C’était un 8 mai : le maréchal Leclerc, criminel de guerre ?

Leclerc tançant les prisonniers français avant de les faire tuer
Leclerc tançant les prisonniers français avant de les faire tuer

La mort de douze hommes peut paraître anecdotique à côté des millions de victimes de la Deuxième guerre mondiale. Mais l’épisode de « Bad Reichenhall » dérange, car il porte une ombre sérieuse sur l’image du maréchal Leclerc.

Début mai 1945, une douzaine de Français de la Division Charlemagne (Waffen SS français), rescapés de la « lutte contre le bolchevisme » sur le front de l’Est, se rendent à l’armée américaine et sont internés dans une caserne de Bad Reichenhall (Haute Bavière).
Le 6 mai 1945, la 2ème DB de Leclerc occupe cette ville ; les SS français décident de s’évader par peur de représailles.
Ils sont finalement capturés dans un petit bois. Ils sont ensuite questionnés par le futur maréchal Leclerc. C’est le 8 mai, jour de la capitulation allemande.

Au cours d’une brève discussion, il reproche à l’un des Français de combattre sous uniforme allemand.
Il se voit répondre que lui-même est sous uniforme étranger, américain en l’occurrence.
Leclerc juge cette attitude par trop insolente. Il décide de faire fusiller les prisonniers. Sans aucun jugement.

Après avoir chacun refusé d’avoir les yeux bandés, les jeunes Français s’écroulent par groupe de quatre, l’un après l’autre – chacun voyant mourir ses camarades –, sous des balles fratricides, en criant « vive la France ! ».

Pour couronner le tout, les corps sont laissés sur place conformément aux ordres.

Les prisonniers français peu avant leur mise à mort sans jugement. Parmi eux, des gamins.

Ils seront finalement enterrés à cet endroit quelques jours plus tard, grâce aux pressions d’un aumônier français.
Le 2 juin 1949, les corps sont transférés dans le cimetière communal de Sankt Zeno, à Bad reichenhall.

Cet épisode tragique est parfois controversé, mais une solide enquête établit les faits : c’est le livre d’Eric Lefèvre et Olivier Pigoreau (disponible ici).

Lettre d’un des fusillés :

« Ma chère Maman, Le 8 mai 1945, vers 17 heures.

Avant d’être fusillé, je pense t’écrire un dernier mot pour te dire au revoir.
J’ai cru avoir fait mon devoir en homme et je regrette qu’une chose,
c’est de n’avoir pas été tué sur le front, parce qu’il est pénible
de se faire fusiller par des Français contre qui nous ne voulions pas lutter.
Je te quitte en t’embrassant bien, bien ainsi que toute la famille.
Je te donne rendez-vous là-haut où j’espère que Dieu saura nous juger. »

Le témoi­gnage du Père Maxime Gaume, servant à la 2°DB :

« Après que la déci­sion eut été prise à l’état-major de la divi­sion de fusiller les prison­niers sans juge­ment, le père Fouquet, aumô­nier divi­sion­naire, me donna l’ordre d’as­sis­ter ceux-ci dans leurs derniers moments. Le jeune lieu­te­nant qui reçut l’ordre de comman­der le pelo­ton d’exé­cu­tion n’ap­par­te­nait pas d’ailleurs à mon unité et était complè­te­ment affolé d’avoir à exécu­ter un pareil ordre, se deman­dant même s’il n’al­lait pas refu­ser d’obéir. Il réso­lut alors de faire au moins tout ce qui était en son pouvoir pour adou­cir les derniers instants des victimes et commu­nia même avec eux avant l’exé­cu­tion.
Les onze hommes avaient été amenés en camion de Bad Reichen­hall où se trou­vait l’E.M. de la 2e DB, jusqu’à Karl­stein. Un seul refusa les secours de la reli­gion ; trois d’entre eux décla­rèrent n’avoir aucun message à faire trans­mettre à leur famille. La fusillade se fit en trois fois : par groupe de quatre, de sorte que les derniers virent tomber leurs cama­rades sous leurs yeux. Tous refu­sèrent d’avoir les yeux bandés et tombèrent brave­ment aux cris de « Vive la France ». »

16 commentaires concernant l'article “C’était un 8 mai : le maréchal Leclerc, criminel de guerre ?”

