C’était un… 25 novembre

1177 : Baudouin IV (le « roi lépreux », alors âgé de 16 ans) remporte une victoire éclatante sur Saladin à Montgisard (près de Rama, en Palestine).
Avec près de 400 chevaliers (dont une grande partie de Templiers) et quelques milliers de fantassins, le Franc écrase les 20 000 à 30 000 hommes de Saladin, qui revenait d’une razzia jusqu’aux portes de Jérusalem, et qui ne doit son salut qu’à une fuite précipitée jusqu’en Égypte, perdant l’essentiel de son armée et presque tout son bagage.

1456 : sur l’île de Chio (Mer Egée), mort de Jacques Cœur.
Né à Bourges en 1395, riche commerçant, fournisseur de la cour puis argentier de Charles VII, il tomba en disgrâce, fut accusé de divers méfaits et emprisonné. Après s’être évadé en 1455, il avait gagné Rome, où le pape Calixte III l’appréciait toujours, et le chargea de mener une expédition maritime pour libérer Constantinople, tombée trois ans auparavant aux mains des Ottomans.  Il meurt donc en chemin, de maladie ou d’une blessure infligée par les Turcs lors d’un combat, selon les versions.

1875 : initiation maçonnique, à la loge Alsace-Lorraine de Paris, du général Joffre.

1970 : à Tokyo, suicide du plus grand écrivain japonais de l’époque, Yukio Mishima, âgé de 45 ans.
Issu en partie d’une lignée de samouraïs, il avait manifesté un engagement nationaliste à partir des années 60.
Après s’être engagé dans les Forces japonaises d’autodéfense, il forma la milice privée Tatenokai (« société du bouclier ») destinée à assurer la protection de l’empereur.
Le 25 novembre, accompagné de quatre disciples, il prit en otage le général commandant en chef des forces d’autodéfense et fit convoquer les troupes : il leur tint alors un discours en faveur du Japon traditionnel et les incita à lancer un coup d’État militaire pour restaurer les pouvoirs de l’empereur et rejeter la Constitution de 1947. La réaction des 800 soldats fut vite hostile.
Après cet échec, Mishima se donna la mort selon le rituel traditionnel du seppuku (vulgairement nommé hara-kiri), s’éventrant avec un sabre avant qu’un acolyte ne le décapite, selon la coutume.

Mishima prononçant sa harangue, sur le balcon de l’École militaire, le 25 novembre 1970.

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