C’était un 3 décembre…

312 : mort de l’empereur romain Dioclétien. Il réforma profondément l’Empire, économiquement et militairement, lui permettant de perdurer. Païen résolu, il est surtout connu pour la dernière et la plus sanglante persécution officielle du christianisme sous Rome, qui dura de 303 à 311.
Quatre édits universels furent promulgués en 303 :
– Les églises et les livres sacrés doivent être brûlés.
– Les évêques sont emprisonnés et les chrétiens qui occupent des fonctions officielles sont radiés, les esclaves ne peuvent plus être affranchis.
– Les esclaves qui renient le christianisme doivent être libérés.
– La peine de mort est appliquée contre tous ceux qui refusent les sacrifices aux divinités païennes.
En dépit de ces mesures extrêmes et des nombreux martyrs, surtout en Orient, le christianisme tiendra bon.

1394 : édit d’expulsion des juifs hors de France (le septième depuis Childebert, fils de Clovis). Magnanime, le roi Charles VI leur donne quarante-cinq jours pour quitter le royaume après avoir vendu leurs biens.

1801 : publication d’Atala, roman du vicomte François René de Chateaubriand qui fait entrer la France dans le « romantisme », inaugurant le nouveau mal du siècle.

1930 : à Montmartre, la salle d’avant-garde qui projette depuis quelques jours l’Âge d’or du réalisateur et scénariste espagnol Louis Bunuel (qui y attaque la famille, l’Eglise et l’armée), fait l’objet d’un raid de la Ligue des patriotes notamment (encre jetée sur l’écran, fumigènes, saccage de toiles exposées).
Le préfet Chiappe fait ensuite saisir le film, qui perdra peu après son visa d’exploitation en France.

1980 : mort, à Orsay (Essonne), où il vivait depuis 1952, de l’ancien ministre conservateur sir Oswald Mosley, fondateur, avant-guerre, de la « British Union of Fascists », et après la guerre – qu’il passa en prison – de l’« Union Movement », de tendance cette fois plus européiste.

1995 : mort du célèbre sociologue Jules Monnerot. Il est l’auteur en particulier d’une Sociologie du communisme qui fit grand bruit à l’époque, et d’une Sociologie de la révolution. Il fut membre du « Conseil scientifique » du Front national (le parti disposa longtemps, avant le virage mariniste, de cette instance regroupant des universitaires et intellectuels de haut niveau).

Source : Ephémérides nationalistes