Les « chances pour la France » au tribunal

« Je vous demande, monsieur le président, de prononcer des peines allant de quatre à sept ans d’emprisonnement. » A l’énoncé du réquisitoire, les quatre jeunes hommes éclatent de rire. Akim, Walid, Mehdi et Akram sont jugés après avoir été interpellés en possession d’armes de guerre à bord d’une voiture volée.
Dès le début de l’audience (tribunal correctionnel de Lyon, mi-avril), dans le box des prévenus, ils paraissent au mieux calmes et polis, au pire complètement détachés de ce qui se joue devant eux.
Lorsque le président du tribunal, Jean-Hugues Gay, expose le dossier, l’un d’eux se met même à bâiller. Lorsque la procureure, Hélène Descourt, rappelle les faits, ils périssent d’ennui.

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L’argent des « chances pour la France » retourne aux pays!

Selon Olivier Le Cour Grandmaison pour Médiapart : »En France, ces transferts atteignent 8 milliards d’euros en 2010, soit une progression de 10% par an depuis 2002. Leurs destinations principales sont les pays du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Toutes origines confondues, ces sommes représentent 6,6% du PIB du Maroc, 7 % au Togo, 9,1% au Sénégal, entre 11 et 12,5% au Mali et 20% aux Comores. […] Selon certaines sources, ces transferts de fond représentent plus de 50% des revenus des bénéficiaires au Maroc, au Sénégal et aux Comores, et 2/3 au Mali cependant que près de 80% des sommes ainsi perçues sont affectées à la consommation courante. Comme le note Claire Naiditch, en conclusion de sa thèse d’économie soutenue à l’université de Paris I en 2009, l’argent ainsi envoyé à un «effet positif de court terme sur les revenus des ménages et les indices de pauvreté».