Election présidentielle roumaine : succès du candidat patriote au premier tour

George Simion lors d’une manifestation

En décembre dernier, la justice roumaine avait « annulé » la toute récente élection présidentielle, dont le premier tour avait été remporté par un candidat antisystème, Calin Georgescu. Près de six mois plus tard, les reproches qui lui ont été faits par les magistrats restent un peu fumeux

Ce dimanche avait donc lieu une nouvelle élection présidentielle, lors de laquelle a triomphé au premier tour un nouveau candidat de droite nationale, George Simion, qui était soutenu par Georgescu à qui on interdisait de se re-présenter.

« Le candidat a changé mais l’extrême droite reste en tête: cinq mois après l’annulation choc du premier tour de la présidentielle, la Roumanie a confirmé dans un nouveau vote dimanche son virage nationaliste. George Simion, un eurosceptique fan de Donald Trump qui se rêve en «président MAGA» (Make America Great Again), a recueilli 40,5% des suffrages, selon des résultats quasi finaux.
Il affrontera au second tour prévu le 18 mai le maire centriste de Bucarest Nicusor Dan (20,9%), qui a dépassé de peu le candidat unique des partis au pouvoir, Crin Antonescu (20,3%). «Ensemble, nous avons écrit une page d’histoire aujourd’hui», a réagi M. Simion dans un message vidéo diffusé au siège de son parti devant des partisans ravis, chantant «Dehors les voleurs, vive les patriotes».
Il lui reste à transformer l’essai lors du second tour le 18 mai, une tâche compliquée car il dispose sur le papier de moins de réserves de voix que son rival, commente pour l’AFP le professeur de sciences politiques Sergiu Miscoiu, prédisant une course serrée. […] » (source)

Les gros médias français utilisent le terme d’« extrême-droite » avec la malhonnêteté habituelle, mais c’est plutôt bon signe évidemment (signe de liberté et de bon sens face à un système pervers et malfaisant).
George Simion est un patriote modéré et guère un nationaliste (même s’il milite pour le rattachement des provinces perdues de la Grande Roumanie) ; par exemple, il critique beaucoup la bureaucratie européenne mais ne veut pas quitter l’Union européenne.

Son résultat – concomitant au triomphe du parti de droite nationale modérée de Nigel Farage en Grande-Bretagne ces jours-ci (lors d’élections locales) – ne fait que manifester la tendance que l’on voit depuis quelques années en Europe et en Occident : le populisme, le conservatisme, la défiance vis-à-vis des systèmes en place, le patriotisme – voire le nationalisme –, ont le vent en poupe et les partis qui portent ces discours progressent fortement, de façon générale quoique inégale.
La France fait figure de parent pauvre; car elle ne compte pas (après la marinisation du Front national) de grand parti de droite nationale…