Primaire : les enseignements du scrutin

Fillon avec ses maîtres

[Tribune libre]

A quand la fermeture des instituts de sondage ? C’est la question que les Français peuvent légitiment se poser après l’écrasante victoire de « l’eunuque » (surnom de Fillon) au premier tour des primaires. Alors que la caste médiatique catégorisait Fillon parmi les petits candidats jusqu’à la semaine dernière, Flamby 1er prophétisait il y a quelques mois : « Il n’y en aura que deux, Juppé et Sarkozy. Fillon n’a aucune chance ».

Quelle analyse faire du 1er tour de cette primaire ?

La forte participation indique que les Français « de droite » ne veulent pas en reprendre pour 5 ans d’un gouvernement socialiste.
Ils se sont mobilisés pour désigner leur champion et éviter une nouvelle défaite en mai 2017.

Les Français ne veulent plus de Sarkozy.
Battu en 2012 et détesté à gauche comme dans son camp. Le programme de Fillon est sensiblement le même que celui de Sarkozy, le personnage en moins. L’élection a donc bien été remportée à droite, mais le rejet de Sarkozy a porté les électeurs sur le candidat Fillon.

En dépit de la propagande médiatique, les électeurs ne veulent pas d’un vieux briscard du centre gauche.
« Ali Juppé » est presque mathématiquement certain de perdre cette primaire de la droite. Ses soutiens médiatiques et communautaires (musulmans) ne suffiront pas à renverser la tendance.

Les catholiques doivent cesser de croire en la démocratie
J-F Poisson était présenté, à tort, comme le candidat catholique « anti-système ». Certaines organisations avaient même appelé à voter lors des primaires pour le candidat Poisson en espérant créer la surprise. Avec 1.5% de votes, c’est un échec total. Mathématiquement, les catholiques sont et resteront largement minoritaires en France. Ils n’ont rien à attendre d’un scrutin national.