Rupture du contrat avec l’Australie : pourquoi la France n’est plus respectée

En 2016, après deux ans de négociations, la France et l’Australie signaient un contrat d’un montant de 56 milliards d’euros…
La France devait fournir 12 sous-marins, fabriqués par son grand groupe industriel autrefois appelé DCN (pour « Direction des constructions navales », héritière des arsenaux fondés par Richelieu), et renommé en 2017, de façon pitoyable, « Naval Group ». Un nom anglais – quel comble pour les arsenaux français – symbole du renoncement français, qui n’aura pas porté chance à la France pour les marchés internationaux.

Il y a quelques jours, on a appris que l’Australie déchirait le contrat pour finalement se fournir auprès des Etats-Unis, dans le cadre d’une alliance à trois – avec l’Angleterre –, ourdie dans l’ombre, destinée à renforcer leur influence dans la zone « indo-pacifique », particulièrement face à la Chine.
Cette trahison envers la France, au-delà de conséquences économiques lourdes, est un très violent camouflet diplomatique et géostratégique. Un geste de mépris grave envers la France, que le ministre Le Drian a bien pris comme tel, de la part d’« amis ».

Le monde politicien s’émeut et semble s’étonner.
Pourtant, ce coup de tonnerre n’a rien d’illogique.

D’abord, il est abusif de présenter les Etats-Unis comme  « amis » de la France, comme on l’entend parfois.
Depuis les bombardements anglo-américains sur la France lors de la 2e Guerre mondiale (détruisant massivement le patrimoine et causant près de 100 000 morts parmi les civils français – un chiffre énorme, dont on ne parle jamais), guerre dans laquelle les Etats-Unis sont entrés tardivement, jusqu’aux droits de douane récemment imposés sur des produits français en passant par le soutien aux terroristes du FLN et aux écoutes téléphoniques des hommes d’Etat français – liste non exhaustive –, les Etats-Unis ont montré qu’ils n’étaient pas les amis de la France, mais au mieux des alliés. Des alliés modérément fiables.

Ensuite, il faut bien se rendre compte que la France « pèse » de moins en moins dans le concert des nations. Ce qui n’était et n’est toujours pas une fatalité.
Et la cause en est simple : le régime républicain s’évertue à effacer la France au profit du projet mondialiste, la rabaissant au statut de province d’un pseudo-empire européen (UE), la livrant à une invasion qui la transforme en pays du Tiers-monde, réduisant petit à petit ses capacités militaires et économiques, la dotant de représentants (les présidents de la République) toujours plus ridicules, diffusant dans le cœur des Français une haine de soi, une culpabilité pseudo-historique ainsi que l’oubli de leur passé glorieux et de leur identité…
Arrêtons là.

Ah, si, une dernière chose : il est parfaitement incohérent, sinon hypocrite, de parler d’une volonté d’influence française dans le Pacifique, alors que dans le même temps le Régime fait tout pour se séparer de la Nouvelle-Calédonie, grande terre aux immenses richesses minières et dotant la France d’un vaste domaine maritime. La République organise régulièrement un nouveau référendum sur l’indépendance de ce territoire (de façon d’ailleurs officiellement truquée, avec discrimination ethnique contre les Français), au fur et à mesure que celle-ci est repoussée par les votes!
Le bradage des terres appartenant à la France semble une obsession du Régime, depuis la dernière Guerre. Comment oser ensuite parler de puissance ? Et être pris au sérieux par d’éventuels partenaires ?

Si la France n’est plus respectée comme elle l’était et comme elle le devrait, ce n’est pas sans certains motifs. Ni sans coupables.

d’Henri Ménestrel
Source L’Héritage

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