La cathédrale saint-Alain de Lavaur a été profanée

Pas de réaction politique, un vocabulaire journalistique quasi moqueur, une indifférence générale assourdissante. A noter  qu’une église de Nîme vient également d’être profanée, tabernacle cassé, hosties projetées sur les murs et à terre, divers objets religieux dégradés et excréments jetés sur les murs intérieurs de l’édifice (voir ici)…

Trouvé sur La dépêche : C’est une forte odeur de fumée qui a alerté la secrétaire de la paroisse de Lavaur, mardi soir vers 18 heures. Cette dernière venait fermer la cathédrale à clé quand elle a eu la stupeur de découvrir l’état de l’autel et de la chapelle du Sacré Coeur.

A leur arrivée, les pompiers n’ont pas eu affaire à de gros dégâts. Mais le ou les profanateurs ont sans doute joué avec un briquet ou des allumettes près de la nappe qui se trouvait dans cette chapelle puisque la nappe était consumée et avec elle la crèche qui était toujours en place depuis les fêtes de Noël. Les gendarmes de la brigade de Lavaur se sont aussitôt rendus sur place et ont reçu le soutien d’un technicien de la cellule d’identification criminelle d’Albi.

Ce matin, les investigations se sont poursuivies en attendant l’arrivée des pompiers qui sont intervenus avec un aspirateur à fumée très puissant.

On en sait maintenant un peu plus sur les dégradations et le profil des auteurs. Ces derniers, qui pourraient être au moins deux, ont aussi fait tomber une croix dans la chapelle Philomène. Ils ont par ailleurs tordu le bras du Christ sur une croix, de telle sorte que des jeunes pourraient y voir un « dab », ce geste popularisé par Paul Pogba pendant la Coupe du Monde de football en Russie et qui consiste à placer son visage dans le pli du coude, tout en pointant le ciel dans la direction opposée avec les deux bras parallèles.

Le bras du Christ tordu, une profanation qui passe mal à Lavaur.

Dans leur errance, il semble que les auteurs aient eu besoin de se poser. On retrouve en effet la trace lisse d’une paire de fesses sur l’ancien confessionnal qui prenait la poussière depuis plusieurs années. De l’autre côté, à l’endroit où sont censés s’installer les « pécheurs », ce sont des restes de gâteaux qui ont été découverts.

Gageons que le péché de gourmandise ne sera pas le fait le plus grave qui sera retenu par la justice le jour où les enquêteurs auront des suspects à lui présenter dans cette affaire.

La maire de Lavaur a très vite réagi en indiquant : « Dieu pardonnera, pas moi. »

La cathédrale venait de faire l’objet d’une longue rénovation. Des travaux qui ont duré 5 ans et coûté plus de 2 millions d’euros à la collectivité, 30% étant financés par la Ville de Lavaur et 70% par des subventions Etat, Région, Département. Les peintures de la cathédrale faisaient partie de ce vaste chantier. Michel Guipouy, l’adjoint au maire chargé de la culture, s’est rendu sur place ce mercredi pour voir si les peintures avaient souffert de l’exposition à la fumée.