire, conventionnel qui a déjà plaidé la cause des israélites et des gens de couleur, dénonce les langues régionales comme des « patois contre-révolutionnaires » et réclame l’ « anéantissement » des diversités linguistiques.
• 1815 : mort de Louis de La Rochejaquelein (frère d’Henri, le fameux généralissime vendéen tué en 1794), face aux soldats de l’Empire napoléonien, pendant les Cents jours, à la bataille des Mathes, sur la côte vendéenne.
Une partie de la Vendée s’était rebellée à nouveau, face au retour de Napoléon qui avait quitté l’île d’Elbe où il était exilé et repris le pouvoir à Louis XVIII. Mais ce soulèvement, pourtant fort de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, fut compromis par des mésententes entre les chefs.
• 1859 : victoire française à Magenta sur les Autrichiens, suivie de la prise de Milan. A la tête de l’armée : Napoléon III, Canrobert et Mac Mahon.
• 1920 : traité de Trianon, qui modifia grandement la carte de l’Europe centrale et orientale. De vifs et durables ressentiments en résulteront, en Hongrie particulièrement, qui perd les deux tiers de son territoire et compte désormais d’importantes minorités hongroises hors frontières.
• 1958 : à Alger, devant des centaines de milliers de personnes, le général De Gaulle, appelé par les révoltés qui prirent le pouvoir le 13 Mai pour garder l’Algérie française, leur tient un discours célèbre :
« Je vous ai compris ! Je sais ce qui s’est passé ici. Je vois ce que vous avez voulu faire. […] ». Deux jours plus tard, il criera « Vive l’Algérie française ! », à Mostaganem. On saura ensuite, et comme l’attitude de De Gaulle le prouvera, qu’il avait à ce moment délibérément trompé l’auditoire, afin de pouvoir s’installer au pouvoir, avant de se parjurer et de trahir – au profit de l’organisation terroriste FLN – tous les Algériens, français, juifs et musulmans, qui lui avaient fait confiance.