La cristallerie royale de Champagne va fermer après trois siècles d’existence

Des sommes colossales, se chiffrant par milliards, pour les  « migrants », les politiciens en trouvent toujours. Mais pour sauvegarder la France, les Français et leur patrimoine, c’est autre chose ! Ils refusent de sauver 30 emplois…

« La « Cristallerie Royale de Champagne-BAYEL » est l’une des plus anciennes manufactures françaises de cristal soufflé bouche. Cette cristallerie de réputation mondiale n’a jamais éteint ses fours depuis le XVIIème siècle.
La Royale de Champagne d’aujourd’hui est l’héritière d’un savoir-faire parmi les plus riches et raffinés où la main de l’homme est souveraine. Soufflage à la bouche, taille à la main, gravure au sable, satinage, dorure, dépôt de platine, émaillage… sont autant d’hommages aux métiers du feu qui ont fait la réputation de Bayel.

Les 30 salariés de la Cristallerie Royale de Champagne sont déçus et choqués. Ils ont appris lundi dernier que leur entreprise implantée à Bayel (Aube) devait bientôt fermer ses portes. L’officialisation de cette décision pourrait intervenir le 31 mars prochain pour une cessation d’activité avant le début de l’été.

Certes, il y avait eu des signes avant coureurs comme cette période de chômage technique d’un mois et demi en juin 2015 mais les salariés, habitués à vivre au rythme des difficultés du site, ne pensaient pas en arriver là.

Pour le bassin de Bar-sur-Aube, dejà durement frappé par la crise économique et sociale, la nouvelle est dure à encaisser. D’autant que la Cristallerie de Bayel existe depuis plus de 300 ans. Elle a été créée en 1678 avec Mazzolay, un maître verrier venu de Murano près de Venise à l’initiative de Colbert.

Dans les années 60 elle emploie encore 600 personnes. Après deux plans sociaux, elle est reprise il y a dix ans par le groupe Daum Haviland. Ils sont alors une soixantaine à travailler, affectés notamment à la fabrication de carafes et autres verres en cristal de luxe. Aujourd’hui ils ne sont plus que 30 car les départs en retraite n’ont pas été remplacés.

La direction du groupe a expliqué aux délégués syndicaux que cette décision était motivée par « la grave crise touchant l’art de la table conjuguée à des coûts de production importants (l’entretien du dernier four pour souffler le verre coûte 30 000 euros par mois) et un effectif vieillissant ». »

Source