• 1873 : au Tonkin, Francis Garnier est tué par les « Pavillons noirs » (de même que l’enseigne de vaisseau Balny d’Avricourt, son principal lieutenant). Cet officier de marine a tout d’abord participé aux campagnes d’Annam et de Chine, était entré dans Pékin (grâce aux cannonières construites sous sa direction), a exploré le Mékong, visité Angkor, approché le Tibet, revenant à Shangai par le Fleuve Rouge et le Yang-Tsé-Kiang. Après avoir participé à la défense de Paris en 1870, il fut chargé par le gouvernement d’une mission diplomatique au Tonkin, qu’il mena de façon musclée.

• 1945 : mort, à 60 ans, de George Patton, général « quatre étoiles » de l’Armée de terre américaine, des suites d’un accident de voiture survenu le 9 décembre 1945 près de Mannheim, en Allemagne occupée.
On lui prête parfois cette citation, mais qui n’est pas établie : « nous avons combattu le mauvais ennemi » ; il est toutefois bien documenté qu’il était vigoureusement anticommuniste, qu’il tenait des propos peu amènes envers les Noirs et les Juifs, et qu’il aurait voulu combattre les soviétiques jusqu’à Moscou. « Berlin me donne le blues. Nous avons détruit ce qui aurait pu être une bonne race, et nous allons la remplacer par des sauvages mongols. Et toute l’Europe sera communiste. […] J’aurais pu la prendre [Berlin] si on m’en avait donné l’autorisation. » (Lettre à sa femme, du 21 juillet). Des rumeurs non étayées ont circulé sur les circonstances de sa mort.
• 1949 : les 70 ans de Staline – plus grand criminel de l’histoire de l’humanité, avec Mao – sont l’occasion d’un déchaînement du culte de la personnalité dans les pays communistes et dans le mouvement communiste international.
En France le PC«F» et l’Humanité sont en transe :

En attendant toujours la « repentance » des communistes et de L’Humanité (et de leurs alliés), on peut relire avec curiosité la prose enfiévrée, et même totalement délirante, que proposait ce quotidien, ce jour-là :
« C’est aujourd’hui l’anniversaire de Staline : quelle grande fête pour les peuples du monde ! A travers la terre entière, les travailleurs se réjouissent. Quelle marée de souvenirs monte en nous au nom de Staline !
Staline, c’est l’homme le plus haï du monde — haï par les impérialistes, les exploiteurs, les fauteurs de guerre. Et c’est aussi le plus aimé — aimé par les simples gens qui savent tout ce qu’ils lui doivent […]
Staline ! L’homme qui, avec Lénine, a été le principal artisan de cette révolution russe qui a ouvert une ère nouvelle dans l’histoire du monde, qui a supprimé l’exploitation de l’homme par l’homme sur un sixième du globe ! Staline ! L’homme qui, à la tête de son peuple, est en train de construire le socialisme, qui démontre par les faits que le peuple peut prendre en main ses destinées ! Staline ! l’homme sans qui Hitler serait sans doute aujourd’hui maître du monde ! Staline ! l’homme qui est à la tête du grand combat pour empêcher nos villes de brûler, nos maisons d’être écrasées, nos êtres les plus chers réduits en bouillie sanglante ! Staline… Et quand on pense que nos ennemis, croyant nous insulter, nous, les humbles disciples de Staline, nous traitent de « staliniens » ! Ils ne savent pas, dans leur haine imbécile, que rien ne saurait nous honorer davantage, que nous ne désirons rien plus, en effet, que d’être dignes du beau nom de staliniens ! Et Staline, ce géant de l’histoire, le seul homme vivant dont le nom soif prononcé avec vénération, avec amour, dans tous les pays, sans exception, du monde, Staline est un homme simple, « ordinaire », comme il raconte lui-même que l’était Lénine. […] Et ce petit garçon qui trébuchait dans les ornières, sur le cailloutis pointu des ruelles de Gort, c’est lui qui allait devenir le grand Staline, dont le nom sera répété tant qu’il y aura des hommes! Quelle dure, quelle dangereuse vie il a menée ! Sept fois arrêté, roué de coups par la police du tsar, sept fois déporté, six fois évadé de Sibérie ! Pas un jour de sa vie il n’a cessé de travailler pour gagner la révolution, pour construire le socialisme, pour gagner la guerre, pour gagner la paix ! Pas seulement pour son peuple, mais pour tous les autres peuples. En ce grand jour, toutes nos pensées vont vers Moscou en fête, vers Staline. Longue vie au cher camarade Staline, pour la liberté, pour le bonheur, pour la paix des hommes ! »















