Explosion des cambriolages dans la France entière : la faute à qui ?


 

« Le Figaro publie le bilan semestriel des cambriolages en France. Et les chiffres ne sont pas bons. La hausse de 1,15 % pourrait paraître minime. Mais il faut préciser que ce sont, tout de même, plus de 116.000 cambriolages en six mois qui viennent de se produire, soit plus de 640 cambriolages par jour.

Surtout, ce qui devrait inquiéter, c’est la diversité des zones touchées : métropoles, petites villes, France périphérique, zones police ou zones gendarmerie, tout le pays semble subir cet assaut de la délinquance.
Paris, bien sûr, est aux premières loges, avec plus de 6.600 cambriolages, mais les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise connaissent aussi des augmentations de plus de 10 %.

Mais la hausse la plus spectaculaire est incontestablement celle qui touche des départements de la France périphérique : le territoire de Belfort (+60 % !), la Haute-Marne (+36 %), l’Aube (+34 %), la Meurthe-et-Moselle (+28 %), la Marne (+26 %), la Meuse, la Côte-d’Or et la Sarthe subissant, elles, une augmentation de 23 %.

Quelques baisses sont heureusement à constater en Seine-et-Marne et dans les Yvelines (-12 %). Mais c’est surtout le chiffre des Alpes-Maritimes qui est significatif : -22 % de cambriolages sur ces six premiers mois de 2019. Comme si les villes et les départements où la droite est forte, et les habitants exigeants en termes de sécurité vis-à-vis de leurs élus, réussissaient mieux que les autres.

D’ailleurs, un sondage Odoxa/Fiducial publié par Le Figaro révèle que la sécurité est LA préoccupation majeure des Français pour les municipales : ils la placent en tête, à 50 %, devant l’environnement ou le développement économique. Et, sans surprise, les cambriolages, pour 45 % d’entre eux, constituent un motif d’insatisfaction. Le cambriolage, d’exceptionnel qu’il était, est entré ces dernières années dans le quotidien des Français : selon un sondage OpinionWay pour Covéa, Verisure et SARETEC, 20 % d’entre eux déclarent en avoir été victimes, et 63 % y avoir été confrontés ! Cela fait des dizaines de millions de Français !

À Paris, Anne Hidalgo et Christophe Castaner, dépassés l’un et l’autre, se renvoient la responsabilité de l’explosion de la délinquance. Ils ont tous les deux raison. L’une s’est fait l’égérie de l’accueil des migrants. Or, selon le sénateur de Paris Pierre Charon, citant les chiffres de la préfecture de police, 45 % des actes de délinquance à Paris sont dus à des migrants. Quant à M. Castaner et à Mme Belloubet, ils n’ont eu, pendant six mois, qu’un seul ennemi : les gilets jaunes. Contre eux, police et Justice ont été impitoyables.

Pour le Français moyen, plus ou moins gilet jaune de cœur, c’est la double peine : il subit une criminalisation jamais vue de la part de l’État (arrestations préventives, violences physiques, acharnement des procureurs comme à Nice ou La Roche-sur-Yon, encore, ce week-end) et il est soumis à une vague de criminalité sans précédent.

Il est peut-être temps de renverser les priorités assignées à la police et la Justice, et de sortir de ce duo d’incompétences PS-LREM, à Paris comme dans nos villes, non ? »

Pascal Célérier sur bvoltaire.fr