Un an après avoir sauvé la Grèce, l’Europe est à nouveau engagée dans une course contre la montre pour boucler un second plan d’aide censé éviter la banqueroute du pays, en pleine crise politique et sociale, et une contagion au reste de la zone euro. Et comme une agence américaine menace maintenant de dégrader les plus grosses banques françaises dont celle de l’ami de M. Sarkozy (BNP), ce dernier et le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn sont montés au créneau pour exhorter au compromis. Le président français, qui voit prochainement la chancelière allemande Angela Merkel, a demandé de « faire preuve d’esprit de responsabilité et du sens des compromis », car « il faut défendre notre monnaie unique ». Le second a appelé « tous les décideurs de l’UE (…) à dépasser les différences qui subsistent et à arriver à un accord responsable en ce moment critique ».
Depuis des semaines, les Européens se déchirent sur les modalités d’une nouvelle aide à la Grèce, qui devrait tourner autour de 100 milliards d’euros après déjà 110 milliards promis l’an dernier, et particulièrement sur les moyens de faire participer les banques créancières du pays à l’effort: l’Allemagne l’exige, alors que la Banque centrale européenne pose des conditions.
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