Confinement : la qualité de l’air ne s’améliore presque pas à Paris

Cette crise permet de mettre en lumière l’escroquerie écologique qui associe le taux de particules fines et la voiture à Paris. 

Trouvé sur Transitions & Energies : « Logiquement donc, avec le confinement, l’arrêt d’une bonne partie de l’activité économique et la baisse spectaculaire de la circulation automobile, illustrée, entre autres, par l’effondrement historique de la consommation de carburants, la qualité de l’air aurait dû considérablement s’améliorer. Il n’en est rien… Et pourtant, les ventes d’essence et de gazole sont en baisse en France de 70 à 85% par rapport à avant le confinement.

Mais si on compare les graphiques d’Airparif, qu’on ne peut soupçonner de partialité, en février, en mars et pour le début du mois d’avril, on ne peut parler ni d’améliorations, ni même de différences. La région parisienne a même connu un pic de pollution atmosphérique le 28 mars… Un comble. Il suffit de regarder, ci-dessous, les captures d’écran des tableaux d’Airparif.

Qualité air région parisienne Février 2020

Qualité air région parisienne Mars 2020
Qualité air région parisienne Mars 2020
Qualité air région parisienne Avril 2020
Qualité air région parisienne Avril 2020

En poussant la comparaison avec le mois d’avril 2019, par exemple, les résultats sont identiques.

 

Qualité air région parisienne Avril 2019
Qualité air région parisienne Avril 2019

 

Cela ne signifie pas que les véhicules n’émettent pas de particules fines et d’oxyde d’azote et qu’ils ne contribuent pas ainsi à dégrader l’atmosphère, notamment des métropoles et de l’agglomération parisienne. Cela signifie simplement que la question de la pollution atmosphérique est complexe, que l’automobile n’en représente qu’une partie avec le chauffage, l’industrie, l’agriculture… Et que les particules fines se déplacent sur des centaines de kilomètres voire des milliers de kilomètres.

Cela signifie enfin que stigmatiser uniquement l’automobile revient à tromper l’opinion. Cela ne permet pas d’améliorer grandement la qualité de l’air et la santé des personnes victimes de la pollution atmosphérique. Des personnes qui, d’après plusieurs études très récentes, sont plus susceptibles d’être affectées gravement par le coronavirus. »