  1. Les hommes de la Division Charlemagne étaient des héros qui combattaient le bolchevisme. Ils avaient déjà tout compris.
    Le général Leclerc a montré là son vrai visage, à vomir… Ces jours funestes augurent le début de la fin, le NWO dont la submersion migratoire, arme de destruction massive fait partie.
    La seule victoire que nous pouvons fêter aujourd’hui est celle de Jeanne d’Arc le 8 mai 1429.

  2. Il faut remettre les choses dans leur contexte. Pour les Français Libres, les types de la division Charlemagne étaient des traitres qui n’ont pas hésité à faire le coup de feu contre d’autres Français. L’exécution sommaire de prisonniers allemands étaient courantes en fonction des circonstances. Le manque de respect de ces prisonniers face au vainqueur leur a couté la vie.

  3. de Gaulle est l ‘homme de Staline;

    il avait pour mission de favoriser une révolution bolchevique à l ‘occasion de la Libération-Épuration;

    c’est à dire d’ organiser une guerre civile;de fusiller tout ce qui leur tombe sous la main;

    résultat = 100.000 morts , au moins.

    il devait aussi proclamer les bolcheviques « Résistants » , eux , les collabos , qui ont beaucoup aidé Adolphe à envahir la France en mai 40.

  4. La politique est une bien sale activité . De Gaulle , très piètre militaire , fut un grand politique . Pas étonnant : il lisait quotidiennement Nietzsche en allemand et Machiavel n’avait pas de secret pour lui .
    Il fut le dernier de nos hommes d’Etat , n’en déplaise à certains esprits bornés .
    Ph.. de Hautecloque , quant à lui , imprégné de Maurras éprouvait une hostilité de principe envers l’Allemagne . Cet esprit étroit n’était pas tout à fait dépourvu d’intelligence puisqu’ il conseilla , après inspection sur le terrain , aux autorité de son pays de ne pas s’engager inconsidérément en Indochine .
    – la lecture des 4 volumes de mémoires du général Salan n’est pas inintéressante .
    *Louis-Ferdinand( le Dr. Destouches) avait tout dit sur le sort qui nous attendait . Certains  » intellos « n’ont toujours rien compris . Ce fut rarement le cas de ceux qui incarnaient la gauche avant 1940 .
    Je pense à Alain et à un autre normalien éminent de la rue d’Ulm , Romain Rolland .

  5. Les allemands n ont ils pas commis des massacres? Femmes enfants bébés vieillards et autres je pense qu ils ont plus de compte à rendre arrêtons les polémiques

  6. Crime de guerre.
    Aucune trace de crime, dans le journal de marche de la 2ème DB. Beaucoups ont dit que Leclerc n’a pas parlé aux prisonniers, pourtant il y a des photos acec Leclerc et les prisonniers, ainsi que des témoignages d’anciens de la 2ème DB.
    Certains étaient blessés, comme l’atteste la feuille des hôpitaux de campagne.
    exécution de prisonniers de guerre, sans jugement, le 8 mai 45.

  7. Ces françaisde la waffenSS étaient des vrais soldats courageux et valeureux qui se sont battus sur le front de l’Est et non contre d’autres français, ils n’étaient pas des traîtres à leur patrie mais croyaient à un idéal ils méritaient d’être respectés et traités comme des soldats. Leclercq , en les faisant fusiller s’est déshonoré et a agi comme un criminel de guerre, qui plus est ne s’est pas conduit en chrétien comme il s’en donne l’image.

  8. J’ai 81 ans….je découvre cette information.C’est lamentable à l’heure ou nous allons acceuillir 130 combattant français de DAECH qui sont
    des assassins.

