C’était un… 21 novembre

1852 : après un premier succès l’année précédente, lui donnant l’autorité suprême, Louis-Napoléon Bonaparte remporte un nouveau plébiscite restaurant la « dignité impériale » héréditaire en voie masculine, avec l’approbation de 97% des votants.

1892 : scandale de Panama. A la Chambre, le journaliste et député nationaliste Jules Delahaye dénonce la corruption des 104 députés « chéquards », c’est-à-dire achetés par la compagnie occupée à percer le canal de Panama (et qui a fait faillite en ruinant des milliers d’épargnants escroqués). La veille, s’était suicidé (officiellement du moins) le baron Jacques de Reinach, impliqué au cœur de cette affaire avec Cornelius Herz, lui aussi juif allemand comme le souligna la presse patriotique. La troisième République est ébranlée par ce scandale, qu’Edouard Drumont avait révélé les semaines précédentes, dans sa Libre Parole. La carrière de Clemenceau, proche de l’escroc Herz, est mise entre parenthèse quelques années.

1894 : décès, à Paris, de l’historien anti-maçonnique Claude (« Claudio ») Jannet, l’un des premiers à mettre en valeur des liens avec les manichéens, les Templiers et les anciennes corporations. Dans un livre important coécrit avec le père Nicolas Deschalomps, les Sociétés secrètes et la société, il avait mis en relief les caractères communs entre les principales hérésies et les doctrines maçonniques.

1916 : à Vienne, s’éteint, à l’âge de 86 ans, François-Joseph Ier, empereur d’Autriche (pendant 68 ans) et roi de Hongrie (pendant presque 50 ans).

1949 : meeting communiste à la Mutualité avec Maurice Thorez, illustrant bien l’aveuglement idéologique typique des Rouges :

« […] le pays soviétique va vers l’abondance. Bientôt le pain sera fourni gratuitement et à volonté. La vie est toujours plus belle dans les cités ouvrières et dans les kolkhozes où les fleurs tapissent les pelouses et embellissent tous les logements. Grâce à Staline, le citoyen soviétique connait déjà ce monde heureux où, selon la parole de Marx, il y a pour tous du pain et des roses ».

1982 : mort, à l’âge de 87 ans, de Pierre Gaxotte, célèbre journaliste et historien français. Il avait été élu à l’Académie française en 1953.

Pierre Gaxotte "Le Nouvel ingénu" | INA

Jeune homme brillant (normalien, reçu premier à l’agrégation d’histoire-géographie) et droit, il s’engagea naturellement dans la droite nationaliste et devint à 22 ans le secrétaire de nuit de Charles Maurras en remplacement d’un de ses camarades d’études. Il contribua dès lors régulièrement à L’Action française.
Parallèlement à sa carrière de professeur, Fayard lui confia la direction du journal Candide, puis celle de Je suis partout (1930).
Comme Maurras et beaucoup d’autres, il conjugue nationalisme français et hostilité à Hitler et par exemple, le , il réagit dans Je suis partout à l’accession au pouvoir de ce dernier : « Le Troisième Reich est une menace pour la France : soyons forts, prenons nos précautions, armons-nous. Mais n’injurions pas. Tous ces messieurs de la gauche prolongent sur le plan extérieur leurs haines de partisans. »
Pendant la guerre, il se garda toutefois de tout engagement en faveur de la contrerévolution que fut la Révolution nationale du Maréchal Pétain.
Après la Libération, il abandonna son militantisme politique et devint éditorialiste au Figaro.
Dès lors, il se consacra essentiellement à la rédaction de travaux historiques (déjà bien commencés avant-guerre), et c’est ce qui peut nous intéresser aujourd’hui.
Ses livres d’histoire sont assez bons, ce qui est à retenir, tant les mauvais ouvrages abondent.
Citons en particulier La Révolution française et Le Siècle de Louis XV, ouvrages fameux et utiles dans lesquels il propose une vision critique de la Révolution en même temps qu’il entreprend une réhabilitation de Louis XV, alors très décrié. On peut retrouver divers de ses livres ici. Petite mise en garde sur son Histoire des Français, où il manque de rigueur et de précision dans son approche des questions ethniques et raciales.

On peut retrouver ici un rare entretien filmé avec Gaxotte à propos de Louis XV.

1985 : mort d’Henri Vincenot, écrivain qui connut un succès tardif avec son roman la Billebaude. Il fut, la majeure partie de sa vie, rédacteur en chef à la Vie du rail. Dans son œuvre littéraire (il fut aussi peintre et sculpteur), il se fait le chantre de la vieille Bourgogne, et de la « civilisation lente » (avant le chemin de fer et l’automobile).

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