    OU va-t-on ….?

  9. @farmaba : ces SS n’etaient pas des malgres-nous, ils etaient des volontaires ! Quant aux malgres-nous, ils furent 40 000 a mourir, 40 000 disparu, et 40 000 a revenir et s’il n’y allaient pas, toute la famille etait emprisonnee sinon executee. Mes deux grands peres ont pu s’y soustraire uniquement parce que leurs familles etaient loin des griffes nazies. Alors lerci de ne pas souiller la memoires de tous ces victimes de votre ignorance crasse !!!

  10. J’ai lu une autre version qui me semble plus en rapport avec la personnalité du Général Leclerc.
    Mis en présence des soldats SS français, il aurait déclaré à ses officiers:
    « Débarrassez moi de ces gens. Je ne veux plus les voir ».
    En fait, il était écœuré de voir des Français sous uniforme SS et voulait qu’on les hotte de sa vue mais sans leur faire de mal. Ses paroles ont été interprétées par ses subalternes comme un ordre d’exécution et ils ont été fusillés sur le champ.
    Il semblerait donc bien qu’il s’agirait d’une tragique méprise d’officiers trop zélés qui n’ignoraient pourtant pas que ces soldats auraient dû passer devant un tribunal militaire avec le droit fondamental de bénéficier d’un avocat.

  11. Il se dit que:
    a) un des soldats était d’une famille connue des Hautecloque et fut libéré par Leclerc.
    b)la fusillade eut lieu le lendemain après que l’ordre en fut donné par De Gaulle à Paris.

  12. Ancien de la 2eme DB, le 8/5/1945 ,arrivant de Royan que nous venions de libérer, je me trouvais à Bad Reichenhall. Je n’ai jamais entendu parler de prisonniers de l’armée allemande qui auraient été fusillés. Par contre, j’en ai vu des milliers qui en ordre marchaient vers nos arrières.J’ai vu aussi d’autres prisonniers,français cette fois,heureux.
    d’ètre libres,et sans attendre rentraient en France à PIEDS,souvent avec une voiture à bras! Parfois avec des habits rayés : des déportés.
    Vu également: le terreplein central autoroute cimenté et peint en vert. De chaque coté dans la forèt des avions avec des » gros bidons » sous les ailes et sans hélice.En panne tous? Non les premiers réacteurs. Cordialement.

  13. On sent l’intelligence dans les commentaire (sauf une ou deux exception) et dans l’article.
    Si vous vouliez sortir les événements de leurs contextes fallait vous engager dans la presse gauchiste bande de chien!
    Leclerc fusille des soldat ennemies point barre vous croyez que pendant la guerre on fait le trie?
    Vous avez vraiment le QI d’une huître morte c’est désolant

  14. Que le maréchal Leclerc fusille des SS français ne me choque pas.
    ils étaient sous uniforme allemand..
    Mais ce qui m’étonne le plus c’est que Chrétien pratiquant, Philippe de Hautecloque ne leur ait pas offert une sépulture décente.
    C’est pourquoi je doute de la culpabilité de ce « soldat-chevalier »

  15. Il est toujours plus facile après coup de dénigrer un camp, quand la victoire est acquise et que le temps a permis de voir où était le bien.
    Hélas, comme le disait si bien Jean Rochefort dans le film « Le crabe tambour », le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre un bien et un autre bien.
    Bon nombre de jeunes gens étaient sincèrement patriotes, mais tout aussi sincèrement anti-bolcheviques. Des prêtres leur recommandèrent même de s’engager aux côtés des Allemands pour lutter contre Staline, l’antéchrist.
    Ces jeunes gens combattirent dans des conditions effroyables, mais pour la plupart ils n’ont aucun crime de guerre à se reprocher.
    S’être trompé de camp et avoir combattu selon les lois de la guerre ne constitue un crime qu’aux yeux des vainqueurs.
    Vae victis (malheur aux vaincus)!
    Personnellement, je rends hommage à ces hommes.

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